13/09/2011

Concert : Dub Corner #5

Dimanche 2 Octobre, 4h30. C'est les tympans encore bourdonnant que je commence ce review du Dub Corner, 5ème du nom.
Car rien de tel que de pondre, à chaud, un article pour que celui-ci puisse être le plus complet. Et ils le méritent les rennais!
En effet, ce premier évènement dub de la rentrée a comblé toutes les attentes des Dub Addict que nous sommes.

Malgré des comparses retardés par de plus hautes affaires (on ne laisse pas une bouteille de vin s'éventer), je trace la route direction le Mondo Bizarro, bar culte de la scène alternative rennaise. A peine arrivé et ça sent déjà la Jamaïque. Le son se fait doucement entendre de l'extérieur. Je reste perplexe, on a déjà entendu plus conséquent aux précédents Dub Corner.  Ma clope écrasée, un tampon sur le bras, ça y est, je peux enfin profiter de la soirée. Nickel, une chaise se libère juste devant moi et je peux reposer mes jambes avant d'entamer le marathon du skank. Le son est de bonne qualité (malgré quelques aïgus un peu criard), on reconnaît la patte des locaux d'International Skankers. Je m'avance afin de reperer les murs et leur disposition, avant de me rendre compte que je me trouve à côté de la seule colonne sortie ce soir. Et même si cela suffit amplement, mon tempérament sonophage aurait apprécié une 2ème colonne. Tant pis, je me place face au mur, prends mes marques et, très rapidement, je me laisse porter par du dub roots profond, très prenant. Ah, ils sont doués les rennais! Le public, chauffé au sens propre comme au figuré (la clim SVP!!), se met à skanker à l'unisson. La recette roots/digital/steppa d'International Skankers fait fureur. Les machinistes gèrent un excellent set et les MCs se lachent, dans une parfaite osmose.

Mais la pause arrive, et c'est au tour de Roots Meditation de prendre le relais. Accompagnés, au chant, de Mo'Kalamity, on s'attend à du lourd et c'est ce qu'on nous offre. Car les parisiens, forts de leur expérience, ne se laissent pas démonter face aux résidents rennais. Assurance sans doute apportée par une des voix montantes du reggae/dub héxagonal. Et quelle voix!! La chanteuse se montre aussi à l'aise sur des dubs lents et profonds que sur  des steppa rythmées, avec toujours autant de beauté et de brio. Petit à petit, les machinistes se lâchent, en même temps que des basses plus conséquentes.


Ça y est, mes acolytes sont enfin arrivés. mais la chaleur suffocante me force à aller prendre l'air. "Bon, on fume une clope et on y retourne", ou pas. Car je prends une longue pause et lorsque je rentre dans le bar, les rennais ont déjà repris le relais depuis quelques temps. Tant pis, on se remet à nos places et c'est reparti pour un tour. Et pas des moindres car nous resterons jusqu'au final. En attendant, les basses ont autant  augmenté que la chaleur de la pièce. Enfin, les International ont sorti le grand jeu. les bouchons bien dans les oreilles, on peut profiter d'un son de qualité. Le set est rodé, bien maitrisé. Les dubs s'enchaînent facilement. Malheureusement, toute chose ayant une fin, le dernier morceau sonne déjà et nous finissons la soirée sur un dub lent, très planant, afin de redescendre en douceur. On s'est bien régalé, mais naturellement, on en redemande. Ce sera pour une prochaine fois. On sort, on fume une clope, puis Ours nous conseille d'alpaguer les mecs d'international Skankers afin d'obtenir une interview.
On fonce, résultat, on va bientôt boire un coup avec eux et on vous promet une interview d'ici peu.
Glenn pour faded gecko.

