27/09/2012

Une petite tournante pour la forme

Ouiiiiii, Giédré récidive dans l'Ouest sauvage, elle nous avait suavement subjugulé au Couvre Feu Festival , la voici retournée chez nous !
29 SePTeMbRe - Le Festival en Résonnance . C'est au  chapiteau Orgretoil à La Croix Madame 35000 St Brice en Cogles (+ ou - 20 km de Rennes). Vous pourrez sauter comme des petits pois sur "Success" un groupe bien vendu que nous avons hâte de vous commenter et vous délecter et rire de toutes les couleurs avec Giédré. J'espère que nous parlerons de littérature et que nous pataugerons dans des activités  sexuelles.

Faded Gecko Party, ou comment en finir avec les lézards décolorés de Nouvelle Zélande .


4H47 FGT , Benoït comate sur le canap après sa soirée comme techos au Jardin Moderne . 24 H pile que la Gecko Party #1 est close de chez finie. Par où finir ? La tombola et ses heureux gagnants ( L’un d’eux est d’ailleurs toujours en fuite)? ou bien par le set des Enfants de Morphée, à tirer un comateux profond du sommeil des morts ? ou encore par les quiches délicieuses préparées par les fées du Gecko et dont la vente va sauver la vie de nombreux lézards décolorés de Nouvelle-Zélande ? Le problème de la soirée c’est que nous n’avons pas assez communiqué sur nos amis lézards et c’était quand même LE but! La Paillote  nous accueillait pour cela ,  de la rue de la soif  à la cave voutée.
Alors oui de la musique, des « groupes » il y en avait, 4 pour tout dire , soit 12 musiciens car il n’y avait que des trios …tiens tiens , rites initiatiques (les quiches à l’entrée ) , des symboles et codes chiffrés (3X4 = 12…?)…un grand prêtre à l’iroquoise douteuse. Comme je le dénonce depuis des mois ( par mail anonyme au ministère des Choses Extérieures et autres hippies à stériliser ) Faded Gecko est une secte crytpo faciste (le « h » ça se fume, les facistes aussi mais sans h ) peut-être même post apocalyptique ! …sous couvert de défonce de l’environnement et des lézards décolorés , si vous me suivez …
Enfin par où finir ? Fabien a peint dans la rue en tournant le dos aux jongleurs du coup il a vendu sa toile aux enchères , vraiment pas assez chère. Une jolie brune marchait sur les mains, une rousse a jolie frimousse maniait le bâton du diable, un beau brun faisait du diabolo par deux, tout le monde faisait du passing ( peut-être la vidéo vous fera envie… de jonglage ) . Jokoko papotait ( voir vidéo aussi) . Moi je jouais avec L’Encemble Vide et il manquait un câble xlr pour le micro de la flûte lors de la balance, v’là la galère ! La crise avec le contre-bassiste, qui était contre tout ce soir là (et qui joue de la flûte) , enfin bref j’étais occupé, et pour réaliser un reportage digne de ce nom : c’est difficile .
Le guitariste des White Carnation avait besoin d’un médiator, j’ai pu lui en prêter deux !!! En effet grâce à un flair de médium à poil long, quasi trans-karmique , je m’étais arrêté au magasin d’instruments de musique de la rue de Nantes pour changer mon sillet ET prendre quelques plectres de réserve pour pouvoir en perdre plus, j’étais très fier . Il a très bien joué avec (mon médiator) quoique un peu fort mais il l’a laissé se reposer sur l’ampli après son show bouillant où tout le monde transpirait (public et zicos).
Faut dire que ça avait chauffé dès le début avec UnderGroove et leur funky rock bien balancé ! En plus pour finir c’est parfait : « la soirée avait bien débuté : dès le matin « … à suivre…
(auteur de 7 articles)

