07/09/2012

Couvre feu, la suite sans fin

Voici les premiers retours de nos journalistes déployés sur le terrain, on n'a pas plus de nouvelles pour le moment mais il semblerait que la situation diplomatique soit stabilisée :

Alpha Nègre : reggae mega !

Le Solar System annonce la couleur : du noir chantant et dansant. Basse impeccable, redoutable, le groove s’installe. Le patron n’est pas là et tout le monde se dandine déjà. Des familles multicolores, des minettes diaphanes, des web journalistes aux aguets, le public est un idéal de diversité, à l’image de ce 11ème Couvre-Feu Festival, varié et plein d’acuité. Tout le monde est beau même sans ektasy.
La question que je me pose (à défaut d’avoir pu la poser à Alpha Blondy lui même) : le reggae devenu si grand public est-il encore une musique rebelle ? Inventeur d’un reggae original et africain, le vieux lion tient la barre. Son entrée galvanise. C’est une lame de fond, pas la houle éphémère et vulgaire qui salue un Justin Bieber. Faut dire qu’il attaque mystique avec « Jérusalem ». Daniel Elclavierse plante avec sa nappe d’ouverture (fausse) mais noie le poisson avec professionnalisme dans le sourire. Les choristes sont plus que décoratives ; les musiciens donnent dans l’efficacité et la jouent pas dans l’apparat. Une grande place est donnée aux solos de guitares souvent très rock, saturés, volubiles, parfois mélodiques comme une nostalgie de cora. C’est un peu la marque de fabrique du Solar System. Ils mêlent avec bonheur les classiques du maître « Cocody rasta » et des morceaux plus récents « Parle à mon cul ma tête est malade » ou la reprise des Floyd « Wish you were here ». Voici une légende qui sauve son caveau dans mon panthéon, avec des vibrations positives et une énergie plus rebelle que jamais.


Le cas Giédré*
Je la revois bientôt en Ile et Vilaine, j'aimerais bien la croiser à Paris, alors je vais pas cogner trop fort... D'abord elle n'est pas très photogénique vu qu'elle est beaucoup plus jolie en VRAI que sur le net. De là à dire qu'il y a tromperie sur la marchandise... ainsi, ceux qui ne l'aiment que de derrière ferait bien de la regarder par devant, d'autant que sans m'égarer dans le kama-sütra pour une critique musicale : la sodomie est très agréable de face aussi. Je n'en ai pas l'air mais je traite mon sujet, si vous en doutez, cela prouve que vous n'avez pas encore écouté ses chansons gentiment obscènes, méchamment inconvenantes.
Elle ouvre la soirée sur la scène moyenne, à 18h. Courageuse, elle démarre devant un public clairsemé et finira devant une foule enthousiaste. Icône de son propre univers infantile et loufoque elle surgit en robe à fleur, débite des insanités réjouissantes, tressées à la guitare acoustique de rythmiques simples et bien tenus, à l'image de son petit jardin pervers qu'elle exhibe avec force regards coquins et gestuelles scabreuses. Le public en redemande, elle nous mène par le bout du... je l'aurais bien accompagnée... mais elle ne veut pas de musiciens. Sur ce point je lui en veux un peu, mais peut-être ne suis-je pas impartial. Quelques orchestrations ne nuiraient pas à ses textes acérés et aux véritables sketchs qui servent de transitions entre les chansons. L'esprit érotico-comique réjouit toutes et tous, un bon petit moment : drolatique et bien bandant!

A.Vice(n)

* le correcteur orthographique propose « givré » (nda)

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