04/10/2012

Les Meilleurs blogs se transforment

Oyez bonnes gens et mauvais bougres ! Le Gecko a pris son envol pour les hautes strates du web , désormais il faut taper fadedgecko.fr pour accéder au tout nouveau site, (en attendant la redirection et le nouveau fadedgecko.com. Les négociations avec la commission informatique et liberté se poursuivent, Bill Gates est enfin sorti de sa réserve et nous apporte sont entier soutien. Le premier qui trouve ma parenthèse trop longue est privé de place de concert gratuite à gagner sur le tout nouveau site).

 A.Vice(n)

27/09/2012

Une petite tournante pour la forme

Ouiiiiii, Giédré récidive dans l'Ouest sauvage, elle nous avait suavement subjugulé au Couvre Feu Festival , la voici retournée chez nous !
29 SePTeMbRe - Le Festival en Résonnance . C'est au  chapiteau Orgretoil à La Croix Madame 35000 St Brice en Cogles (+ ou - 20 km de Rennes). Vous pourrez sauter comme des petits pois sur "Success" un groupe bien vendu que nous avons hâte de vous commenter et vous délecter et rire de toutes les couleurs avec Giédré. J'espère que nous parlerons de littérature et que nous pataugerons dans des activités  sexuelles.

Faded Gecko Party, ou comment en finir avec les lézards décolorés de Nouvelle Zélande .


4H47 FGT , Benoït comate sur le canap après sa soirée comme techos au Jardin Moderne . 24 H pile que la Gecko Party #1 est close de chez finie. Par où finir ? La tombola et ses heureux gagnants ( L’un d’eux est d’ailleurs toujours en fuite)? ou bien par le set des Enfants de Morphée, à tirer un comateux profond du sommeil des morts ? ou encore par les quiches délicieuses préparées par les fées du Gecko et dont la vente va sauver la vie de nombreux lézards décolorés de Nouvelle-Zélande ? Le problème de la soirée c’est que nous n’avons pas assez communiqué sur nos amis lézards et c’était quand même LE but! La Paillote  nous accueillait pour cela ,  de la rue de la soif  à la cave voutée.
Alors oui de la musique, des « groupes » il y en avait, 4 pour tout dire , soit 12 musiciens car il n’y avait que des trios …tiens tiens , rites initiatiques (les quiches à l’entrée ) , des symboles et codes chiffrés (3X4 = 12…?)…un grand prêtre à l’iroquoise douteuse. Comme je le dénonce depuis des mois ( par mail anonyme au ministère des Choses Extérieures et autres hippies à stériliser ) Faded Gecko est une secte crytpo faciste (le « h » ça se fume, les facistes aussi mais sans h ) peut-être même post apocalyptique ! …sous couvert de défonce de l’environnement et des lézards décolorés , si vous me suivez …
Enfin par où finir ? Fabien a peint dans la rue en tournant le dos aux jongleurs du coup il a vendu sa toile aux enchères , vraiment pas assez chère. Une jolie brune marchait sur les mains, une rousse a jolie frimousse maniait le bâton du diable, un beau brun faisait du diabolo par deux, tout le monde faisait du passing ( peut-être la vidéo vous fera envie… de jonglage ) . Jokoko papotait ( voir vidéo aussi) . Moi je jouais avec L’Encemble Vide et il manquait un câble xlr pour le micro de la flûte lors de la balance, v’là la galère ! La crise avec le contre-bassiste, qui était contre tout ce soir là (et qui joue de la flûte) , enfin bref j’étais occupé, et pour réaliser un reportage digne de ce nom : c’est difficile .
Le guitariste des White Carnation avait besoin d’un médiator, j’ai pu lui en prêter deux !!! En effet grâce à un flair de médium à poil long, quasi trans-karmique , je m’étais arrêté au magasin d’instruments de musique de la rue de Nantes pour changer mon sillet ET prendre quelques plectres de réserve pour pouvoir en perdre plus, j’étais très fier . Il a très bien joué avec (mon médiator) quoique un peu fort mais il l’a laissé se reposer sur l’ampli après son show bouillant où tout le monde transpirait (public et zicos).
Faut dire que ça avait chauffé dès le début avec UnderGroove et leur funky rock bien balancé ! En plus pour finir c’est parfait : « la soirée avait bien débuté : dès le matin « … à suivre…
(auteur de 7 articles)

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21/09/2012

Open Bidouille Camp

Cette fois ce n'est pas un concert ou un festival, mais un rassemblement proposé par le site d'information (un peu geek mais pas trop) OWNI. l'Open Bidouille Camp à l'image des MakerFaire américains sera une journée de rencontre autour du Do It Yourself. Autant dire que chez Faded Gecko on est plutôt sensible à ça.
Donc ça se passe du côté de Saint Denis (j'te garantis qu'y a qu'des ding' ding' ding'...), à St Ouen le samedi 22 Septembre (oui demain ...)
Au programme: des ateliers pour mettre la mains à la patte et apprendre pleins de nouvelles choses passionnantes, et des conférences pour réflêchir autour des enjeux du Fait Le Toi-Même!
Alors amis bidouilleur, bricoleur, hacker ou curieux, tu sais maintenant où passer ton Samedi (si tant est que tu puisse y aller... pas comme nous).

Plus d'infos: sur owni ou sur le tumblr d'OBC

18/09/2012

Chanteix, festival aux champs

C'est de façon impromptue que je me suis retrouvé cet été au "festival aux champs de Chanteix " (en Corrèze) ! La veille, HF Thiéfaine ne m'avait guère attiré, mais là, l'envie de se changer les idées et l'annonce de Massilia Sound System m'ont donné le courage de sortir de ma vallée perdue au nord de Tulle. 
Pensant s'être égaré sur les routes du UN NEUF, je déboule au bourg de Chanteix une demi-heure plus tôt que prévu (la joie des raccourcis imprévus).
Les bénévoles nous indiquent que le camping est complet et qu'il va donc falloir s'installer sur un parking. Ok...
Un petit tour sur le camping officiel pour s'apercevoir que : Soit l'organisation a un sérieux problème de communication, soit ces gens n'ont pas (mais vraiment pas du tout du tout) la même signification que moi de "camping complet"... Bref. Un petit tour donc de ce camping pour essayer de trouver la mari... croiser la maréchaussée. Hein!? Les flics sur un camping de festi? ...
Bon je crois qu'il va être temps d'y aller... d'autant que le Sound System de Marseille à commencé à envoyer à grand coup de "Massialia Fai Avan".
Arrivé devant la grande scène, ambiance au taquet, sourires sur toutes les faces! Le son est bien, propre. Et vas-y que ça envoie plateau sur plateau de pastaga dans le public. C'est dur d'enchaîner là, m'enfin ça fait toujours plaisir. Forcément après ça, le concert va nous paraître mieux (pas con les gars...). 
Il faut dire qu'il y a une bonne cohésion de groupe sur scène, ça se chipe la parole, sa se vanne, dans un bon esprit. On peut quand même nuancer en remarquant que ça fait vraiment show ultra rodé, mais ça fait aussi parti de leur taf.
On ressort de ce bon petit concert bien requinqué et en pleine forme (en tout point...)
Après d'innombrables aller/retour et discutions inutiles et hilarantes, je tombe sur la petite scène avec Boulevard des Airs. Je connaissais de nom, j'avais dû mater une ou 2 vidéos sur youtube sans y prêter une réelle attention. Mais là! On peut dire que ça décoiffe. Entre Ska, Rock et dub, l'équipe fait vraiment décoller le public et partir dans une furie festive. Le jeune chanteur bondi d'un bout à l'autre de la scène pour secouer d'avantage les agités, et la sections de cuivre se charge de réchauffer les moins réactifs. 
Je vais mettre sur le dos de Massilia mon manque de concentration qui m'empêche de vous communiquer d'avantage de détails émoustillants sur cette excellente soirée, mais je peux vous garantir que je ne regrette pas d'avoir fait le déplacement!
Jokoko