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21/09/2012

Open Bidouille Camp

Cette fois ce n'est pas un concert ou un festival, mais un rassemblement proposé par le site d'information (un peu geek mais pas trop) OWNI. l'Open Bidouille Camp à l'image des MakerFaire américains sera une journée de rencontre autour du Do It Yourself. Autant dire que chez Faded Gecko on est plutôt sensible à ça.
Donc ça se passe du côté de Saint Denis (j'te garantis qu'y a qu'des ding' ding' ding'...), à St Ouen le samedi 22 Septembre (oui demain ...)
Au programme: des ateliers pour mettre la mains à la patte et apprendre pleins de nouvelles choses passionnantes, et des conférences pour réflêchir autour des enjeux du Fait Le Toi-Même!
Alors amis bidouilleur, bricoleur, hacker ou curieux, tu sais maintenant où passer ton Samedi (si tant est que tu puisse y aller... pas comme nous).

Plus d'infos: sur owni ou sur le tumblr d'OBC

18/09/2012

Chanteix, festival aux champs

C'est de façon impromptue que je me suis retrouvé cet été au "festival aux champs de Chanteix " (en Corrèze) ! La veille, HF Thiéfaine ne m'avait guère attiré, mais là, l'envie de se changer les idées et l'annonce de Massilia Sound System m'ont donné le courage de sortir de ma vallée perdue au nord de Tulle. 
Pensant s'être égaré sur les routes du UN NEUF, je déboule au bourg de Chanteix une demi-heure plus tôt que prévu (la joie des raccourcis imprévus).
Les bénévoles nous indiquent que le camping est complet et qu'il va donc falloir s'installer sur un parking. Ok...
Un petit tour sur le camping officiel pour s'apercevoir que : Soit l'organisation a un sérieux problème de communication, soit ces gens n'ont pas (mais vraiment pas du tout du tout) la même signification que moi de "camping complet"... Bref. Un petit tour donc de ce camping pour essayer de trouver la mari... croiser la maréchaussée. Hein!? Les flics sur un camping de festi? ...
Bon je crois qu'il va être temps d'y aller... d'autant que le Sound System de Marseille à commencé à envoyer à grand coup de "Massialia Fai Avan".
Arrivé devant la grande scène, ambiance au taquet, sourires sur toutes les faces! Le son est bien, propre. Et vas-y que ça envoie plateau sur plateau de pastaga dans le public. C'est dur d'enchaîner là, m'enfin ça fait toujours plaisir. Forcément après ça, le concert va nous paraître mieux (pas con les gars...). 
Il faut dire qu'il y a une bonne cohésion de groupe sur scène, ça se chipe la parole, sa se vanne, dans un bon esprit. On peut quand même nuancer en remarquant que ça fait vraiment show ultra rodé, mais ça fait aussi parti de leur taf.
On ressort de ce bon petit concert bien requinqué et en pleine forme (en tout point...)
Après d'innombrables aller/retour et discutions inutiles et hilarantes, je tombe sur la petite scène avec Boulevard des Airs. Je connaissais de nom, j'avais dû mater une ou 2 vidéos sur youtube sans y prêter une réelle attention. Mais là! On peut dire que ça décoiffe. Entre Ska, Rock et dub, l'équipe fait vraiment décoller le public et partir dans une furie festive. Le jeune chanteur bondi d'un bout à l'autre de la scène pour secouer d'avantage les agités, et la sections de cuivre se charge de réchauffer les moins réactifs. 
Je vais mettre sur le dos de Massilia mon manque de concentration qui m'empêche de vous communiquer d'avantage de détails émoustillants sur cette excellente soirée, mais je peux vous garantir que je ne regrette pas d'avoir fait le déplacement!
Jokoko

17/09/2012

The Bones, des muscles et pas de cœur? ( Couvre Feu 2012 )