07/09/2011

Couvre Feu - Samedi

"Suite à un Vendredi, sympathique, mais avec quelques déceptions, le festival enchaîne sur un Samedi soir  prometteur.
Nous avons enfin nos pass presse et nous chassons les interviews, elles compléteront l'article au fil (rouge) du temps (en audio qui plus est)." -Jokoko

"Au vue du programme (photos incluses...), je supplie Anne-Cécile l'attachée de presse du festival, d'obtenir un rendez-vous avec le quartet de norvégiennes. Le retard de leur car fait monter la pression (sanguine, la mienne ) et le suspens, au point que mes acolytes d'abord peu intéressés par la pop scandinave commencent à être intrigués.
...j'allais rejoindre le camion magique au camping (j'en reparlerai) quand le car tant attendu se range sur le parking artiste et là, je comprends tout de suite pourquoi le chauffeur à fait le coup de la panne. Turid descend la première suivit de Solveig. Je remets ma mâchoire en place d'un discret uppercut et retourne fissa devant leur loge. Les belles arrivent. Ils ne restent que dix minutes avant la balance, l'interview aura lieu après le show. Elles me le confirment dans la roulotte où elles se changent mais dont je suis bien obligé de franchir le seuil pour exercer ma périlleuse profession de web reporter.
Avec une ténacité d'ailleurs peu commune pour un journaliste, je prends à peine le temps pour deux ou trois mousses au bar V.I.P ( afin d'épargner notre propre stock de vin, destiné à améliorer le dialogue avec la horde venue du Nord) et je fonce vers la grande scène où la balance commence. La batterie de ma caméra me lâche comme celle des KatzenJammer claque, tant pis! Je me délecte en solo, ou presque puisque la musique et la plastique de ces jeunes femmes ne manquent pas d’interpeller un mâle public . C'est donc par mes yeux experts que vous aller découvrir ces truculentes et sexy vikings girls. Simples et efficaces comme la régie elles calent les niveaux de leurs nombreux instruments en quelques clins d'œil et gracieuses cabrioles . Ça rigole, c'est mignon cependant elles sont très pro; Elles jouent toutes à peu près de tous les instruments : basse, batterie, guitare, clavier, luth, trompette etc et bien-sûr le chant.

Elles attaquent vers 18H30 FGT (Faded Gecko Time). Le public est en place dès le départ. Le set commence pop rock, teinté d'Elvis Costello et de Velvet Underground. Elles se présentent en Anglais mais pigent vite que les gentils français n'entravent rien en dehors de "I love you !" et ça tout le monde le capte ! Elles nous aiment ! et c'est réciproque ! Une valse , un chant suédois en canon, coloré de traditionnel, ces décrochages nous happent dans leurs univers. Elles se passent le relais du chant principal. Des voix tour à tour de sirène, de nymphe en vadrouille ou de furie soul. Chacune possède son timbre, une énergie propre. Ce ne sont pas du tout des barbies malgré leurs allures de poupées, brune, blonde, ronde, longue, pour tous les goûts ! Comme leurs chansons, d'un souffle du large à celui d'une boite eighties, en passant par le blues rauque ou la pop sucrée. Le concert s'achève à peine que nous courons les rejoindre pour l'interview. Cette confiture (jammer) de chatte (Katzen) vaut plus d'un détour. " -Vicent

"Notre retour au cœur du festival est accompagné d'un reggae très agréable qui malheureusement se termine trop tôt pour nous, bien qu'il semble chaleureux et convivial. Mo'Kalamity & The Wizard mérite sûrement que nous  les recroisions dès que possible.
C'est alors qu'une voix sensuelle emplie d'énergie s'élève sur la grande scène.La foules se balance  sur la  musique, entre hip hop et soul,  , à la pulse parfois afro ou   reggae. Nneka  ensorcelle, on est hypnotisé tout au long du show. Des accents carrément rock nous remettent d'aplomb. Cependant elle  semble d'humeur râleuse: le sonorisateur n'est pas assez prompt, la fumée la gène, le public ne comprend pas l'anglais... Nous ne nous  avancerons pas  sur son comportement général mais néanmoins  ce soir là, elle ne semble pas dans son assiette. Le concert est tout de même très bon. Impossible d'intercepter la diva qui s'éclipse «à bord d'un bus dernier cris». Dommage. On à des bribes d'interview de ses musiciens, plus accessibles." -Washe