17/09/2012

The Bones, des muscles et pas de cœur? ( Couvre Feu 2012 )

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The Bones mordent dans l'espace sonore à la tronçonneuse. J'arrive mi-stressé mi hypnotisé par l'agressivité de la basse bastonnée façon DCA. En même temps mon objectivité journalistique légendaire est quelque peu mise à mal par le petit bonbon bleu que nous avons mangé pour l'anniversaire de Washe (Benoït pour les intimes). Je ne suis que paix et amour ce qui n'est pas exactement le cas des mecs des Bones. Le bassiste, une espèce de troll chevelu de deux mètre quinze s'appuie sur le retour de front de scène et semble vraiment vouloir assommer les gens avec son instrument. Au moins ceux-là ne demande pas au public de faire du bruit, ils en font suffisamment eux-même! Du rock dur, métal, parfaitement maîtrisé, tout est à sa place, très efficace mais sans surprise, un peu comme une séance SM avec une vielle maîtresse. Des muscles oui, mais la tendresse et l'imagination dans tout ça? Tout de même un véritable ouragan (pas du Steph de Monac) secoue les têtes et projettent les plus zélés dans d'affables pogos. Le public paraît aussi fasciné que moi, un peu d'horreur s'y mêle, le petit gros de chanteur assène des fuck you bastard qui me refroidissent tandis que les riffs brutaux et bien sentis, rauques et saturés des guitares me chauffent l'âme rock... Tendance bi-polaire en montée avec accès schyzo-paranoïaques, je donne B/20 , et encore parce que je ne veux pas peiner Anne-C. Je retrouve Benoit, il voit comme tout le monde est beau, mais il a un peu peur aussi... du coup nous allons à notre camp sur le parking bénévole, nous remettre de toutes ces émotions avec un peu de rhum et de ganja. 
A.Vice(n)

Versus à suivre. ( Couvre Feu 2012 )

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LA Révélation. The truc qu'il fallait voir et entendre. La balance prometteuse nous avait mis la puce à l'oreille, basse funk, accents jazz de la guitare et de la flûte, scratch secs et précis, la sauce avait des chances de prendre. Le dispositif instrumental fonctionne à merveille, les chorus s'enchaînent avec des parties rappées chantées, des claviers variés: du vintage au contemporain, des cuivres machines et des mix ordi et vinyles. Un redoutable toasteur, feu-follet scande et danse. Ils jouent un beau numéro de duettistes avec l'autre chanteur dont les solos de flûte traversière tirent vers l'éther ce set très hip-hop. Des solos opportuns, imaginatifs pour la guitare, puissants pour les synthés, virtuose aux platines... j'arrête là la lèche. En acmé un medley de bons vieux tubes rap des années 80-90, De la Soul , Beastie Boys... Sauce Funkadélic avec un soupçon de Dolphy s'il vous plaît. Les hanches bougent, la houle soul remue la foule.
Après le concert nous croisons Yan, le flûtiste, à la cantine avec Daniel de Marcel et son orchestre. Nous le congratulons tous (voir vidéo) . Un groupe à suivre...et à écouter sur l'album sortie en avril ( aucun FG n'a d'action dans ce business).
Je préfère quand j'aime moins parce que je peux plus raconter ma vie , mes expériences psychédéliques et sexuelles, les petits notes croustillantes et salaces que vous attendez tou(te)s …à suivre.
A.Vice(n)

08/09/2012

Senor markusen.

Voici encore un chapitre de la saga : Aurillac-Gecko summer tour 2012 avec en Guest star le talentueux musicien Senor markusen à l'entrevue :


Can you tell us the story of the one-man-sound-system you've created, the different steps you passed by to become what you are now ?
I started playing on the street 2 and a half years ago. I had been a didjeridu player since 1997, and an occasional percussionist for many years too, but never played everything together. I started playing on the street only a didjeridu and a shaker, and I slowly added other instruments but always thinking about the structure to hold them. I'm an architect, so it had to be like that! That slow process also allowed me to get familiar with every new instrument I added in the combo.

What is your impression about this Aurillac Festival ?
Unfortunately I was 2 days late, I couldn't see much of what went on and I have no reference from other years because it was my first time ever, but the impression I get of it is that it's a huge, huge festival but still things seem to be under control. The level is very high, the audience is really interested in the contents and it's quite literate as well. The festival seems to be also focused in linking artists with programmers, which I appreciate. I found it very professionaL.

In what kind of place do you habitually produce yourself, bars, public places or big festivals ?
My natural environment is the street, a particular spot in Barcelona's Parc Güell and also didjeridu festivals around Europe. But my goal take my show out of the didjeridu scene and find space in the general music-theatre scene, for which reason I've been travelling to many different festivals around Europe this summer

We heard you talk about your particular way of creating your own didjeridu, can you tell us more about ?
 I don't make my didjeridus, but the didjeridus that I play are a modern version of the traditional instrument. These are made with hemp paste, an evolution of a project that starts in Austria and continues in Australia -strange isn't it?- where it's somehow on standby now due to high costs of production. The people from Australia bought the patent to the people from Austria and now they've stop ther production because it's too expensive to afford.

What are your feelings when you are playing in front of people ?
Different everytime, but the ideal feeling takes place when I experience people's enjoyment of my performance and they give back the energy I send out initially, that exchange is the best!!

What kind of music are you listening, can you give us the name of some artist you like and some who influence you ?
At this very second I'm listening to Nicolas Jaar. I like all music, really all, and I listen to all music, but I believe electronic music is the style that has most influenced the music I'm making in this project. Probably Aphex Twin, Chemical Brothers, Daft Punk, german minimal techno, also Jay Dee... it's funny all of them are quite old stuff that keep influencing me today.
Have you played with other musicians before, what are the inconvenient or the positive point to play alone ?
I have played with other musicians for most of my career. The main inconvenience of playing with others is the difficulty to arrange appointments and to make things go ahead! However, differences among musicians are part of the real interest in sharing musical experiences. To be honest, I much prefer to play with other musicians, it's more fun!! But playing alone was an option given by the circumstances: more money when performing on the street, no need to arrange rehearsals but just rehearse anytime, anywhere and make the thing work quicker!

La traduction est pour bientôt !

07/09/2012

Gecko Party #1

Salut!
La rumeur court  maintenant depuis trop longtemps et personne ne fait rien. Face au manque de réactivité de l'équipe de ce Webzine, il fallait faire quelque chose. Et l'arrivée du Flyer non officiel me permet d'annoncer officiellement l'événement.

ATTENTION !

Le 20 septembre, le Webzine doit (si le webmaster tient à sa vie) passer en site internet! (HOOOOooooooooo!!)
Et pour marquer le coup, la joyeuse troupe a même décidé d'organiser un SUPER concert. Le concept du SUPER concert est très simple, c'est comme un concert, mais en SUPER.
Au menu du soir :
Les Enfants de Morphée -> nos reviews ici et ici
White Car Nation
Encemble Vide (nous ça n'est pas un faute c'est l'orthographe...)
Undergroove -> review ici

Ca se passe au Bar la Paillote, rue Saint-Michel, à Rennes.
Et tenez-vous bien : sur place, le futur nouvel album de Zenzile, Electric Soul à gagner par tirage au sort ! (le gagnant recevra le CD à sa sortie le 24 septembre)
Mais aussi le nouvel EP des Enfants de Morphée, et sûrement d'autres SUPER choses.