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The Bones mordent dans l'espace sonore à la tronçonneuse. J'arrive mi-stressé mi hypnotisé par l'agressivité de la basse bastonnée façon DCA. En même temps mon objectivité journalistique légendaire est quelque peu mise à mal par le petit bonbon bleu que nous avons mangé pour l'anniversaire de Washe (Benoït pour les intimes). Je ne suis que paix et amour ce qui n'est pas exactement le cas des mecs des Bones. Le bassiste, une espèce de troll chevelu de deux mètre quinze s'appuie sur le retour de front de scène et semble vraiment vouloir assommer les gens avec son instrument. Au moins ceux-là ne demande pas au public de faire du bruit, ils en font suffisamment eux-même! Du rock dur, métal, parfaitement maîtrisé, tout est à sa place, très efficace mais sans surprise, un peu comme une séance SM avec une vielle maîtresse. Des muscles oui, mais la tendresse et l'imagination dans tout ça? Tout de même un véritable ouragan (pas du Steph de Monac) secoue les têtes et projettent les plus zélés dans d'affables pogos. Le public paraît aussi fasciné que moi, un peu d'horreur s'y mêle, le petit gros de chanteur assène des fuck you bastard qui me refroidissent tandis que les riffs brutaux et bien sentis, rauques et saturés des guitares me chauffent l'âme rock... Tendance bi-polaire en montée avec accès schyzo-paranoïaques, je donne B/20 , et encore parce que je ne veux pas peiner Anne-C. Je retrouve Benoit, il voit comme tout le monde est beau, mais il a un peu peur aussi... du coup nous allons à notre camp sur le parking bénévole, nous remettre de toutes ces émotions avec un peu de rhum et de ganja. 
A.Vice(n)

Versus à suivre. ( Couvre Feu 2012 )

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LA Révélation. The truc qu'il fallait voir et entendre. La balance prometteuse nous avait mis la puce à l'oreille, basse funk, accents jazz de la guitare et de la flûte, scratch secs et précis, la sauce avait des chances de prendre. Le dispositif instrumental fonctionne à merveille, les chorus s'enchaînent avec des parties rappées chantées, des claviers variés: du vintage au contemporain, des cuivres machines et des mix ordi et vinyles. Un redoutable toasteur, feu-follet scande et danse. Ils jouent un beau numéro de duettistes avec l'autre chanteur dont les solos de flûte traversière tirent vers l'éther ce set très hip-hop. Des solos opportuns, imaginatifs pour la guitare, puissants pour les synthés, virtuose aux platines... j'arrête là la lèche. En acmé un medley de bons vieux tubes rap des années 80-90, De la Soul , Beastie Boys... Sauce Funkadélic avec un soupçon de Dolphy s'il vous plaît. Les hanches bougent, la houle soul remue la foule.
Après le concert nous croisons Yan, le flûtiste, à la cantine avec Daniel de Marcel et son orchestre. Nous le congratulons tous (voir vidéo) . Un groupe à suivre...et à écouter sur l'album sortie en avril ( aucun FG n'a d'action dans ce business).
Je préfère quand j'aime moins parce que je peux plus raconter ma vie , mes expériences psychédéliques et sexuelles, les petits notes croustillantes et salaces que vous attendez tou(te)s …à suivre.
A.Vice(n)

08/09/2012

Senor markusen.

Voici encore un chapitre de la saga : Aurillac-Gecko summer tour 2012 avec en Guest star le talentueux musicien Senor markusen à l'entrevue :


Can you tell us the story of the one-man-sound-system you've created, the different steps you passed by to become what you are now ?
I started playing on the street 2 and a half years ago. I had been a didjeridu player since 1997, and an occasional percussionist for many years too, but never played everything together. I started playing on the street only a didjeridu and a shaker, and I slowly added other instruments but always thinking about the structure to hold them. I'm an architect, so it had to be like that! That slow process also allowed me to get familiar with every new instrument I added in the combo.

What is your impression about this Aurillac Festival ?
Unfortunately I was 2 days late, I couldn't see much of what went on and I have no reference from other years because it was my first time ever, but the impression I get of it is that it's a huge, huge festival but still things seem to be under control. The level is very high, the audience is really interested in the contents and it's quite literate as well. The festival seems to be also focused in linking artists with programmers, which I appreciate. I found it very professionaL.