"Baseball et son pseudo rock vintage m'ennuie, c'est pêchu mais ça manque d'âme à mon goût. Encore empreint de la religiosité de ma Santa Maria à Leitza, au Pays Basque Espagnol, je pense à mon avocate et je suis heureux qu'elle ne soit pas ici (ça, je ne crois pas que j'en reparlerai...). Trois chanteurs de B.D, lisses quoique spectaculaires se contorsionnent en front de scène . Le public danse et parfois jubile: tant mieux .
J'erre d'un spot à l'autre à la recherche de Solveig, des Katsenjammer qui m'avait encouragé, avec son sourire ultra-piquant, à la retrouver au concert. Je scrute la foule à la recherche de la crinière blonde et de la mini robe blanche : en vain .
Jokoko m'a suggéré d'aller voir NRA. Ils les a trouvés sympa. Bien que nous leur ayons posé un lapin au rendez-vous de 19H: ils acceptent encore de répondre à l'interview après le concert. A leur balance pas de mini-robe blanche , des punks et des rockers de tous âges et sexes, mais plutôt sapés en sombre, au moins je ne risque pas de la rater ici...Le guitariste produit un vacarme épouvantable: c'est bon signe. Le bassiste est mort de rire ça m'inquiète. Je prends la fuite et croise mes acolytes, leur explique que les NRA ont fini de jouer et que c'est cacophonique. Jokoko l'anonce que c'est la balance, je lui réponds qu'elle est ratée alors, et je retourne à la scène principale puis au bar VIP...à la loge, éteinte .OK. J'ai raté le coche pour Oslo (c'était un car).
Tant pis, j'va au rock. La partie de Baseball se termine enfin, ils finissaient par me coller un malaise les gominés...Les trois Dick Rivers body buildés saluent. Ouf !
Sous le chapiteau, NRA a commencé sans m'attendre. Le son riche et compact couvre la rumeur de la ruée au bar. Je me rallie au rock sûr et dur. Le bassiste bastonne avec joie se cale dans les syncopes et retournements d'un batteur chef d'orchestre, aux coups de baguettes rageurs. Chaque toms, chaque peaux sonnent. Descentes et roulements répondent aux attaques de la guitare volcanique, chtonienne (ouvrez dico'z'et wikip). Bruitisme de larsens, Orange canalise ses riffs de lave projetés dans l'air nocturne par une rythmique sans faille.
Sous une forme très différente, je retrouve le bonheur de jouer des Katzenjammer (oui, elles m'obsèdent). Ce bonheur partagé avec le public est l'un des fils rouge de ce festival. (On trouve aussi d'autres fils rouge du côté du camping , mais j'en reparlerais). Pour l'instant je retrouve le bonheur du pogo et d'une musique éruptive quoique bien maîtrisée. Le concert des Dogs que nous évoquions avec les Cash Stevens me revient . J'sais pas pour les punks mais le rock est bien vivant! Ces trois gars d'Amsterdam en sont la preuve bruyante." -Vicent

"La soirée se poursuit avec le concert de la Phaze. Un set au poil, ils sont là où je les attendais : un mélange entre punk et jungle massive, sans compromis et qui émeut les foules. Il est parfois difficile de comprendre les paroles des chansons qu'on ne connaît pas. Mais ça reste audible, et bien dynamique. On retrouve quelques tubes du trio, mais principalement des chansons de leur nouvel album dans lequel ils semblent ne pas avoir pris une ride. Le concert de ce soir, a été filmé pour un DVD qui sort l'année prochaine. Une vidéo prometteuse, sur ce concert à domicile, à suivre. Un samedi soir qui se clôture en beauté. De quoi nous requinquer avant nos interviews et autres déambulations journalistiques..." -Jokoko