Enfin, dans l'après-midi, il y aura une perf de jongle et une expo de l'artiste peintre Fabien Bouguennec, ainsi que pleins de gens cool avec qui boire des coups !

Jokoko

Couvre feu, la suite sans fin

Voici les premiers retours de nos journalistes déployés sur le terrain, on n'a pas plus de nouvelles pour le moment mais il semblerait que la situation diplomatique soit stabilisée :

Alpha Nègre : reggae mega !

Le Solar System annonce la couleur : du noir chantant et dansant. Basse impeccable, redoutable, le groove s’installe. Le patron n’est pas là et tout le monde se dandine déjà. Des familles multicolores, des minettes diaphanes, des web journalistes aux aguets, le public est un idéal de diversité, à l’image de ce 11ème Couvre-Feu Festival, varié et plein d’acuité. Tout le monde est beau même sans ektasy.
La question que je me pose (à défaut d’avoir pu la poser à Alpha Blondy lui même) : le reggae devenu si grand public est-il encore une musique rebelle ? Inventeur d’un reggae original et africain, le vieux lion tient la barre. Son entrée galvanise. C’est une lame de fond, pas la houle éphémère et vulgaire qui salue un Justin Bieber. Faut dire qu’il attaque mystique avec « Jérusalem ». Daniel Elclavierse plante avec sa nappe d’ouverture (fausse) mais noie le poisson avec professionnalisme dans le sourire. Les choristes sont plus que décoratives ; les musiciens donnent dans l’efficacité et la jouent pas dans l’apparat. Une grande place est donnée aux solos de guitares souvent très rock, saturés, volubiles, parfois mélodiques comme une nostalgie de cora. C’est un peu la marque de fabrique du Solar System. Ils mêlent avec bonheur les classiques du maître « Cocody rasta » et des morceaux plus récents « Parle à mon cul ma tête est malade » ou la reprise des Floyd « Wish you were here ». Voici une légende qui sauve son caveau dans mon panthéon, avec des vibrations positives et une énergie plus rebelle que jamais.


Le cas Giédré*
Je la revois bientôt en Ile et Vilaine, j'aimerais bien la croiser à Paris, alors je vais pas cogner trop fort... D'abord elle n'est pas très photogénique vu qu'elle est beaucoup plus jolie en VRAI que sur le net. De là à dire qu'il y a tromperie sur la marchandise... ainsi, ceux qui ne l'aiment que de derrière ferait bien de la regarder par devant, d'autant que sans m'égarer dans le kama-sütra pour une critique musicale : la sodomie est très agréable de face aussi. Je n'en ai pas l'air mais je traite mon sujet, si vous en doutez, cela prouve que vous n'avez pas encore écouté ses chansons gentiment obscènes, méchamment inconvenantes.
Elle ouvre la soirée sur la scène moyenne, à 18h. Courageuse, elle démarre devant un public clairsemé et finira devant une foule enthousiaste. Icône de son propre univers infantile et loufoque elle surgit en robe à fleur, débite des insanités réjouissantes, tressées à la guitare acoustique de rythmiques simples et bien tenus, à l'image de son petit jardin pervers qu'elle exhibe avec force regards coquins et gestuelles scabreuses. Le public en redemande, elle nous mène par le bout du... je l'aurais bien accompagnée... mais elle ne veut pas de musiciens. Sur ce point je lui en veux un peu, mais peut-être ne suis-je pas impartial. Quelques orchestrations ne nuiraient pas à ses textes acérés et aux véritables sketchs qui servent de transitions entre les chansons. L'esprit érotico-comique réjouit toutes et tous, un bon petit moment : drolatique et bien bandant!

A.Vice(n)

* le correcteur orthographique propose « givré » (nda)

Couvre-Feu , le festival sans fin

Suite à la défection précédemment dénoncée de Jokoko, c'est en duo que nous avons remis le couvert et que nous avons couvert Couvre-Feu. Couverture nuageuse plutôt, épaisse et mouillée le vendredi. D'autant que nous arrivâmes vers 5h du mat, tant par professionnalisme que pour éviter les barrages filtrants où barbotent les poules bleues de Vendée. La fièvre montait dans la joie. Et nous top professionnels nous nous levâmes vers 13h, prîmes le café et planifiâmes les interviews avec Patricia. Anne-Cécile, notre attachée de presse préférée, n'est pas là : coup dur. On est un peu les chouchous d'Anne-Cécile, même si elle ne nous le dit pas... Là nous ne sommes pas encore saouls et Patricia ne remarque même pas nos efforts.
Peine perdue : donc nous commençons à boire. On tape dans notre stock car le bar artiste n'est pas ouvert aux journalistes avant 18h... Nuages compacts et public clairsemé, les Skroks allument avec bonne volonté ce pétard mouillé, nous passons vite fait devant car nous devons aller interviewer Caravan Palace. (voir interview)
Du coup nous loupons Gédéon... Le festival commence pour nous avec Marcel et son Orchestre, faut bien écouter vu qu'on leur pose des questions après. Le grand trav qui joue de la basse et me fait de l'oeil me branche tout de suite.
Bien qu'arrivé en avance je vais réussir à repartir en retard alors autant prendre un peu de bon temps. Je m'adapte vu qu'il n'y a pas de girls band Norvégien au programme cette année (souvenir ému des petites Confiture de Chatte*). Il pleut pas mal l'aprem, du coup mon herbe est mouillée et la pelouse boueuse. Il en faut plus pour freiner les gars du Nord de Marcel et son orchestre. Tournée d'adieu oblige, ils mettent toutes leurs patates (au pluriel : y sont du Nord j't'ai dit, enfin Pas de Calais) dans ce set joyeux et revendicatif, électrique et tendre. Difficile de ne pas les aimer, y font chaud au cœur rien qu'à voir comment ils se marrent en balançant leur rock bien bourrin des familles, un rien swinguant malgré l'envie de pogoter qui prend certains. Le concert fini, tout le monde en redemande : facétieux, ils terminent façon danse des canards avec une invitation à la sarabande qui prend. Faut dire que le chanteur a passé pas mal de temps dans le public, savoir-faire incontestable, lien fort et chaleureux avec les gens. De l'authentique, du vivant à voir et entendre ici.
Bref ça a plutôt bien commencé sauf qu'il nous manque des vitamines, la poule bleue Vendéenne est gourmande et nous tellement pro que nous ne prenons guère le temps de baguenauder dans la boue à la recherche de la fontaine de jouvence... A cette époque là nous croyions encore à l'arrivée de renforts, comme à Cameron : il n'en sera rien, mais notre héroïsme et notre dévouement feront le reste (contrairement à certains de nos proches confrères de FG ...) . La re-découverte de Versus en live sera un de mes meilleurs moment. Alpha à la hauteur de sa légende et Giédré encore plus belle, gentille et scatologique que sur internet, donc quelques articles, interviews, vidéo bien chiadés ( c'est pour ça qu'ils ne sont pas encore prêts) . A très bientôt

* voir Katzen Jammer l'année dernière à Couvre-Feu

Voilà une petite mise en bouche avec des bouts de Marcel & son orchestre:  

Vicent

05/09/2012

Gecko à Aurillac épisode deux

Voici un autre échange que nous avons eu, cette fois-ci avec les Five Foot Fingers, artistes au spectacle bien particulier alternant entre voltige et humour. Je vous conseille de consulter leur site pour en savoir plus.