In what kind of place do you habitually produce yourself, bars, public places or big festivals ?
My natural environment is the street, a particular spot in Barcelona's Parc Güell and also didjeridu festivals around Europe. But my goal take my show out of the didjeridu scene and find space in the general music-theatre scene, for which reason I've been travelling to many different festivals around Europe this summer

We heard you talk about your particular way of creating your own didjeridu, can you tell us more about ?
 I don't make my didjeridus, but the didjeridus that I play are a modern version of the traditional instrument. These are made with hemp paste, an evolution of a project that starts in Austria and continues in Australia -strange isn't it?- where it's somehow on standby now due to high costs of production. The people from Australia bought the patent to the people from Austria and now they've stop ther production because it's too expensive to afford.

What are your feelings when you are playing in front of people ?
Different everytime, but the ideal feeling takes place when I experience people's enjoyment of my performance and they give back the energy I send out initially, that exchange is the best!!

What kind of music are you listening, can you give us the name of some artist you like and some who influence you ?
At this very second I'm listening to Nicolas Jaar. I like all music, really all, and I listen to all music, but I believe electronic music is the style that has most influenced the music I'm making in this project. Probably Aphex Twin, Chemical Brothers, Daft Punk, german minimal techno, also Jay Dee... it's funny all of them are quite old stuff that keep influencing me today.
Have you played with other musicians before, what are the inconvenient or the positive point to play alone ?
I have played with other musicians for most of my career. The main inconvenience of playing with others is the difficulty to arrange appointments and to make things go ahead! However, differences among musicians are part of the real interest in sharing musical experiences. To be honest, I much prefer to play with other musicians, it's more fun!! But playing alone was an option given by the circumstances: more money when performing on the street, no need to arrange rehearsals but just rehearse anytime, anywhere and make the thing work quicker!

La traduction est pour bientôt !

07/09/2012

Gecko Party #1

Salut!
La rumeur court  maintenant depuis trop longtemps et personne ne fait rien. Face au manque de réactivité de l'équipe de ce Webzine, il fallait faire quelque chose. Et l'arrivée du Flyer non officiel me permet d'annoncer officiellement l'événement.

ATTENTION !

Le 20 septembre, le Webzine doit (si le webmaster tient à sa vie) passer en site internet! (HOOOOooooooooo!!)
Et pour marquer le coup, la joyeuse troupe a même décidé d'organiser un SUPER concert. Le concept du SUPER concert est très simple, c'est comme un concert, mais en SUPER.
Au menu du soir :
Les Enfants de Morphée -> nos reviews ici et ici
White Car Nation
Encemble Vide (nous ça n'est pas un faute c'est l'orthographe...)
Undergroove -> review ici

Ca se passe au Bar la Paillote, rue Saint-Michel, à Rennes.
Et tenez-vous bien : sur place, le futur nouvel album de Zenzile, Electric Soul à gagner par tirage au sort ! (le gagnant recevra le CD à sa sortie le 24 septembre)
Mais aussi le nouvel EP des Enfants de Morphée, et sûrement d'autres SUPER choses.




Enfin, dans l'après-midi, il y aura une perf de jongle et une expo de l'artiste peintre Fabien Bouguennec, ainsi que pleins de gens cool avec qui boire des coups !

Jokoko

Couvre feu, la suite sans fin

Voici les premiers retours de nos journalistes déployés sur le terrain, on n'a pas plus de nouvelles pour le moment mais il semblerait que la situation diplomatique soit stabilisée :

Alpha Nègre : reggae mega !

