29/11/2011

The Decline ! + 1969 Club au bar'hic le mercredi 23 novembre 2011


Mercredi soir, c'est un petit événement qui a lieu au Bar'hic. The Decline !, combo Punk-rock rennais, fête la sortie de son 1er album « Broken Hymn for Beating Heart » en compagnie de 1969 Club. L'occasion de voir ce que donne en live leurs petites perles Punk-rock/Folk !


On débarque dans le bar au moment où The Decline ! commence son set et entame les hostilités avec « Punch in my Head », qui est l'occasion de voir que le groupe est bien en place, servi par un son plus que correct.

The Decline !, malgré son nom, ne fait pas dans le punk californien à roulette façon NOFX mais plutôt dans le registre d'un Social Distortion, voix rauque et ambiance working-class au programme. Et sur scène qu'est ce que ça joue ! Tous les tubes de l'album sont envoyés un par un à un public attentif. Les chœurs sont bien en place, le chanteur a une voix impressionnante et les petites mélodies de guitares rendent l'ensemble fort agréable. La section rythmique n'est pas en reste, avec un batteur à  la frappe bien sentie et des lignes de basse qui vont bien. On sent bien que le groupe passe un palier avec cet album et le public ne s'y trompe pas. Les gorges se déploient et les poings se lèvent dans les premiers rangs sur les refrains fédérateurs de « Concrete » (pour moi Le tube de l'album!), « Always Run » ou encore « Let's get drunk ».

Le concert passe à une vitesse folle et les tubes s’enchaînent. Après une petite pause qui ne trompe personne et un petit vomi pour le batteur (il faut dire que le groupe se désaltère au whisky pur!), on a le droit à un rappel de trois titres dont le dernier sera une reprise de... Social Distortion bien sur !
La bonne cinquantaine de personnes présente (pas mal pour un mercredi soir!) en aura clairement pour son argent, d'autant que la première partie (qu'on a honteusement ratée) était apparemment très cool !


On s'en doutait, mais avec ce concert, on en a la confirmation, The Decline ! a vraiment un potentiel incroyable qui devrait en faire dans un futur très proche un des fer de lance de la scène punk-rock hexagonale. On a assisté  à un super concert et on vous conseille fortement d'aller jeter une oreille sur l'album, qui se place facilement dans mon top 3 des productions punk-rock français de cette année !


L'album est écoutable: ici
pour les amateurs de facebook: c'est ici

Broken Hymn For Beating Heart est sortie sur Can I Say Records, Rural Muzik, Carnage Records, Dirty Guys Rocks, Artyzanal Prod, Zone Onze Records 

Hugo pour faded Gecko.

22/11/2011

The missing season et the pinback à l'antipode.

Le 23 Novembre soit un mardi soir, le groupe The missing season jouait à l'antipode à Rennes, en première partie d'un groupe venant tout droit de San Diego: The pinback et avec JP incoporated en transition.

    Nous arrivons pendant le set des Bretons alors que la salle est bien remplie. Environ 200 personnes sont amassés devant la scène. (On estime à 250-258 le nombre de gens ayants fait le déplacement.)
C'est donc une belle foule qui assiste au set mélancolique du quatuor Rennais, une foule qui semble d'ailleurs bien apprécier leur musique, tirant dans le blues et la pop principalement. La prestation me fait inévitablement penser à crosby still nash and young en acoustique. Mais si ils ont du Young ou encore du Pajo (David) voir un coté Simon & Garfunkel dans leur jeu, ils y mettent également leur touche personnelle, et contrairement à ce que peu faire penser une écoute furtive sur le net, ils ne font pas qu'une lente performance acoustique; et alors qu'on pourrait craindre de s'ennuyer lors de certains passages, la bande de "the missing season" a la bonne idée de corser les choses à coup de guitares distordues et d'efficaces breaks de batterie. L'ambiance alterne donc entre les longs moments planant lors desquels les voix sont mises en avant, et les plus courtes, mais intenses cassures ou dominent les larsen et un sentiment d'une grande puissance bien maitrisée. Chapeau bas donc, pour ce jeune groupe qui tape un grand coup avec la sortie de son deuxième album: To the fire.