Retournons quelques jours en arrière, disons entre le 22 et le 25 Août, soit en plein dans le festival d'Aurillac.
Il est 16h05 dans le parc des Carmes, et un peu en-dessous du fameux séquoia qui orne l'espace vert, plusieurs centaines de festivaliers sont rassemblés sous le soleil brûlant du Cantal. Une bonne moitié d'entre eux ne verront rien au show et ça, ils ne le savent pas encore. Mais pourquoi restent-ils là? Alors que les graviers leur font souffrir le derrière et que partout en ville des centaines d'artistes proposent des spectacles de qualité ? C'est là le miracle du festival et le bouche-à-oreille qui fait son office, les Five Foot Fingers débutent leur spectacle dans 15 minutes, pour l'heure nos héros rasent les barbes de certains festivaliers téméraires parés à passer comme leur idole, du coté 80' de la mode (moustache bien entendu).

- Le spectacle est sur le point de débuter, le public est venu en nombre, quelles sont alors vos impressions : envie de foncer sur scène, stress qui monte, plaisir?

Plaisir plaisir plaisir,  le spectacle ne dure qu'une heure alors il faut en profiter. Il y a beaucoup de travail en amont, d'entrainement, création, administration, organisation qui dure presque tout le temps (nous sommes une compagnie autonome alors nous sommes nos propres patrons, si l'on veut que ça avance on doit pousser). Alors quand c'est l'heure du spectacle, c'est pas le moment de se prendre la tête, on partage, et nous n'avons plus qu'à nous éclater.

Ça y est, les cinq playboys sont dans l'arène devant une foule enthousiaste, il s'agit maintenant d'assurer.

- Vous dites sur votre site que vous avez adoré le festival l'année passée (où j'avais déjà eu l'occasion de vous voir) : pourquoi ce lieu ? Cette ambiance vous a t-elle particulièrement marqués ? Et qu'en avez-vous pensé cette année?

Aurillac est un festival de théâtre de rue particulier, il y a beaucoup de monde et beaucoup de spectacles, l'ambiance est très festive, les gens viennent pour la plupart pour passer du bon temps, c'est là que nous intervenons. Notre spectacle n'a pas une vocation très philosophique (même si nous revendiquons des choses), on vient pour se marrer et faire marrer les gens. Et puis pendant 4 jours on peut jouer devant un public très nombreux, essayer des nouveaux trucs, rencontrer des professionnels...
L'année dernière c'était spécial pour nous, nous débutions dans le milieu, avions tout à prouver et nous ne nous attendions pas à avoir autant de public et un tel accueil. Cette année nous étions attendus par certains (même sous la pluie le dernier jour) alors on se devait d'assurer et on attendait ça avec impatience.
Le spectacle est maintenant bien avancé, les festivaliers ne saisissant pas le second degré ou étant fatigués de rester assis et de ne rien voir sont partis (une dizaine sur... beaucoup !), pour les autres la mayo a pris et, entre humour et voltige, le quintet à moustache remplit sa tâche.

-D'où vous viennent ces idées de mise en scène ? Parlez nous un peu de votre rencontre, de l'histoire des FFF.
La mise en scène est collective, nous nous connaissons maintenant depuis 10 ans, et on a gardé le contact même si on ne travaillait pas ensemble. 
Le spectacle touche à sa fin, les applaudissements retentissent et c'est maintenant aux festivaliers de se bouger et, suivant les indications des artistes, ils forment une crête géante en l'honneur des punks à chiens peuplant les rues d'Aurillac durant la longueur du festival (si vous pouvez nous envoyer la photo !).

- Le spectacle finit. Quels sentiments dominent en vous ? Aurillac semble être un lieu privilégié de partage entre artistes et publics, que pensez-vous (en bref) de la condition des artistes aujourd'hui ?

Le spectacle fini, on a envie de continuer à partager avec le public en l'invitant à venir discuter, prendre des photos ou un petit coup (à boire bien sûr). On aurait envie de continuer encore et encore, de mettre de la musique à fond et que tout le monde danse sans se prendre la tête. Un partage d'énergie. C'est ce que l'on aime dans la rue, la proximité avec les gens, c'est ça qui nous fait avancer.

Merci d'avoir pris le temps de nous répondre, vous pouvez repartir la moustache haute car vous nous avez comblés comme vous avez charmé des milliers de festivaliers, bon vent à vous !

Ours


Entre nombre déambulations et divagations, le Gecko s'est entre autre retrouvé bluffé par un artiste.
L'homme se fait appeler Socrate. Du théâtre de Caniveau par un poivrot en haillons. Le spectacle ne plaît pas à tout le monde. Il faut dire qu'il est clairement corrosif, et l'individu se joue des tensions qu'il peut créer avec le public. Il ne prend aucune pincette pour délivrer son message, et le rôle du mec bourré lui laisse toute la liberté nécessaire. C'est incisif et sans concessions, mais qu'est-ce qu'on se marre ! Les registres s'enchaînent, sur un ton assez sarcastique. Alors que certains quittent l'audience en criant leur indignation, les autres restent scotchés à ses pérégrinations. Tantôt magicien, chanteur ou conseiller en gestion des achats en grandes surfaces, Socrate se renouvelle tout au long de son spectacle en gardant cependant une ligne directrice qui maintient la cohérence.
Socrate dans son spectacle Sam Suffi, à voir dès que possible !
Jokoko

23/08/2012

Le gecko à Aurillac => Le retour!

Salut à vous belles gents d'ici ou d'ailleurs. Le Gecko (ou du moins une partie de son équipe) était une nouvelle fois au festival d'Aurillac, LE festival international de théâtre de rue qui se déroulait du 22 au 25 Août.
L'ambiance de cet espace-temps est tout bonnement indescriptible, on vogue entre art de rue et art de vivre pendant 4 jours lors desquels la capitale du Cantal est investie par des artistes amateurs mais surtout professionnels qui viennent se produire gratuitement (au chapeau) pour la joie des nombreux festivaliers venus de partout (au monde).
Nous avons décidé, pour vous faire part de cet événement, d'interroger des troupes présentes lors du festi. Voici donc une sélection (les autres intw arrivent dans les jours à venir) de témoignages d'artistes.

Troupe du Collectif Gonzo, spectacle Morel Ets Morel 

Perchés sur leurs échafaudages les quatre Morel vivent au rythme de leur musique percussive et métallique, les festivaliers d'Aurillac ne peuvent rester insensibles à ces rythmes et à l'humour des cinq artistes de la troupe du collectif GONZO.
- Comment est née cette idée d'utiliser ces infrastructures pour jouer votre musique, que cherchez vous à partager dans votre spectacle?
L’idée a commencé à germer en écoutant une bétonnière sur un chantier qui « groovait grave », ensuite plein de choses : ma fascination pour ces structures, les échafaudages, que je trouve quelquefois très sculpturaux, souvent intrigants, c'est un « lieu de vie » particulier, un échafaudage. Il suffit parfois de prendre le temps d'observer et d'écouter pour découvrir la richesse des choses.
 Puis il y a le monde du travail qui nous touche et nous intéresse depuis longtemps, les rapports entre les gens, les rencontres/carambolages qui donnent souvent naissance à de belles histoires. 
Il y a aussi malheureusement trop de souffrances au travail mais ça n'est pas la seule façon de l'envisager.  

- Est-ce la première fois que vous venez à Aurillac et que pensez-vous de ce festival si particulier ? 

C'est la deuxième fois avec les Ets Morel et nous étions venus avec d'autres spectacles du collectif, Les Moiss'batteurs, la fanfare L'Etrange Gonzo ...
C'est une bonne vitrine pour un spectacle qui démarre, une base de travail pour la diffusion. De plus, l'investissement n'est pas trop lourd, c'est plutôt bien que ce festival existe. 