Le Solar System annonce la couleur : du noir chantant et dansant. Basse impeccable, redoutable, le groove s’installe. Le patron n’est pas là et tout le monde se dandine déjà. Des familles multicolores, des minettes diaphanes, des web journalistes aux aguets, le public est un idéal de diversité, à l’image de ce 11ème Couvre-Feu Festival, varié et plein d’acuité. Tout le monde est beau même sans ektasy.
La question que je me pose (à défaut d’avoir pu la poser à Alpha Blondy lui même) : le reggae devenu si grand public est-il encore une musique rebelle ? Inventeur d’un reggae original et africain, le vieux lion tient la barre. Son entrée galvanise. C’est une lame de fond, pas la houle éphémère et vulgaire qui salue un Justin Bieber. Faut dire qu’il attaque mystique avec « Jérusalem ». Daniel Elclavierse plante avec sa nappe d’ouverture (fausse) mais noie le poisson avec professionnalisme dans le sourire. Les choristes sont plus que décoratives ; les musiciens donnent dans l’efficacité et la jouent pas dans l’apparat. Une grande place est donnée aux solos de guitares souvent très rock, saturés, volubiles, parfois mélodiques comme une nostalgie de cora. C’est un peu la marque de fabrique du Solar System. Ils mêlent avec bonheur les classiques du maître « Cocody rasta » et des morceaux plus récents « Parle à mon cul ma tête est malade » ou la reprise des Floyd « Wish you were here ». Voici une légende qui sauve son caveau dans mon panthéon, avec des vibrations positives et une énergie plus rebelle que jamais.


Le cas Giédré*
Je la revois bientôt en Ile et Vilaine, j'aimerais bien la croiser à Paris, alors je vais pas cogner trop fort... D'abord elle n'est pas très photogénique vu qu'elle est beaucoup plus jolie en VRAI que sur le net. De là à dire qu'il y a tromperie sur la marchandise... ainsi, ceux qui ne l'aiment que de derrière ferait bien de la regarder par devant, d'autant que sans m'égarer dans le kama-sütra pour une critique musicale : la sodomie est très agréable de face aussi. Je n'en ai pas l'air mais je traite mon sujet, si vous en doutez, cela prouve que vous n'avez pas encore écouté ses chansons gentiment obscènes, méchamment inconvenantes.
Elle ouvre la soirée sur la scène moyenne, à 18h. Courageuse, elle démarre devant un public clairsemé et finira devant une foule enthousiaste. Icône de son propre univers infantile et loufoque elle surgit en robe à fleur, débite des insanités réjouissantes, tressées à la guitare acoustique de rythmiques simples et bien tenus, à l'image de son petit jardin pervers qu'elle exhibe avec force regards coquins et gestuelles scabreuses. Le public en redemande, elle nous mène par le bout du... je l'aurais bien accompagnée... mais elle ne veut pas de musiciens. Sur ce point je lui en veux un peu, mais peut-être ne suis-je pas impartial. Quelques orchestrations ne nuiraient pas à ses textes acérés et aux véritables sketchs qui servent de transitions entre les chansons. L'esprit érotico-comique réjouit toutes et tous, un bon petit moment : drolatique et bien bandant!

A.Vice(n)

* le correcteur orthographique propose « givré » (nda)