   C'est maintenant au tour du surprenant one man show "JP incorporated" en tourné internationale avec The Pinback. Et avant l'arrivée surprenante de notre hôte, nous ne savions à quoi nous attendre si ce n'est que la durée du spectacle était estimée à 40 minutes.
Au bout d'un petit quart d'heure de pause et un sandwich plus tard, on voit débouler un homme d'une petite trentaine d'année portant une fausse barbe (devinez laquelle des image c'est, car vous n'aurez pas d'autres indications!) L'énergumène lance alors des vidéos rétroprojectées et nous entraine dans son monde délirant. Imitant un présentateur télé ringard au possible, présentateur d'émission du genre télé achat où S comme son... Vous voyez le style! L'ami n'a peur de rien et il sait que le ridicule ne tue pas: il se dandine, chante faux, invite le public à chanter avec lui etc.. Mais qu'en est il des auditeurs? Certains accrochent d'autres tirent la tronche, c'est quitte ou double. Mais d'une manière générale les efforts désespérés du showman pour faire bouger et sourire la foule.. Ne sont pas récompensé.. Il faut dire que deux ou trois vidéos à la suite c'est amusant mais qu'en manger 40 minutes ça devient vite écœurant, surtout que certaines vidéos sont vraiement moins amusantes que d'autres et même parfois un peu lourdes.. L'acteur venu de l'autre coté de l'océan (et oui quelle poésie) ne gardera sans doute pas un souvenir éternel de son séjour Breton. Nous lui souhaitons tous de même bonne chance pour la suite car sa prestation pourrait être très appréciable si répartie en plusieurs fois. Par tranche de 2 vidéos entre chaque groupe par exemple. Il finit son show avec visiblement moins d'enthousiasme que lors de son arrivée et laisse la place aux Pinback.

     Quelques minutes avant l'arrivée des héros du soir sur les planches de l'antipode, il n'y a plus un chat dehors, la foule c'est rapatriée à l’intérieur afin de ne rien rater du set. Enfin le duo (qui se produit avec un batteur et un ingé son lors des tournées) apparait sur scène, et c'est sous des acclamations qu'ils commencent à faire résonner leur mélodies pop planantes sans plus tarder. Enthousiastes et appliqués, les Américains originaires de San Diego enchantent le public calme mais envouté par l'alchimie formé par la musique et les vidéos projetés sur le mur du fond de la scène. Ces films aux thèmes décalés, qu'ils soient découpages de films, de séries "old scool" (du genre star trek) les images du film proviennent de Dark Star , projections d'illustrations réalisés par les membres du groupe ou encore vidéos amateurs très nian-nian (surtout sur la chanson good to see you), créent une ambiance particulière que la musique seule ne rend pas. C'est donc un groupe qui sait faire du live un spectacle et qui ne cache pas le plaisir qu'il a à se trouver sur scène. Autre point remarquable: le jeu du bassiste (qui fait occasionnellement du synthé); un vrais jeu de guitariste mais qui sonne bien, ce qui n'est pas donné de voir tous les jours! Il utilise de temps en temps un  octaveur, et le son de sa basse accompagne parfaitement, et même enrichit savamment, les rythmiques proposée par l'autre membre du duo, à la guitare électrique.
Les voies entremêles des instruments et des deux chanteurs ne peuvent laisser indifférents des amateurs de pop rock, surtout quand on prend le temps de rentrer dans leur monde qui, au fil des chansons et des bières ingurgités par le gratteu, passe d'une pop douce et plante à un rock soutenu qui n'en demeure pas moins mélodieux. 
    En conclusion cette soirée se déroule très agréablement. On pourrait reprocher aux Pinback de mettre un peu en retrait leur ingénieur son qui pourtant balance efficacement des samples de piano et à l'organisation de nous avoir mentit sur l'heure du dernier bus (00H20 alors que le dernier bus était en réalité à 00H10), ce qui nous a tout de même permit de nous relater la soirée en rentrant à pied, on ne leur en tiendra donc pas rigueur. Merci à eux!
Ours.