- Comment est né votre collectif (plus entre deux caisses à outils ou entre quelques boeufs musicaux) ? Quel est son but, sa ligne de conduite? 

Le collectif Gonzo était, au départ, la structure qui accompagnait les projets de "Sue et les Salamandres" (rock'n drôle de swing) dans lequel nous jouions (les frères Pelletier). Ensuite, la structure s'est élargie suite à la création de la fanfare "L'étrange Gonzo". Elle propose aujourd'hui une douzaine de spectacles différents. La matière première est la musique mais d'autres domaines artistiques, voire d'autres domaines tout court, y sont souvent associés. Le collectif est basé autour de Parthenay, la Gâtine, et nous y menons aussi des actions de transmission auprès de différents publics (scolaire, handicapé, ouvrier, tous publics) et y organisons des évènements. C'est souvent le lieu de fabrique des spectacles. Nous sommes liés à ce territoire, nous y habitons. Nous sommes une structure parmi les autres. Certains font du pain, cultivent la terre, construisent des bâtiments. Nous, nous proposons nos idées, avec notre langage, sous forme de spectacles, avec notre exigence artistique et en essayant d'être accessibles au plus grand nombre. 

- Le Cocktail éclatant, composé de musique, théâtre, danse et bétonnière est une formule qui convient parfaitement à ce festival, mais le reste du temps, n'est-il pas compliqué de trouver des dates et des lieux qui reçoivent des structures comme la vôtre ? 

Non, bien au contraire, c'est un spectacle qui s'adapte à tous les lieux, tous les évènements et tous les publics. Il tourne depuis deux ans et nous avons été programmés dans des contextes divers et variés, du gros festival à la fête de village. D'ailleurs, nous tenons à ce que nos spectacles soient accessibles et qu'ils puissent se jouer partout. 

- Quels avenir/projets pour l'entreprise Morel & fils après le mariage de la nièce et du facteur ? En ces temps de crise, l'état licencie les intermittents si bons soient-ils or le bâtiment recrute, une reconversion est-elle à craindre? Si reconversion il y a, seriez-vous plus swing sur toiture ou tango en plomberie ? 

D'abord le mariage c'est pas fait, on va bien réfléchir, même si...
Et ensuite, intermittent c'est un régime d'assurance chômage, pas un statut. Donc, si on était licenciés, ce serait en tant que musiciens, et pas par l'Etat, qui n'est jamais notre employeur. Et nous n'avons que des contrats à durée déterminée, courte en général. C'est plutôt des fins de contrat que des licenciements, en général. Ce qui peut arriver, c'est de ne pas trouver suffisamment de contrats.
Mais la crise chez les Morel ! même pas peur, on a déjà mis en orchestre un boulanger, un cuisinier et un éleveur de chèvre, on fait de la musique sur moissonneuse batteuse... c'est une bonne idée la plomberie. 

Merci encore d'avoir su prendre le temps de nous répondre et de nous avoir transportés pendant le festival, bonne route à vous !

22/08/2012

Pas de repos pour les braves !

Le week-end s'annonce (oui dès le mercredi, jour de Mercure à privilégier pour les annonces) donc le week-end (je me répète déjà) s'annonce (donc) chargé et explosif !
A Malguenac, commence le festival des « Arts des villes Arts des champs » avec Steve Allen, Mamani Keita, Pierrick Pedron... où, à regrets, nous ne serons pas... faut dire que nous nous y sommes pris un peu tard pour demander les accréditations... et puis nous n'avons pas vraiment insisté non plus car l'équipe prévue pour le « Couvre-Feu Festival » ne pouvait pas se démultiplier, y'a plutôt eu des pertes, genre défection, Tonito nous a lâché pour Aurillac (le Festival ), il a intérêt à ramener des images de ouf et des interviews pas trop bidonnées pour une fois...
Le défi pour nos héros (n'ayons pas peur des mots !) à Corsept sera de tenir ferme jusqu'à l'Emir Kusturica en folie avec le No Smocking Orchestra à 23h45 le dimanche. Je vous passe les préparatifs en catastrophe, les comptes en banque troués, la panne sèche, les rebondissements heureux... ou j'en parlerai plus tard parce que Washe trouve ça super passionnant. Pour une fois nous allons essayer de faire le plein de contenus audio-visuels, étant donné que l'inauguration du site internet (Faded Gecko voit grand !) est imminente, soirée à La Paillote le 20 septembre pour sa mise en ligne, dois-je le rappeler ? (d'autant que c'est un scoop, personne ne l'a encore annoncé *)
Donc ce week-end, foncez ! C'est la fin août, adieu Canicula ma petite chienne chérie ! Venez orages ! Tempêtes sonores et sensuelles ! Faded Gecko fait face au vent !
 
 A.Vice(n)
* Le programme vous sera communiqué sous peu... suspens !


06/08/2012

San jyla en tournée et bientôt de nouveau en CD

Hello there, you know what? Le groupe des Bretons de San'Jyla est sur la route et prévoit de sortir un CD pour le 5 octobre. En attendant de voir ce que donne leur opus, vous pourrez les apercevoir sur la route de la fin de leur tournée d'été :

01/08/2012

Couvre Feu Festival

Un an après le grand brasier, l'équipe de Faded Gecko s’apprête à se mettre une nouvelle fois en alerte pour couvrir le Couvre Feu Festival du 24 au 26 !
Pour sa 11ème édition, le festival revient avec une prog' une nouvelle fois du feu de dieu. Entre autres : Marcel et son orchestre, Caravan Palace, Beat assaillant, les Hurlements d'Léo, Dirtyphonics, Giédré, Alpha Blondy, The black seeds, le Peuple de l'herbe, Emir Kusturica et bien d'autres pour égayer vos soirées !
Il y aura aussi à côté des concerts pleins de stands, d'activités et d’événements sur et autour du site. Bref, pas le temps de s'ennuyer au Couvre Feu.
L'accès au nirvana, c'est 50€ pour les 3 jours ou 20€ par soirée (25 sur place) et ça promet d'être une nouvelle fois un instant magique.
NB : c'est à Corsept près de Nantes.

Plus de détails par ici !

22/07/2012

Hadra Trance Festival

Cette année, le Hadra Trance Festival, le rendez-vous français du mouvement trance, se tiendra une nouvelle fois à Lans-en-Vercors (près de Grenoble) du 30 août au 2 septembre pour sa 6ème édition. 4 jours de folie dans un décor unique, avec des concerts, des Dj sets, des vidéastes, des scénographes...
On y retrouvera entre autres les Balkan Beat Box ou encore l'excellent (mais encore peu connu) Lakay.
Le détail de la prog et plus d'infos ici !
Pour les tarifs, c'est 80€ les 4 jours et 3 nuits en prévente et 90€ sur place (c'était 45€ en prévente 1ère phase...)

02/07/2012

Coup de coeur informel de Séné S'accorde !