Tout de suite, l'interview de La Phaze, mixée avec celle faite à La Dent Creuse:

04/09/2011

Festival Couvre Feu - Vendredi

Festival couvre feu que font les pompiers ?
La flamme sacrée est là : brandie en rafales électriques tonitruantes par Suicidal Tendencies, relayés pour porter le flambeau par NRA et son punk rock aux accent fluxus. Pas le moindre extincteur en vue, le public danse hurle se déchaîne. Feux follets aux allures pétillantes, les Katsenjammer emportent corps et cœurs en joyeuses allumeuses norvégiennes, les pompiers commencent à faire la ronde avec tout le monde , le grand incendie peut continuer! Souffle brûlant, ce n'est pas Burning Spear mais Ticken Jah, Skindred et Nneka qui pulsent l'air brûlant d'Afrique et font briller la flamme de la justice et de la paix dans les esprits et les hanches . les Cash Stevens s'occupent du feu de joie y Fuel Fandango del fuego! Tout feu tout flamme encore La Phaze kazi à domicile entretien le foyer, enfin les Ogres de Barback et les Têtes Raides soufflent sur les braises d'un public conquis par ces chansons au coin du feu.
Beaucoup d'étoiles dans les yeux , tous les cœurs embrasés ,aucun canadair pour les éteindre quelque chose qui unie encore notre société se jouait ici, une chaleur humaine partagée, sublimé, portée au nues en flamme au crépuscule, car évidemment le soleil était le grand complice de tous ces joyeux incendiaires.


Vendredi. Arrivé à 19h FGT (Faded Gecko Time) sur le site du festival Couvre Feu, qui fêtait cette année ces 10 ans, avec un programmation plutôt attirante.

On rentre dans la foule avec le concert de Danakil, sous le chapiteau principal. Le public est déjà présent en masse, chose étonnante en début de soirée, mais il semble que le groupe attire du monde.
Un set très pêchu en ce début de festival avec des lignes reggae bien roots, mais qui dérivent aussi par moment en plans rock.
Le groove est là et le public est conquis, cependant l'attitude ado rebelle/rasta du chanteur pourra en agacer certains.


Le concert suivant: fuel fandango nous a totalement échappé, c'est donc l'occasion de parler un peu plus du site.
Au cours de nos déambulations nous découvrons deux chapiteaux/scènes. Dans un autres, "le  petit atelier" Eric Fleury, illustrateur pour le Couvre Feu expose ses œuvres.
On ne loupera pas "le chapiteau des surprises" et ses soirées à thèmes, plutôt bien barré. On y rentre facilement, sans trop savoir quand on va en sortir...
L'organisation de l'espace et des circulation était intelligente.

De retour sous le grand chapiteau on se questionne sur l'artiste qui passe, mais on est rapidement déçu par un set franchement mou et un chanteur pas très convainquant. On comprend en faite qu'il s'agit des Têtes raides.
[EDIT]: Bien. J'ai été condamné par le tribunal de la rédaction à argumenter d'avantage. Disons que j'attendais des Têtes qu'ils me fassent vibrer, sortir du brouillard. Je ne crache pas sur leur qualité musicale, où leur sincérité, simplement que l'alchimie n'a pas fonctionné avec moi. Je laisse à d'autres le soin d'apprécier. [/EDIT]
Cependant les fans qui s'étaient déplacés semblaient satisfait, à l'image de cette demoiselle qui disait avoir vraiment aimé, et plus particulièrement l'hommage à Mano Solo par la reprise d'un de ses textes.

Alors que nous finissions de nous installer sur le camping, nous avons aussi loupé le Black Rooster Orchestra. Dommage ça nous aurait peut-être plus intéressé que les Têtes Raides.