20/11/2011

The Winter family

    Le 2o Novembre à la Bascule jouait le duo "the winter family" le Week-end précédent ayant été chargé, nous n'avions eu le temps de nous renseigner à propos du groupe, c'est donc en toute ignorance que nous nous rendons au sympathique bar de la bascule.

    "La première chose qui m'a frappée était le nombre de gens dans le bar, pourtant pas si grand que ça, une quarantaine de personnes était présente et paraissait totalement happée par la musique envoutante dégagée par les deux artistes qui avaient débuté leur concert une vingtaine de minutes avant notre arrivée. Nous nous glissons à l'intérieur ou règne une ambiance fiévreuse pas désagréable. Certains spectateurs sont assis directement par terre mais la plupart demeurent debout ce qui nous empêche de bien discerner les créateurs de ces sonorités si particulières, dommage. Tous les auditeurs sont captivés par les vibrations et je me laisse à mon tour emporter par la mélodie lente et mystique, bercé par le chant de l'élément féminin du duo: l'israélienne Ruth Rosenthal. Elle déclame ses textes soit en hébreu soit en anglais et est elle aussi emporté par l'énergie sonore dont elle est pourtant responsable. La scène me rappelle la façon dont est rendue The end dans le film "THE DOORS" (à partir du moment ou on voit leur performance). Ça peut vous donner une petite image bien que le concert ait été beaucoup plus intimiste. Leur musique fait penser à un mélange des chansons les plus planantes des pink floyd, où des doors, des Velvet underground, avec également quelques éléments des joy division. Pendant plus d'une quarantaines de minutes le duo nous fait voyager sur des lentes mélopée aux accents excentriques et énervés. La formation orgue et chants portés par une batterie minimaliste mais surprenante était agrémentée de bandes sonores et de quelques passages d'harmonium indien.  Mais un grand bravo à cette formation qui a, et c'est bien trop rare aujourd'hui, une vraie identité musicale. Ils nous ont fait passer un très bon moment, merci à eux pour cette rencontre et pour leur innovation artistique."
Ours.

19/11/2011

Soirée dub connection à Brest!

   Imaginez mon plaisir lorsque j'ai découvert par hasard ô merveille! Délicatement posée sur le comptoir de mon bar préféré, une pile de flyers annonçant la prochaine soirée "Dub Connection" au Vauban. Ayant malheureusement manqué la précédente édition, ce que je ne me pardonne toujours pas, je ne pouvais pas passer à côté de celle-là, d'autant plus que l'affiche était extrêmement attractive : The Disciples (UK), Uptown Rebel (Bordeaux - FR), The Blackstarliners (BZH) et Garden Master (BZH). C'est donc plein d'enthousiasme et d'impatience que je me suis rendu ce Vendredi 11 Novembre au cabaret Vauban.

   La soirée débute avec les bretons de The Blackstarliners. Une formation live, composé d'un machiniste, d'un percussionniste et d'une chanteuse, ces trois acteurs nous on fait découvrir leur dub mélodieux, et parfois envoutant. Il ne leur a pas fallu longtemps pour faire réagir le public tout de suite emporté dans la danse offerte par les basses planantes. La voix de Sistanice se cale particulièrement bien sur le rythme, donnant plus de pêche aux sons du selecta. L'unique point négatif que l'on pourrait relever de leur performance, sont les percus ou plutôt leur mise en retrait, elles mériteraient plus d'importance selon moi. Vraiment capable de faire danser les foules, nos amis The Blackstarliners ont su honorer leur devise: Dub is Reggae and Reggae is Dub !