Bon, je vous ai parlé dans le review du festival Séné s'accorde, d'un groupe intermède : UNDERGROOVE.
Je tiens à vraiment insister là dessus, car c'est une très belle découverte artistique.
Après quatre répétitions seulement, ce power trio a tout simplement bluffé les festivaliers à l'unanimité dans l'interprétation de 5/6 compositions toutes neuves (1er concert du groupe) d'un niveau exceptionnel et d'une finesse remarquable ! Un batteur précis, léger et transportant, un bassiste au groove rarissime, et un guitariste au son pur et bien placé. Ils se baladent entre thèmes, variation, mises en place et improvisations (assez peu) sur une base jazz-funk en passant par les sonorités blues et rock. Mais le caractère à retenir est leur groove exceptionnel soutenant un funk aérien : la musique te chopes et ne te lâches pas ! Même si c'est très réducteur de comparer (surtout un son riche et singulier), j'ai tout de suite pensé à Electro Deluxe, jazzanova, 117elements et toute cette vague. Seul bémol à mon goût qui est ce qu'il est : il manque de l'impro et des moments de latence pour laisser le temps à l'auditeur de se reposer pour mieux voyager, ainsi qu'une sonorité cuivre, même peu présente, qui pourrait faire s'envoler les montées et apporter un peu de chaleur.
Ce n'est que le début, et ce groupe à encore tout à donner, mais c'est, croyez-moi, plus que prometteur ! Pour le moment, pas de myspace, je reste aux aguets pour vous transmettre ! A ne pas louper, ils seront sur Rennes l'an prochain : c'est UNDERGROOVE !

Capolunik

SENE S'ACCORDE #2 - Le retour

Samedi 30 juin 2012 - 7h : Les organisateurs se lèvent, parce-que y'a du boulot, ce soir c'est darace devant le Golfe au Théâtre de Verdure de Séné. On y attend du monde et de l'ambiance.
Bon, bémol : à 7h30 samedi matin, le ciel était plutôt à noyer son chagrin qu'a soutenir des danseurs sinagots ! 2 jours plus tôt s'était décidé le maintien du festival malgré les risques de pluies : judicieux ? Eh bien oui !

Samedi 30 juin 2012 - 20h : Les concerts débutent (après quelques soucis d'organisation), et c'est sous un ciel bleu-coucher de soleil que Cheik Tidiane Dia & le Mande Blues Band ouvre les festivités. Malheureusement, peu de gens sont arrivés et les danseurs sont rares malgré un groove entrainant et ethnique aux saveurs africaines : basse-batterie-djembé-balafon-kora-chant-flute. Beau départ pour la deuxième édition de séné s'accorde ! Je n'en dirai pas plus car malheureusement l'équipe restreinte de faded gecko fait partie des retardataires et n'assistera qu'aux deux derniers titres...

Après une courte pose agrémentée par une formation en catimini dont je parlerai plus tard (très belle transition), Poppy No Good prennent le relaie sans hésitation dans un rock aux guitares grunch et aux voix plus pop. On sent une légère influence des 70's, notamment après une évocation du chanteur à propos de petits buvards... Bref, une formation qui tient la route et qui réussissent leur show, bien que je ne sois pas sensible à leur univers que je trouve trop conventionnel (impression de déjà-entendu).

Puis les festivaliers ont à nouveau le droit à un concert improvisé sur une remorque, qui ne laisse pas indifférent ! Avant d'être embarqué dans le monde festif et mélancolique, poétique et cuivré des Malentendus ! Et ce sera sans déception, voire même une belle surprise ! Un groupe uni et communicatif qui fera se lever un bon tiers des festivaliers un peu endormis sur des rythmes ska, swing, rock, reggae, blues et d'autre ! Un basse-batterie propre et recherché, un clavier claquant et une guitare swing soutenant une voix roque et légère qu'agrémentent un trombone comique et une clarinette frivole ! Jamait ? Mano Solo ? Les têtes raides ? Rue de la muette ? On sent les influences de qualité. Un groupe festif à suivre !
Malheureusement, pour des raisons techniques, la soirée s'est arrêtée là pour Faded Gecko...
Cette deuxième édition de Séné S'accorde a accueilli 300 festivaliers, contre 400 l'an passé.
Pourtant, les organisateurs et bénévoles se donne à fond pour préparer une rencontre artistique éclectique, de qualité, festive et familiale. Merci à eux ! A soutenir plus encore !!

Capolunik, pour Faded Gecko

11/06/2012

Séné s'accorde

Cette année la 2ème édition du festival Séné s'accorde se déroulera le 30 juin au Théâtre de Verdure (à séné dans le 56, bien entendu).
Ce festival engagé nous propose un programmation éclectique: les Malentendus (chanson swing), Topaz (rap), H'm Voyez (électro), Poppy No Good (rock), Cheik Tidiane Dia & le Mande Blues Band (musique africaine).
ça commence à 18h et et 8€ sur place (6€ en résa)
Plus d'infos ici!

01/06/2012

Festival de Cirque @Rennes

Ce week-end se tiendra sur le site Guy Ropartz à Rennes l'anniversaire des compagnies Bing Bang Circus et 3ème acte.
Au programme, de la musique avec le collectif Volkanik (Klezmer), et Elle est trop swing (swing). Mais aussi du théâtre, des acrobaties, du clown de la pyromanipulation et bien d'autres choses!
ça se passe donc le Samedi de 16h à 00h30 et le Dimanche (avec un pique nique) de 12h à 17h30!

Le détail de la prog' ici!

23/05/2012

la 7ème vague: Episode deux.

Lundi 21 Mai.                                                                                                Ours & Kapolunik
Bretignolles-Sur-Mer                                                                                  Aux lecteurs du gecko

Cher lecteur, si tu parcours ces lignes c'est que nous sommes bien revenus du festival vendéen la 7ème vague. Le samedi 19 Mai, une avalanche de musique s'est abattue non loin des fameux sables d'Olonne.. Et c'était excellent! La journée fut pluvieuse, laissant présager une soirée très boueuse, pas de quoi nous décourager ne t'en fais pas, nous ratons par mégarde François & the Atlas Montain et...

   Première vague! Sharon Jones and the Dap-Kings, et le soleil apparait alors! Éblouissant! (Pas l'astre, le groupe). En une seconde, leur son, leur groove, tout ce qui émane de cet ensemble -Soul/Funk et Rythm'&Blues- vous transporte au cœur d'une autre époque. En plein entre les 60' et les 70'.. Et sachez qu'on adore ça! James Brown? Otis reading? Nina Simone? Sly and the familly stone? Janis Joplin? Et bien d'autres. Le groupe nous transmet avec énergie tout cet héritage musical dont ils sont de dignes successeurs. En plus de rendre allégeance à ce patrimoine, ils enflamment les festivaliers: le jeu de scène de Sharon Jones est à la hauteur de sa voix, la dame se donne à fond du début à la fin, habite tout l'espace avec classe et ferveur. Les musiciens sont brillants, tout simplement un sans faute. On en redemande et nous ne sommes pas seuls. Tout le monde danse et reste scotché. Malgré des applaudissements très insistants le groupe ne fera pas de rappel, nous laissant dans un profond bien-être ; la magie se dissipe.

   Deuxième vague! Hollie Cook débarque avec ses musiciens et nous embarque immédiatement dans son univers dub bien planant. Cette fois-ci, la basse est forte, mais sans excès (c'est du dub quand même!), sharon jones a amené le soleil qui ne fuit pas la voix d'Hollie : les conditions sont donc réunies pour apprécier le concert. Une basse puissante, un synthé rayonnant bien que basique, un guitariste propre et discret, un batteur/chanteur (le patriarche du groupe) énergique qui a tout compris à l'âme du dub, et enfin ; une voix douce, légère et enivrante qui marque la singularité de la formation. Quant au jeu de scène, il agace sans doute certains mais il a le mérite d'être vivant et original : la chanteuse laisse aller ses émotions et ne cache pas son plaisir de partager sa passion. Sa spontanéité n'est pas sans rappeler celle de Nina Hagen. On se laisse facilement flotter, emporter par le courant. Ce ne sera pas LA performance de l'année mais c'est un bon moment qu'ils nous offrent.