Couvre-Feu , le festival sans fin

Suite à la défection précédemment dénoncée de Jokoko, c'est en duo que nous avons remis le couvert et que nous avons couvert Couvre-Feu. Couverture nuageuse plutôt, épaisse et mouillée le vendredi. D'autant que nous arrivâmes vers 5h du mat, tant par professionnalisme que pour éviter les barrages filtrants où barbotent les poules bleues de Vendée. La fièvre montait dans la joie. Et nous top professionnels nous nous levâmes vers 13h, prîmes le café et planifiâmes les interviews avec Patricia. Anne-Cécile, notre attachée de presse préférée, n'est pas là : coup dur. On est un peu les chouchous d'Anne-Cécile, même si elle ne nous le dit pas... Là nous ne sommes pas encore saouls et Patricia ne remarque même pas nos efforts.
Peine perdue : donc nous commençons à boire. On tape dans notre stock car le bar artiste n'est pas ouvert aux journalistes avant 18h... Nuages compacts et public clairsemé, les Skroks allument avec bonne volonté ce pétard mouillé, nous passons vite fait devant car nous devons aller interviewer Caravan Palace. (voir interview)
Du coup nous loupons Gédéon... Le festival commence pour nous avec Marcel et son Orchestre, faut bien écouter vu qu'on leur pose des questions après. Le grand trav qui joue de la basse et me fait de l'oeil me branche tout de suite.
Bien qu'arrivé en avance je vais réussir à repartir en retard alors autant prendre un peu de bon temps. Je m'adapte vu qu'il n'y a pas de girls band Norvégien au programme cette année (souvenir ému des petites Confiture de Chatte*). Il pleut pas mal l'aprem, du coup mon herbe est mouillée et la pelouse boueuse. Il en faut plus pour freiner les gars du Nord de Marcel et son orchestre. Tournée d'adieu oblige, ils mettent toutes leurs patates (au pluriel : y sont du Nord j't'ai dit, enfin Pas de Calais) dans ce set joyeux et revendicatif, électrique et tendre. Difficile de ne pas les aimer, y font chaud au cœur rien qu'à voir comment ils se marrent en balançant leur rock bien bourrin des familles, un rien swinguant malgré l'envie de pogoter qui prend certains. Le concert fini, tout le monde en redemande : facétieux, ils terminent façon danse des canards avec une invitation à la sarabande qui prend. Faut dire que le chanteur a passé pas mal de temps dans le public, savoir-faire incontestable, lien fort et chaleureux avec les gens. De l'authentique, du vivant à voir et entendre ici.
Bref ça a plutôt bien commencé sauf qu'il nous manque des vitamines, la poule bleue Vendéenne est gourmande et nous tellement pro que nous ne prenons guère le temps de baguenauder dans la boue à la recherche de la fontaine de jouvence... A cette époque là nous croyions encore à l'arrivée de renforts, comme à Cameron : il n'en sera rien, mais notre héroïsme et notre dévouement feront le reste (contrairement à certains de nos proches confrères de FG ...) . La re-découverte de Versus en live sera un de mes meilleurs moment. Alpha à la hauteur de sa légende et Giédré encore plus belle, gentille et scatologique que sur internet, donc quelques articles, interviews, vidéo bien chiadés ( c'est pour ça qu'ils ne sont pas encore prêts) . A très bientôt

* voir Katzen Jammer l'année dernière à Couvre-Feu

Voilà une petite mise en bouche avec des bouts de Marcel & son orchestre:  

Vicent

05/09/2012

Gecko à Aurillac épisode deux

Voici un autre échange que nous avons eu, cette fois-ci avec les Five Foot Fingers, artistes au spectacle bien particulier alternant entre voltige et humour. Je vous conseille de consulter leur site pour en savoir plus.

Retournons quelques jours en arrière, disons entre le 22 et le 25 Août, soit en plein dans le festival d'Aurillac.
Il est 16h05 dans le parc des Carmes, et un peu en-dessous du fameux séquoia qui orne l'espace vert, plusieurs centaines de festivaliers sont rassemblés sous le soleil brûlant du Cantal. Une bonne moitié d'entre eux ne verront rien au show et ça, ils ne le savent pas encore. Mais pourquoi restent-ils là? Alors que les graviers leur font souffrir le derrière et que partout en ville des centaines d'artistes proposent des spectacles de qualité ? C'est là le miracle du festival et le bouche-à-oreille qui fait son office, les Five Foot Fingers débutent leur spectacle dans 15 minutes, pour l'heure nos héros rasent les barbes de certains festivaliers téméraires parés à passer comme leur idole, du coté 80' de la mode (moustache bien entendu).

- Le spectacle est sur le point de débuter, le public est venu en nombre, quelles sont alors vos impressions : envie de foncer sur scène, stress qui monte, plaisir?

Plaisir plaisir plaisir,  le spectacle ne dure qu'une heure alors il faut en profiter. Il y a beaucoup de travail en amont, d'entrainement, création, administration, organisation qui dure presque tout le temps (nous sommes une compagnie autonome alors nous sommes nos propres patrons, si l'on veut que ça avance on doit pousser). Alors quand c'est l'heure du spectacle, c'est pas le moment de se prendre la tête, on partage, et nous n'avons plus qu'à nous éclater.