On fait tout de même attention à être bien présent pour les Suicidal Tendencies. Une entrée sur scène monstrueuse avec un public déjà survolté. La pression ne retombe pas du concert. Ils nous offrent un son bien propre, et en somme plutôt varié. Mes craintes d'avoir un concert un peu redondant se sont vite volatilisés et je me suis laissé facilement prendre au jeu. Le batteur nous propose un solo de brute, sans raffinement mais terriblement efficace.
Une énergie indiscutable et qui vaut vraiment le détour. Un rappel avec une invitation au public à monter sur scène pour un final très rapproché. Et le groupe enchaîne les poignées de mains avant de partir.

On atterris finalement devant DJ Zebra, qui remplace Missil. Alors, on espérait avoir de la grosse drum'n bass pour finir la soirée en beauté. Malheureusement ça plus été set de boite de nuit avec un DJ qui fait le show man avec des formules réchauffés.
Des remix foireux des tubes intergénérationnels. Boris et son «Ta mère elle va jumper» n'a rien à lui envier...


All night sound²




« De bonnes grosses basses » voilà quelle était notre quête le matin du samedi 17 septembre. Et en allant au All night sound, nous savions que nous ne serions pas déçus, car le mur d'OBF Sound System nous attendait. Après de nombreuses péripéties d'autostop entre Rennes et Plangenoual: petit bourg accueillant très gentiment l'évènement, nous arrivons à 16H30 commençons par faire un tour du parking afin de voir quel genre d’énergumènes pouvaient être intéressées par cette affiche. Sur place on découvre vite que le son reggae roots/dub côtoit un son plus hardtek( grâce à la présence d'Acolytes), et que tout le monde est prêt à bouffer du caisson.

Enfin, nous nous dirigeons vers l'entrée où une bien mauvaise surprise nous attend. « Ça va être chaud de faire des interviews. », voilà ce que l'on nous annonce alors que nous étions tout émoustillé à l'idée de  partager quelques minutes en présence des grands noms du dub présents à cette soirée. Et oui, l'organisation n'ayant pas compris la démarche de notre webzine, elle n'avait pas pensé mettre en place des séances. Merde alors !! Nous qui avions même acheté un sachet de carotte en vu d'en offrir une à la plus douée des MC de la soirée, c-à-d Soom-T (en référence au nom de son derniers album: "Ode to a carrot"), nous tombons donc des nues.

Tant pis, à peine sur le site, nous fonçons droit sur les murs dub, et à la vue de ceux-ci, nous sentons que la soirée promet. Nous assistons aux dernières minutes de balance des têtes d'affiches, pas mal pour se chauffer. Malheureusement, le réputation météorologique des Côtes d'Armor nous rattrape et voilà que débarquent grand froid et pluie sur un festival qui n'en avait pas besoin.
Enfin, après de vaines recherches de carburants (la presse Gonzo n'officiera pas à cette soirée), le crew  de Creation Culture Hi-Fi prend les machines en main et tente de réchauffer le chapiteau. Malgré de bonnes intentions, notre fatigue de la soirée précédente combinée au froid armorien nous empêchera de profiter pleinement d'un set pourtant bien rodé.

Attention, Acolytes reggae sono !! Impatients de voir ce que pouvaient donner d'anciens membres du milieu free-party dans un délire dub, nous pouvons facilement dire que nous avons été largement........déçus. Le problème ne venant pas tant d'instrus pas trop mal ficelées, mais plutôt des Mcs vociférant des défections. Pour tenter de vous expliquer, imaginez un MC ayant la voie du chanteur de Lofofora dans ces plus mauvais jours voulant faire du dub politisé, « militant », sans bonnes vibes et vous aurez une approche de la prouesse. Les mecs coupent le son à chaque minutes de leur set, pour dire des trucs supers engagé du genre « les imposteurs, on les envoient en enfer ». Effrayant.
Nous fuyons ! Pris de panique, nous nous intéressons à un graffeur bombants tous près, et son travail, bien que très mitigé au début, se montre de bonne qualité.
On commence à vraiment en avoir marre d'acolytes, et nous ne sommes pas les seuls... deux de nos compagnons errent sans but sur le site. On les retrouve et essayons de soigner les traumatisés qui semblent incurables et là... Soom-T ! enfin !