"Ooooh... Dad !! Thank you for my pocket money !"
    Troisième vague! Mister Stephen Marley, première grosse tête d'affiche de la soirée. Tout fraichement descendu de son bus privé, Bob Marley junior arrive sur scène après une chanson instrus, une annonce, un porte étendard jamaïcain et tous les cris d’hystérie qui vont avec! Faut avouer que ça envoie, une star sait se faire désirer! Bon, après cette longue introduction, il enflamme la foule avec un tube paternel: Iron Lion Zion ! C'est la folie chez les festivaliers: "Oh Booooooob!!!" (et nan! c'est son fils). En effet, même si les trois quart de son show: c'est du Bob, même si la voix: c'est du (sous)Bob, même la guitare est celle du père; Stephen n'est pas Bob! Le chanteur se plaint d'ailleurs de ne pas être reconnu pour ce qu'il fait, mais pourquoi marcher dans les même bottes que son père (rest in peace)... peut-être pour du fric! (l'entreprise Marley fait du chiffre, même en période de crise). Stephen reprend donc beaucoup de tubes, mais sans se les approprier: la couleur reste la même malgré la puissance du volume du bassiste collé à son ampli. Nous resterons particulièrement aigris face à la médiocre reprise de Redemption song.
Conclusion: à la manière de tous les Tribute "copier-coller", stephen a su faire voyager la 7ème vague en faisant perdurer la légende jamaïcaine de Robert Nesta! Mais au dépit d'une réelle créativité et recherche artistique : Du spectacle en boîte (comme le clament quelques festivaliers : "Merci Papa! Merci Papa! Merciii..."). C'est facile, mais cela reste efficace (c'est quand-même du Bob!).

   Quatrième vague! Et c'est Bltiz and the Ambassador qui prennent la relève. Et de quelle manière?! Passer après Stephen n'est pas une tâche aisée tant les gens sont obnubilés son nom. Mais les ambassadeurs savent y faire et allument le brasier dès leurs premiers morceaux grâce à leur groove Afro.hip/hop. Nos amis américo-Ghanéens issus pour la plupart du jazz délivrent un son cuivré et entrainant avec une section cuivre (trompette, saxo, trombone) soutenue par une basse-batterie-guitare d'une précision de feu. Sur cette base intru soul-rock-jazz-funk-afro-latino... (indescriptible de par son éclectisme remarquable) se greffent Bltiz et son flow hors du commun prenant racine dans le Vrai hip-hop. Pour nous autres, novices en matière de ce style, nous y trouvons des similarités avec Mei tei sho pour le libre flow afro hip-hop du chanteur lead, Youngblood brass band pour l'énergie et le mélange New Orléans/Hip-hop et enfin Rage again the machine pour la puissance brute et contestataire. Il serait cependant bien trop réducteur d'enfermer le groupe dans ces comparaisons, leur univers est riche et singulier: ils voyagent à travers les styles, les époques tout en préservant une identité propre. A noter également; LE meilleur jeu de scène du festival, cette fois-ci, tout le groupe est de la partie pour notre plus grand plaisir. (A voir absolument en live, ne pas s’arrêter aux enregistrements). A la fin de leur prestation, ce sont des hommes éreintés par la fatigue que nous retrouvons pour une interview bientôt dispo sur le site (sans Bltiz malheureusement).


     5eme vague ! C’est au tour des tant attendu "Coup 2Crosse" de monter sur la grande scène pour ce qui doit être LE show du week-end. 
Il est donc temps pour nous de vous préciser une chose ô lecteurs assidus du gecko webzine; beaucoup d’entre vous seront sans doute désappointés, éprouveront peut-être un sentiment de trahison, se sentiront abandonnés par leurs journalistes préférés..  Nous ne sommes pas (en les personnes de Ours et Kapolunik) des fans de musique électro..  Voila c’est chose écrite, nous acceptons toutes réclamations, et si il vous est insupportable de voir la rubrique électro si pauvre, n’hésitez surtout pas à nous envoyer vos impressions sur les lives de ce genre pourtant si respectables. Ça nous ferait plaisir et nous pourrions éventuellement publier vos avis et enrichir nos articles de vos écrits. (A bons lecteur salut !)

     Mais retournons plutôt à la 5eme vague, alors que les quatre DJ sont sur scène, c’est avec le saxo de Blitz que nous discutons pour une interview enrichissante et bientôt en ligne. La discussion traine en longueur et nous arrivons à la grande scène tandis que C2C attaque son dernier morceau, le tube F.U.Y.A, le public est en folie, sur scène les artistes le nourrissent d’une version peu différente de l’originale (on la connait quand même !) Fin du concert, les membres du quatuor français semblent très satisfaits de leur perf. Aux divers échos recueillis et après un sondage savamment réalisé, nous concluons que les c2c ont assuré, pour beaucoup ça sera un concert inoubliable, cependant peu de gens ont été surpris et les non-amateurs d’électro n’ont pas été spécialement convertis..

     6ème vague! Et déjà on sent le reflux des festivaliers, le tsunami est passé, pour certains, les groupes à venir ne sont que des vaguelettes. Trouvant cette attitude triste, nous restons à l'épicentre des événements et attendons l'arrivée de Nasser.. Nasser? Groupe aperçu au festival Mots-zic sous les pins. On en avait pensé quoi déjà? Ha oui, ça me revient.. Dommage, bon accrochons nous et ça nous accrochera peut être.. Devant la scène sont cramponnés quelques accros au rock éléctro-trop-crado que Nasser ne cesse de servir, indigestion du gecko qui décroche sans trop d'accroc. Alors les Marseillais de Nasser sont-ils des escroc? Nous ne pouvons nous contenter de les couler d'un coup d'estoc, même si à nos oreilles leur son reste du rock-en-stock. Bref, un son plus propre que celui de Mots-zik qui permet de dévoiler d'autres choses que la bouillabaisse mal digérée début Novembre, une énergie non négligeable mais mal maitrisée à la fois sur scène et dans leur musique. Pour les amateurs de "boum tchac boum tchac", c'est bien, entrainant et il n'y a peut être que ça qui compte finalement à minuit un soir de festi.

    7ème Vague! Le cube d'Etienne brille dans la nuit et attire les nombreux veilleurs comme une ampoule attire les insectes. Une ampoule du style néon blafard, loin du feu vivant et chaleureux allumé par Sharon Jones quelques heures plus tôt. Froide et aseptisée est la musique de Crecy, son cube reste son atout principal, Beat'N'Cube le nom de son show résume tout. Nous ne trouvons dans ses sons ni recherche ni originalité, mais sans doute le cocktail, alcool-ambiance-beats  ravit une partie des festivaliers restants.


Cher lecteur, nous revenons donc vraiment contents du temps passé à Bretignolles, entre les rencontres, les découvertes musicales, la mer et certaines déceptions constructives. Clairement, nous sommes éblouis par Sharon Joners et sa bande, Blitz and the ambassador, Caravan Palace et Hollie Cook qui sont des artistes à voir, à suivre et à soutenir sans hésitation ! 
Alors, en conclusion : Vive l'instrumental ? Je crois en effet que ce festival nous a conforté dans cette idée. C'est quand même autre chose d'avoir un groupe de musiciens devant soi que des machines commandées par des hommes. Expliquons nous; même si nous sommes convaincus que la technologie  est à exploiter dans tous les domaines et qu'elle peut donner des sensations magiques si elle est bien utilisée (et sans excès!) : Des Pink floyd, en passant par High Tones, Higlight Tribe ou même Carvan Palace (et tellement d'autres) le prouvent. Pour autant, nous restons inertes face à certains sons sans recherche ni improvisation, de plus les basses et les beats se ressemblent bien souvent et n’ont que peu de saveur face à une basse ou une batterie entre les mains de musiciens un brin talentueux. Mais on a le malheureux sentiment que l'esprit musical des festivaliers régresse vers un esprit débauché : le festival est devenu un rdv pour se la coller et prendre des basses dans la gueule, plus un lieu d'échange et de découvertes musicales (et on le voit dans le volume sonore DEMEUSURE). C'est dommage..
 Cher lecteur, puisses-tu comprendre notre regard, et mettre des boules quies !
Tout de même, merci encore à l'organisation du Festival et tous les bénévoles, qui ont su faire venir du monde et les combler en l'espace de deux jours. Et...continuons de faire la fête tout en aimant la musique !