   Deuxième trio de la soirée, originaire de Bordeaux: Uptown Rebel nous a proposé une démonstration de dub live très réussie. En effet, tout comme avec leurs confrères des Blackstarliners, ils ont joué leurs morceaux live sur scène, pour notre plus grand plaisir, sachant magistralement mêler le reggae aux sonorités roots avec la musique électronique, le tout mixé en direct et accompagné d'un saxophone et d'une basse puissante. Le public en sors ravi, même les plus frigides et dubitatifs face aux bonnes vibes ont quittés leur perchoir pour venir animer la piste. Alors que les Bordelais s’apprêtaient à terminer leur show, faute de temps; la régie leur a accordé un dernier morceau.Et grâce à cette bonne action, nous nous sommes quittés sur une superbe reprise dub de "Lively Up Yourself" de notre cher et tendre Bobby.

     Les têtes d'affiche, The Disciples feat Jonah Dan, ont été à la hauteur de leur réputation. Venus tout droit de Londres - UK, The Disciples nous ont proposés un dub lourd et puissant comme l'on s'y attendait. S'ils s'appellent Disciples, ce n'est pas pour rien puisqu'ils ont été présenté à la scène londonienne par le grand Jah Shaka. Mettant l'accent sur l'esprit "rencontre" du dub, ils sont à l'origine de nombreuses collaborations avec divers artistes.

     Le petit mot de la fin, ce fut une excellente soirée. Le Vauban étant un lieu très convivial et agréable. Malgré la rareté des soirées Dub Connection organisées (environ 2 chaque année), ce fut une très bonne expérience. A refaire dès que possible ! Merci à tous et à dub & co!
Maltos pour faded gecko.

08/11/2011

Skip The Use à L'Etage à Rennes le 24 Novembre.

Le groupe de rock Lillois mené par Mat Bastard sera à Rennes le 24 Novembre à l’Étage, les entrées sont à partir de 18,80€ et la première partie sera assuré par on ne sait encore qui, on vous tiens au jus quand on en sait plus ! Skip The Use nous jouera donc leur titre issu de l'EP Sound From The Shadow, avec surement des nouveautés qui seront à paraître sur leur prochain album "I Can Be Late" à venir. Nous irons donc voir si le fait d'avoir signé chez Polydor leur est bénéfique ou non !

We've met Ben Patterson !

Errant dans les couloirs de la faculté Rennes 2 à la recherche d'un avenir incertain, c'est par hasard que nous nous sommes retrouvé à la performance de Ben Patterson. Cet artiste m'était encore inconnu et c'est donc sans aucun a priori que nous avons pu découvrir son travail. Notons, biensur, que c'est grâce au Cabinet du Livre d'Artiste que tout ceci a pu être possible. Pour ceux qui ne le savent pas, le Cabinet est un lieu d'exposition et de lecture d'art qui se situe à Rennes 2 donc. 
A notre arriver, la salle est encore vide et seul un vieillard semble préparer quelque chose avec des objets plus ou moins insolite, un mixer, des roses, des rouleaux de papiers, un quadrillage est même installé au sol comme un échiquier géant. Bref, c'est encore impossible pour nous de mettre en lien tous ces éléments. «  Mais que va-t-il donc se passer ? » (ou pour les bilingues BUTWHATTHEFUCKISGOINGTOHAPPENNOW ? ). 

La performance commence plus comme une conférence ou Bertrand Clavez nous explique la biographie de ce cher Ben Patterson. On y apprend qu'il était premier contrebassiste de l'orchestre philharmonique d’Amérique dans les années 50-60 puis il s'exilera à Cologne afin d'être actif sur la scène musicale contemporaine radicale. Il participera au premier festival Fluxus à Wiesbaden (1962) notamment.

S'en suit alors un public sceptique qui ne pose pas vraiment de question, sont-il tous eux aussi de complet ignorant de son travail ?...Peut être aurait il fallut procéder à l'interrogatoire après les performances, cela aurait sûrement été plus productif. Seul quelque énergumène se lance dans un anglais approximatif, mais nous n'en tirerons pas grand-choses.