Ça y est, les cinq playboys sont dans l'arène devant une foule enthousiaste, il s'agit maintenant d'assurer.

- Vous dites sur votre site que vous avez adoré le festival l'année passée (où j'avais déjà eu l'occasion de vous voir) : pourquoi ce lieu ? Cette ambiance vous a t-elle particulièrement marqués ? Et qu'en avez-vous pensé cette année?

Aurillac est un festival de théâtre de rue particulier, il y a beaucoup de monde et beaucoup de spectacles, l'ambiance est très festive, les gens viennent pour la plupart pour passer du bon temps, c'est là que nous intervenons. Notre spectacle n'a pas une vocation très philosophique (même si nous revendiquons des choses), on vient pour se marrer et faire marrer les gens. Et puis pendant 4 jours on peut jouer devant un public très nombreux, essayer des nouveaux trucs, rencontrer des professionnels...
L'année dernière c'était spécial pour nous, nous débutions dans le milieu, avions tout à prouver et nous ne nous attendions pas à avoir autant de public et un tel accueil. Cette année nous étions attendus par certains (même sous la pluie le dernier jour) alors on se devait d'assurer et on attendait ça avec impatience.
Le spectacle est maintenant bien avancé, les festivaliers ne saisissant pas le second degré ou étant fatigués de rester assis et de ne rien voir sont partis (une dizaine sur... beaucoup !), pour les autres la mayo a pris et, entre humour et voltige, le quintet à moustache remplit sa tâche.

-D'où vous viennent ces idées de mise en scène ? Parlez nous un peu de votre rencontre, de l'histoire des FFF.
La mise en scène est collective, nous nous connaissons maintenant depuis 10 ans, et on a gardé le contact même si on ne travaillait pas ensemble. 
Le spectacle touche à sa fin, les applaudissements retentissent et c'est maintenant aux festivaliers de se bouger et, suivant les indications des artistes, ils forment une crête géante en l'honneur des punks à chiens peuplant les rues d'Aurillac durant la longueur du festival (si vous pouvez nous envoyer la photo !).

- Le spectacle finit. Quels sentiments dominent en vous ? Aurillac semble être un lieu privilégié de partage entre artistes et publics, que pensez-vous (en bref) de la condition des artistes aujourd'hui ?

Le spectacle fini, on a envie de continuer à partager avec le public en l'invitant à venir discuter, prendre des photos ou un petit coup (à boire bien sûr). On aurait envie de continuer encore et encore, de mettre de la musique à fond et que tout le monde danse sans se prendre la tête. Un partage d'énergie. C'est ce que l'on aime dans la rue, la proximité avec les gens, c'est ça qui nous fait avancer.

Merci d'avoir pris le temps de nous répondre, vous pouvez repartir la moustache haute car vous nous avez comblés comme vous avez charmé des milliers de festivaliers, bon vent à vous !

Ours


Entre nombre déambulations et divagations, le Gecko s'est entre autre retrouvé bluffé par un artiste.
L'homme se fait appeler Socrate. Du théâtre de Caniveau par un poivrot en haillons. Le spectacle ne plaît pas à tout le monde. Il faut dire qu'il est clairement corrosif, et l'individu se joue des tensions qu'il peut créer avec le public. Il ne prend aucune pincette pour délivrer son message, et le rôle du mec bourré lui laisse toute la liberté nécessaire. C'est incisif et sans concessions, mais qu'est-ce qu'on se marre ! Les registres s'enchaînent, sur un ton assez sarcastique. Alors que certains quittent l'audience en criant leur indignation, les autres restent scotchés à ses pérégrinations. Tantôt magicien, chanteur ou conseiller en gestion des achats en grandes surfaces, Socrate se renouvelle tout au long de son spectacle en gardant cependant une ligne directrice qui maintient la cohérence.
Socrate dans son spectacle Sam Suffi, à voir dès que possible !
Jokoko