La belle nous sauve du désespoir ! Et très vite, le chapiteau est rempli de sons 8-bits et de basses steppa, l'excellente recette de Jahtari. Il ne nous faut pas très longtemps pour se mettre dans l'ambiance et, la tête collée au caisson, nous profitons pleinement de ce répit. La chanteuse, particulièrement attendue, n'a pas déçu son public et l'on comprend très vite que sa réputation n'est pas basée sur du vent. Tandis que Jahtari s'éclate à tester le mur des français d'OBF, Soom-t cale les lyrics tirées de son dernier album « Ode to a carrot ». Les tubes défilent de « Ganja Ganja » à « Puff the police », la chanteuse réchauffe l'ambiance et le  public commence bouillir.


Seul bémol, le fait de ne pas avoir vu de duo « Soom-T/Pupajim »,  que nous, journalistes dub-addict, avions pu entrevoir au summer reggae fest, durant le mois de Juillet, cet été. Grâce à l'excellente entente des deux MC's, Pupajim et Soom-T échangent quelques couplets et on en profite, malgré l'hésitation de Pupajim lors de son entrée sur scène. Nous aurions malgré tout apprécié un feat officiel Soom-T/Pupajim sur le son de Jahtari, comme nous avions déjà pus l’entendre mais ce sera pour une autre fois.  Le set se termine petit à petit afin de laisser la place aux brestois de Stand High Patrol.

Influencés par le dub UK,  Stand High nous propose leur son composé de steppa et de dub electro d'aujourd'hui. Alors que Soom-T avait déjà placé la barre très haut, Pupajim ne se laisse pas démonter (contrairement à nous après quelques vertes cigarettes......) et malgré l'heure tardive, les brestois arrivent à nous faire danser (certains confondent les caissons avec des partenaires sexuelles). Malheureusement, la fatigue, accentuée par le froid, commence à se faire sentir et nous commençons un véritable relais entre le chapiteau son et le chapiteau bouffe (merci à Black Temple Food pour avoir géré le stand toute la nuit.).

Visiblement les MC's ressentent également la fatigue et à la fin du set Stand High, on a le droit à un long passage de skeud... difficile donc de péter le feu durant ce moment, on s'éteint tous plus ou moins vite.

Malgré tout, notre ultime survivant a résisté au sommeil afin de pouvoir vous livrer les secrets du dernier set de la soirée, OBF Sound System qui avait apporté leur propre mur pour l'occasion. Et pas des moindres, un mur tout de noir vêtu où les seules lettres d'OBF apparaissent et qui laissent paraître les intentions des propriétaires : sortir de grosses basses. Et pour ça, on peut dire qu'ils se débrouillent très très bien. Pas besoin d'être à coté des platines pour savoir qu'OBF a pris les commandes, on le sait au moment où, lorsque, devant le mur, l'on sent son corps vibrer, dans son intégralité. Et c'est ça que j'étais venu chercher à ce festival. On voit très vite que les français veulent être généreux avec leur public, et ils se donnent à fond. Des dubs lents et profonds aux sonorités steppa, le public se régale du "Warrior style" d'OBF qui ne déroge pas à leur réputation. Mais, tristement, la sagesse ma rattrape et je m'empare de mes bouchons d'oreilles. En effet, même si les sons sont d'une grande qualité, le volume offert par le mur finit par faire souffrir nos pauvres esgourdes, à ma grande surprise, le son est beaucoup plus appréciable comme ceci et je peux continuer à profiter pleinement du son sans me faire (trop) de mal. Mais comme toute chose à une fin, le set des français s'éteint vers 6h et redonne la place aux Acolytes pour le plus grand ….... de tous. Nous émergeons peu à peu de notre nuit, et repartons de ce festival en ayant un avis plus que mitigé sur celui-ci.

Glenn pour faded gecko.