On entre enfin(!) dans le vif du sujet en commençant par un grand classique : l'Opéra Carmen ! 
Sachez-le, lorsque c'est Monsieur Patterson qui est au commande, ça n'a plus rien de classique, croyez moi ! Ben va nous faire un remix de l'Opéra à sa sauce et il a sa propre recette : un véritable mixer et un dosage unique, moitié eau, moitié rhum et une once de poésie. Une palanquée d'assistant s'avance donc un à un sur la musique, une rose en bouche et la dépose dans le mixer qui les broient au rythme de l'Opéra. Au final Ben va boire le fruit de son travail en prenant tout son temps, salut du public et rideau ! Hum. Intrigant. On aurait aimé goûter en tout cas ! (ne serait ce que pour le rhum... eux, la rose, c'est la rose l'important. )

S'en suit une série de lecture de poème nous invitant à nous remémorer des saveurs, des goûts et des concepts abstrait comme pour nous forcer à sonder notre propre inconscient. Un autre de ces poèmes nous refait découvrir le concept même de la marche en le décomposant au maximum. Puis en nous invitant à le recomposer de plus en plus rapidement jusqu'à que ce soit redevenu naturels. Cela en laissera certain dubitatif, d'autres trouveront ça complètement génial, j'avoue que je fais partie de la seconde catégorie.

La troisième performance s'intitule la marre. Huit assistant se place autour du quadrillage installé au milieu de la salle et lance tour à tour des grenouilles mécaniques dessus. Celle-ci se déplace donc de manière aléatoire et les assistants réagisse en scandant des phrases contextuelles qu'on a l'habitude d'entendre tous les jours. Ces « Pourquoi » «  Bien sûr » «  Que fait il ? » « Attention » se mêle ainsi les uns aux autres en suivant le modèle aléatoire instauré par les grenouilles. C'est pour moi  le reflet des questionnements sans fin que nous pouvons entendre chaque jour de notre vie.

370 FLIES fut sa performance qui m'a le moins touché, peut être car le texte qu'il est censé réciter, pour des raisons techniques du a son noble âge, était enregistré au préalable. Dommage. 
La suite m'a beaucoup plu, ça s’appelait PAPER, et ça consistait en un grand défouloire ou tout le monde déchire du papier et fait explosé des sacs. Sympathique. Comme dans le reste de ces œuvres, le public se doit de participer ( il y est fortement convié en tout cas ! ).  Pendant ce temps la Ben Patterson procède à une autre performance qu'il a fusionner avec PAPER pour le coup. Il joue du synthé avec une pédale loop, mais pas n'importe quelle musique. Il exécute les mélodies correspondant  aux initiales de ses amis en morses. C'est conceptuel, certes, le résultat est intéressant surtout vers la fin quand toutes les mélodies se superposent et résonnent les unes avec les autres.

Comme tout bon artiste, Ben nous garde le meilleur pour la fin, Après avoir installé un joli parterre de fleur et tamisé les lumières, il projette une texture à l'écran : du plâtre en gros plan. (Ouai. Ok. ). Rentré du maestro sur scène accompagné d'une charmante jeune fille qu'il déshabille devant nous et installe allongé sur une table tel une statue. Notre serviteur sort alors deux gros pot de chantier et se met à badigeonner la jolie à la truelle, Carrément. Tel médusa, il l'a transforme en pierre devant nos yeux. Enfin c'est ce que nous pensions jusqu'à ce qu'il se mette à distribuer des baguettes chinoises afin que l'on aille goûter la jeune fille, tout simplement. Et si vous vous posez la question, oui, elle avait bon goût, le goût de la chantilly, assurément ! 

Ben Patterson surprend par ces performances, certes beaucoup plus conceptuelles qu'esthétique, on aime ou on aime pas, mais on  ne peut rester indifférent !

WASHE.

