The Bones mordent dans l'espace sonore à la tronçonneuse. J'arrive mi-stressé mi hypnotisé par l'agressivité de la basse bastonnée façon DCA. En même temps mon objectivité journalistique légendaire est quelque peu mise à mal par le petit bonbon bleu que nous avons mangé pour l'anniversaire de Washe (Benoït pour les intimes). Je ne suis que paix et amour ce qui n'est pas exactement le cas des mecs des Bones. Le bassiste, une espèce de troll chevelu de deux mètre quinze s'appuie sur le retour de front de scène et semble vraiment vouloir assommer les gens avec son instrument. Au moins ceux-là ne demande pas au public de faire du bruit, ils en font suffisamment eux-même! Du rock dur, métal, parfaitement maîtrisé, tout est à sa place, très efficace mais sans surprise, un peu comme une séance SM avec une vielle maîtresse. Des muscles oui, mais la tendresse et l'imagination dans tout ça? Tout de même un véritable ouragan (pas du Steph de Monac) secoue les têtes et projettent les plus zélés dans d'affables pogos. Le public paraît aussi fasciné que moi, un peu d'horreur s'y mêle, le petit gros de chanteur assène des fuck you bastard qui me refroidissent tandis que les riffs brutaux et bien sentis, rauques et saturés des guitares me chauffent l'âme rock... Tendance bi-polaire en montée avec accès schyzo-paranoïaques, je donne B/20 , et encore parce que je ne veux pas peiner Anne-C. Je retrouve Benoit, il voit comme tout le monde est beau, mais il a un peu peur aussi... du coup nous allons à notre camp sur le parking bénévole, nous remettre de toutes ces émotions avec un peu de rhum et de ganja.
A.Vice(n)
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