14/10/2011

Soirée du 13 Octobre: Les ten year after à Vannes.

"On rentre dans la salle en tout début de soirée, sur le tout début des Enfants de Morphée. Nous en avions préalablement écouté quelque chansons sur leur myspace. Et ça n'avait pas l'air mal du tout, cependant nous nous attendions à un concert de fusion ordinaire.
En franchissant la porte de la salle j'me dit tout de suite: "bon bah ça envoie bien déjà!". Ça groove franchement, sur des gros riffs à la RATM. Je comprend mieux pourquoi ils ont mis les Rage dans leurs influences. Une bonne guitare bien énergique que Rémy maitrise parfaitement pour partir sur des plans psyché, une basse puissante et une batterie simple mais terriblement efficace. Le cocktail parfait pour me faire partir... loin!!!
De plus, et ce n'est pas la premiere fois qu'on le remarque (voir article aphrodite) le son est juste au bon volume, merci l'échonova pour cette trop rare qualité. 
Un excellent concert, comme je n'avais pas vu depuis un moment, ça fait vraiment chaud au cœur de voir des groupes d’aujourd’hui produire de telles sensations.
On regrettera cependant que le public de quinquagénaires reste amorphe devant ça! Certains semblent ne pas vraiment adhérer aux thème abordé (anarchisme, anti-militarisme, écologisme...). Dommage aussi que le show soit écourté à 40 minutes, mais les Ten Years Afters doivent enchaîner derrière.
En somme, les enfants de morphée, un groupe à suivre de très prêt."
Jokoko



"Une demie heure après cette délicieuse mise en bouche, les premiers riffs de guitare rameutent le public dégarni dans la salle, nous suivons les quadragénaires devant car les quinquas restent en retrait(e). La première chanson fait office de round d'observation: les nostalgiques de leur adolescence qui viennent de se trouver dérangés par les paroles incisives des Enfants de Morphée, sont entre autre là pour voir si le son qui a bercé leur jeunesse se perpétue bien malgré le départ d'Avin Lee. Et ça semble être le cas, on ne vois pas toute suite la foule se déchainer (faut pas exagérer) mais les visages ne se crispent pas et j'aperçois ô miracle! Même quelques sourires apparaitre sur certaines faces. Quand à moi je suis tout en joie; "Evolution", le dernier album du groupe légendaire m'avait semblé être plus pop qu'avant or je suis un mordu du blues et je ne goute que peu à la pop.
Et c'est bien du blues puissant que crachent les amplis de l'échonova, je suis emporté par le flot d'énergie déversé par les quartes acteurs, chaque note est un cadeau précieux que je savoure à sa juste valeur. Rien d’extraordinaire pour les TYA, me communiquent certains regards, je leur accorde que c'est sans doute un show habituel, mais réalisé par une équipe qui sors de l'ordinaire à l'image de Ric Lee qui apporte son grain de sel en nous offrant un solo de batterie d'une bonne dizaines de minutes (à 66ans!).
La sauce prend parfaitement et, à l'aide de morceaux tel que "I'd love to change the world", "I'm going home" et un long morceaux référence à Hendrix, aux Deep purple, Janis Joplin.. Ils parviennent à faire rajeunir -cerise sur le gâteau-  le public pendant de longues minutes; bien qu'on soit dans ces moments là dans de la pure exposition, ça fait vraiment plaisir à entendre et à voir.
Là où on pourrais émettre un bémol c'est au niveau des balances, on entend pas assez la voix du chanteur ni le clavier. Pour la voix ce n'est pas forcément un mal, on sent que Joe Gooch est bien plus à l'aise à la guitare (et c'est un vrais chef), mais c'est vraiment dommage en ce qui concerne Chick Churchill, ce dernier semble d’ailleurs un peu extérieur à la musique produite (il est moins à fond) mais communique d'une façon très appréciable avec le public qui en redemande.
En somme même si les artistes ne font que répondre présent la où on les attends, ils nous prouvent qu'il n'y a pas toujours de secret et que c'est avec les meilleurs ingrédients qu'on obtient les mets les plus fins. La recette blues a une fois de plus régalée l'assistance aux cheveux poivre et sel qui pourtant, connais la musique. 23H30 marque la fin de la soirée, on se lèche les babines et reprendrions bien du rab' mais toute bonne chose à une fin. When the music's over, turn out the lights.

Et l'interview en Anglais:

Et sa traduction approximative:
"Nous jouons partout, parfois dans des petites salles, parfois dans des grandes. Les petites salles sont plus disponibles. Je pense que les petites salles sont mieux pour le public. J'aime aussi les festival parce que j'y apprécie l'atmosphère.

Je pense que nous avons été très chanceux de jouer à Woodstock. Nous avions des enregistrements qui ont bien marchés avant, et nous avions déjà joué devant 5 ou 10 milles personnes. Et Woodstock nous a fait connaître à travers le monde entier. Nous avons vu ce film (illégalement bien sur). ça nous pris peut-être 10 ans avant d'être vraiment connus pour nos enregistrements, et maintenant vous pouvez voir le groupe sur Youtube.

J'ai produit le groupe sur les 2 premiers albums. Mais je voulais que le groupe ne soit pas une copie de l'ancien, je voulais que ça soit Ten Years Afters en 2010, pas un groupe de reprises. Comme nous avons un nouveau guitariste il apporte sa touche personnelle. J'aime changer tout le temps. En ce moment j'ai un autre projet de groupe: Hundred Seventy Split. On verra comment les choses se passent.

Les Gens ont maintenant accepté que Joe (le guitariste NDLR) fait maintenant parti du groupe. Beaucoup de gens n'ont jamais vu le groupe sans Joe. Et une chose intéressante et que les jeunes gens découvrent souvent le groupe par les anciennes musiques et voient ensuite le groupe avec les derniers enregistrements.

Quand j'était jeune il y avait l'herbe, mais il n'y avait pas de Meth', il y avait un peu de LSD ou de Coke mais je n'en ai jamais pris. Mais les drogues d'aujourd'hui sont très agressives..."

Ours

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