Les presques 15 ans de l'Elaboratoire. (Review)

L'Elaboratoire, centre de contre-culture Rennais par excellence nous proposait un bien long programme pour ses presque 15 ans, de vendredi à dimanche. Trois jours éclectique ou l'on pouvait entendre des sonorités aussi bien rock, reggae, roots, métal, qu'électronique. Ne pouvant être sur les lieux tout au long du week-end, nous avons donc choisi le samedi soir pour nous incruster fi-sa dans ce presque anniversaire prometteur.


Arrivez sur les lieux, le 48 est fermé par quelques barrières nous indiquant que la soirée se passe en face, la rue est remplie par des cages en métal plus ou moins grosses, en plus ou moins bon état, qui on surement servi aux intéressés à accéder au site. Comme les autres fois, le prix se jouait donc au dés, un six et vous deviez raquez la plus grande somme possible (ndlr : 6 euros pour ceux qui ne suivent pas ), mais pour compenser vous aviez la possibilité d’inviter un pote. Un cinq et vous payez le prix que vous vouliez / pouvez. Pour le reste le dé indiquait le prix a payez, point barre. 

Chanceux, le dé tombe sur un, c'est donc pour la modique somme d'un euros (emprunter auparavant ) que nous pouvons rentrer. Un bon gros projecteur balance des clips des artistes élaborantins pour nous mettre dans l'ambiance avant de rentrer sur le site. Sympathique. 

Le bon vieux hangar de la sernam était bien décorée, des visus sur les murs, des bons jeux de lumières dans le plus pur style élabo. Etant sur un terrain vague, le manque de lumière sur les chemins ont permis à certain fétard de se casser joliment la gueule. Oui la "gadousouké" apparemment, c'est pas marrant. Pour ce qui est de notre audition, c'était de la minimal, de la bonne minimal, tout au long de la soirée, pas un truc qui sonne pauvre et plat. Mais bien un mix qui va à l'essentiel, qui te prend par les tripes et qui te retourne comme une crêpe. Ça m'a remué et fait plaisir même s'il y avait plein d'autres choses à voir.

En ce qui concerne l'organisation, une belle buvette était installée, on était d'ailleurs obligé de la traverser pour aller au chapiteau proposant les concerts. Ils nous ont piégé sur ce coup là, on s’arrête donc prendre une pinte et on continue. Un grand feu était installé plus loin, très convivial et très appréciable pour s'asseoir et discutaillé entre ami tout en se réchauffant !

Pour ce qui est des concerts on retiendra en premier lieux le Hop Hop Crew qui nous a bien fait swinger avec sa musique mélangeant influence rom, tzigane et manouche. On apprécie le batteur et sa grande pêche tout au long du set, les guitares mélodiques qui nous font décoller et les voix ensorcelante des chanteuses. De la bonne humeur, des blagues, de la musique humaine et rafraîchissante, ça fait du bien ! 
J’eus aussi le temps d'apprécier quelque bon riffs et rythmique de batterie de Vortex qui semble bien maîtriser leur sujet. Un groupe à revoir pour pouvoir mieux approfondir. Bien évidemment on fête les 15ans de l'Elabo alors on oubli d'aller voir certain groupe et vu l'état d'esprit de la soirée, on a préféré s'allonger sur l'herbe et regarder les nuages.

Le principal étant d'avoir passé une bonne soirée, c'est chose faite, comme souvent avec l'élaboratoire !

WASHE.

07/11/2011

festival mots-zik sous les pins, soirée du 05 Novembre.

      Dans le sympathique bled de Saint Jacut les Pins à coté de Redon, en Morbihan, a eu lieu le festival de Mots zik sous les Pin.  Avec sa programmation  si alléchante  il était hors de question de rater l’évènement. Le deuxième soir, c'était  Billy Ze Kick et les Gamins en folie , Tonton Déon No one is innocent, Jackson ThelemaqueNasser et enfin HK et les Saltimbanks qui étaient au programme.


     "Nous voila donc sur la route de Rennes à Saint Jacut les Pins, dans notre bolide, avalant les kilomètres à toute allure pour rattraper le retard de notre départ, mais c'est tout de même à 20H 30  que nous arrivons sur le site, et rentrons en salle où le prometteur Jackson Télémaque est déjà passé.
En voici tout de même son interview:



Les premières notes qui arrivent à nos oreilles sont celles des Billy Ze Kick qui entament leur hymne "Mangez moi" Mais.. Nous ne pouvons pas assister à leur set car nous avons des interviews sur le feu! On les entame directement avec No one is innocent qui passeront juste après BZK, l'entrevue avec eux est très instructive.
À écouter sans plus attendre:







      La rencontre terminée, on file rejoindre nos amis festivaliers afin de profiter des dernières minutes avec les Gamins en folie, qui, grâce à leur musique festive aux vibrations positives, emballent le public qui lui danse joyeusement, amassé devant la scène. La fin de leur concert certes très propre, mais n'ayant rien d’exceptionnel, marque pour nous le moment de foncer dans les loges afin d'happer HK& les saltimbanques pour un entretien. Le comédien Saïd Toufik et HK nous accueillent chaleureusement et nous traînons un peu avec eux car ils ont beaucoup de choses à dire et que nous sommes du genre curieux.
Que voici:

Les No one ont commencé à sévir, cela s'entend des loges mais on ne peut qu'imaginer l’ampleur du concert car nous faisons étape avec l'artiste ayant ouvert la soirée: Jackson Télémaque. Bien que nous n'ayons pu le voir à l’œuvre, il avait préalablement attiré notre attention . Notre échange avec lui vaut le détour, nous en apprenons un peu plus sur cet étrange personnage que nous souhaiterions voir sur scène promptement, en bref nous passons un bon moment avec lui mais le devoir nous appelle à coup de grosse caisse de riffs électriques fiévreux et de textes saignants.



      No one est sur scène et met le feu, on  réussit à ne louper que le premier 1/4 d'heure, le temps que les festivaliers se mettent en jambe en somme. Malgré la bonne volonté de quelques auditeurs, ça ne pogotte  pas beaucoup, bien que les Parisiens nous aient confié qu'ils ne font jamais les choses à moitié, leur rage est palpable et leur puissance explosive. Ils nous livrent un set comme peu de groupes savent le faire, sans aucune retenue tout en étant très professionnels, l'équipe est soudée, animée par la même énergie, si vous aimez le genre "rock qui cogne" ne les ratez pas, No One est à son apogée, pourvu que ça dure! Leur show se termine par l'habituel "Drugs" , Kémar Gulbenkian, le chanteur, en profite pour inviter le public à monter sur scène et quelques uns y arriveront malgré la réticence musclée de la sécurité. Il n'y aura aucun rappel après leur prestation car les lumières de la salle s'allument et la musique de transition arrive alors que les artistes sont encore sur scène, certains trouvent que c'est dommage, notre avis est plutôt que si les rappels étaient un fort symbole de par le passé, c'est devenu aujourd'hui contractuel, et c'est vraiment déplorable, leur façon systématique qu'ils ont de refuser d’honorer ce qui est devenu une tradition me va donc droit au cœur. 
L'interview de No One Is Innocent:



       Durant l’installation des saltimbanques, nous décidons de faire un tour du parc, et on se rend compte que les organisateurs n'ont pas fait les choses à moitié par rapport à la taille du festi: tout d'abord un groupe de swing- chanson Française, les tonton déon, assurent l'ambiance pendant les transitions, voire durant les concerts, et font danser le public qui adhère complètement et qui se réchauffe à coup de vin rouge très moyen ou de vin chaud appréciable. Viennent ensuite les galettes saucisses préparées sur place servies avec des barquettes de frites biens meilleures que dans la moyenne des rassemblements de ce genre. Et enfin des sanitaires, ô combien importants pour les centaines de festivaliers buvant des centaines de litres de vin et de bières, très très convenables.
   
  Les HK viennent de commencer et cela créé un petit mouvement de foule, les plus jeunes fêtards rentrent en courant pour être aux premières loges tandis que les vétérans choisissent soit d’honorer la boisson pendant encore quelques minutes, soit de suivre leurs jeunes cadets pour assister au show. Obligés, de par l'exercice de notre fonction, d'être partout pour couvrir l’évènement, je laisse à jokoko le soin de découvrir tout le parc et ses drôles d'habitants tandis que je suis les mélomanes à l’intérieur.
Dès le début de leur prestation, on sent que les Ch'ti ont des choses à dire avec leur cœur et qu'ils le feront en musique. La voix est très audible sur un fond instrumental populaire composé d'un accordéon, d'une mandole, d'une guitare et enfin d'une basse-batterie pour tenir le tout.
Mais encore une fois les devoirs journalistiques nous appellent: Billy ze kick est dispo pour une interview, c'est le moment ou jamais, j'attrape Mr J par la manche et en route pour le Backstage comme on dit dans le jargon. L'équipe Rennaise est là et semble épuisée par le concert où peut être plus par la délicieuse bière (ou autre liquide) servie aux artistes méritants bien une telle récompense. (les autres liquides ne semblent pas offerts par l'asso)
C'est donc avec une Billy ze kick distraite que nous discutons pendant une vingtaines d'agréables minutes avant de retourner à nos occupations respectives. 
Le public est très répartit sur l’ensemble du site mais l'assemblé présente devant les Lillois passe un bon moment ou fait très bien semblant. Les messages chantés par les saltimbanques lient d'un lien puissants le cœur des plus jeunes auditeurs qui s'en donnent à de démonstratives effusions de joie et d’amitié, tandis que les générations plus expérimentés emballés elles aussi par l’énergie du groupe et sincérité de leur paroles sourient en dansant sur leur musique festive. Le déjà célèbre titre "on lâche rien" est reprit à l'unisson par la foule. En somme tous le monde passe un bon moment, car si on est plus sensible à l'énergie des No-one et que HK n'est pas à notre goût on peu toujours aller se réconforter au parc en attendant le dernier groupe. 


   Et ce dernier groupe, c'est Nasser, on ne connaissait pas, et nous sommes assez d'accord pour dire que les quelques minutes que nous avons vu nous on... Suffis! En voyant les trois acteurs arriver en costard cravate "BCBG" je suis déjà dubitatif mais pas pour autant sur le départ. Les hurlements hystériques des 14-17ans sur ma droite? Je les mets sur le compte de la fatigue, après une telles soirée, ça va pas être de la soupe quand même! En plus la formation costume exclus, mais l'habit ne fait pas le moine, semble intéressante: une guitare une batterie et des machines, on en aime des groupes dans se genre, comme les X Makeena qui viennent d’arrêter par exemple. C'est peu être une bonne relève! Premières notes .. aîe premier refrain aîe aîe ... fin de la.. chanson?Aîe aîe aîe.. Bon allons prendre l'air on doit pas être dans l'ambiance. C'est de plus l'occasion de recroiser Saïd Toufik qui nous explique que Nasser n'est pas le genre de vibrations qu'il aime bien qu'il soit particulièrement éclectique. Ouf ça ne vient pas de nous, on jette un coup d’œil à la sortie où une foule de festivaliers, préférant sans doute endurer la route et le froid nocturne que .. Bref vous voyez l'idée, on y retourne pour voir, certains semblent adhérer à ces basses hyper lisses, répétitives et dénués de vie, tant mieux pour le groupe. Pour ne pas arranger les choses on n'entend que la machine avec un son insupportable du genre boite de nuit, si vous n'y croyez  pas allez voir! Dans la même catégorie que DJ Zebra, groupe à ne pas aller voir (selon nous). 
Mis à par cet aparté, nous passons une très bonne soirée! Un festival qui mérite largement l'affluence qu'il connait et même mieux vu la grande qualité de l'organisation. On sait déjà que l'an prochain, sauf grosse surprise (la fin du monde est en 2012 donc on sait jamais) l'asso réédite ça. Et on attend la programmation avec impatience!
Ours.