Ours & Kapolunik

EDIT:
Je me permet d'interrompre ce flim parce qu'on se fout un peu de ma gueule! C'est du vol et du plagiat... Hahhhem!! Non en fait je viens juste apporter une précision. Cet article comme tout les articles est rédigé par une partie de l'équipe Faded Gecko. Alors non je ne viens pas dénigrer mes collègues, et oui j'adore quand un plombage est bien argumenté et bien fait. Mais Je tiens, après avoir lu ces lignes à préciser que (comme à chaque fois) les points de vue et les visions des choses varient d'un rédacteur à l'autre. Pour ma part j'apprécie certaines musiques éléctro (peut-être pas non plus Etienne de Crécy), et il en va de même pour d'autres rédacteurs.
Sur ce, j'arrête de squatter l'antenne: à vous les studios!
Jokoko

Interview des Violons barbares

Salut à tous !
Comme prévu, je poste l'interview écrite des Violons barbares suite au stupéfiant concert qu'ils ont donnée à l’Onyx de St Saint-Herblain en avril (cf cet article).

     Comment trois origines si lointaines (avec les différences de cultures qui vont avec) ont pu se rencontrer et enfanter un projet d'une couleur si unique ?
      Dimitar Gougov Tout a débuté en 2006 par ma rencontre avec Dandarvaanchig Enkhjargal (résidant à Karlsruhe, Allemagne), lors du projet la Route de la Soie dans lequel nous faisions partie. Tout de suite j'ai eu envie de mêler les sonorité de la gadulka et le morin khoor, en plus, il y avais le chant de gorge (très impressionnant !!!). Alain Bormann, qui organisait le festival des Rencontres du violon en Ils de France (Ris Orangis) et a été très intéressé par cette rencontre. Il nous a programmé en janvier 2008 comme "duo" Gougov - Enkhjargal. Au final, nous sommes venu à trois… avec le percussionniste Fabien Guyot, qui comme moi, vie à Strasbourg et fait partie du Grand Ensemble de la Méditerranée du collectif l'Assoce Pikante.
     Fabien Guyot  Nous avons débuté par trois concerts à moitié improvisés, c'est à dire que chacun a ramené son bagage (mélodies traditionnelles, instrumentarium, chants) avec comme objectif de jouer 1h en trio. C'était bien mais on a surtout senti qu'il y avait derrière cette rencontre qu'il y avait des envies à approfondir, une grande ouverture stylistique, une volonté d'énergie... bref nous nous sommes rendu compte qu'au-delà de restituer des morceaux traditionnels nous nous retrouvions 3 musiciens avec chacun un énorme appétit musical !!!!

    Même si votre musique est singulière, elle se compose nettement d'identités culturelles différentes, quelles sont vos influences (époque, style, région/pays, artistes...) ?

    Fabien Guyot  Il suffit de regarder notre boîte à CD lorsqu'on part en tournée, ça change tout le temps ; citons tout de même quelques références personnelles en vrac :
pour le son des cordes : un bel enregistrement de musique baroque dans une chapelle
pour l'énergie : Keziah Jones
pour le groove : le trio Morphine
pour regarder le paysage défiler dans la voiture : les chanteurs africains comme Boubacar Traoré, Habib Koité, Bonga Angola
pour rouler de nuit quand les autres dorment : Steve Reich (Desert Music) ou Bjork
pour rêvasser un peu : Camille , Bjork, Atuhalpa Yupanqui
pour les mots et les récits : l'intégrale de Brassens, Serge Geinsbourg
pour chanter : les Beatles!!!!!!!

    Quand vous jouez, vous habitez l'environnement de votre musique, où allez-vous chercher une telle énergie ? Est-ce juste un amour que vous voulez partager, ou cela va au-delà ?   
    Fabien Guyot  C'est incroyable ce que peut provoquer le simple fait de monter sur une scène : tous les bobos, la fatigue, les coups de blues… envolés aux premières notes! Envie de se faire plaisir bien sûr, de se faire du bien, envie de partager le moment et de remercier les spectateurs de répondre présents à notre invitation en y mettant le meilleur. Certains spectateurs me parlent de ce qu'ils ont vu sur scène et de qu'ils ont ressenti de leur côté : de la complicité, du sourire, de l'amusement, de la rêverie, du partage. Parfois ils oublient de me parler de la musique, je trouve çà assez génial et touchant que les émotions puissent prendre le dessus sur les outils qui les servent.

    Comment voyez-vous l'avenir des "Violons Barbares" ?
    Fabien Guyot  Comme dirait Epi (notre musicien mongole) des Grands Stades et des Zéniths!!! Blague à part, nous avons un programme passionnant qui nous attend notamment cet été et la saison prochaine, le groupe s'exporte progressivement (Benelux, Italie, Allemagne, Finlande, Québec, Estonie); nous avons la chance d'évoluer dans un style de musique qui attire tous types de public! Quel bonheur de voir toutes les générations partager le même spectacle! C'est un privilège pour nous. Nous visons un deuxième album et aspirons à creuser notre style; à affiner notre identité musicale en nous penchant de plus en plus vers la composition.

    Que pensez-vous de la scène musicale actuelle ?
    Fabien Guyot  Difficile d'avoir un avis global sur cette question mais j'ai parfois l'impression qu'il y a un repli sur des esthétiques du passé, comme une nostalgie; tous ces chanteurs et chanteuses soul blues qu'on entend sur les ondes qui ont des voix magnifique me font parfois penser à des clones de la Motown.

    Que souhaitez-vous au monde aujourd'hui ?  
    Fabien Guyot  de se mettre au diapason de la nature.

21/05/2012

Un vendredi 18 Mai, à Bretignolles sur mer.

   C'est sous un ciel grisâtre (à l'image de ce magnifique mois de Mai !) que deux de nos plus dévoués éléments ont accosté pour vous dans la charmante petite bourgade de Bretignolles-sur-mer.
19H30 pas un chat sur Bretignolles plage, cependant on entend en plus de l'habituel murmure de l'océan, les vibrations émises par les Skatalites à quelques kilomètres seulement de cet endroit de sérénité totale.. Mais bon la plage.. On y reviendra plus tard.


    Pour le moment c'est bien au festival de La 7em vague que nous nous intéressons et particulièrement à son alléchante programmation, pour l'heure se sont les rois du ska Jamaïcain qui assurent l'ambiance. Pour l'heure? 19h54 (FGT) les stars de ska si tôt que ça? Pas possible! Malheureusement si, et c'est dans les longs bouchons que nous entendons leurs ultimes notes s’éteindrent, nos espoirs de voir enfin la formation des maitres du style avec. Dépités d'avoir manqué une telle occasion et ayant enfin réussi à s’extirper de l'embouteillage nous fonçons à l'entrée du festoch' histoire de retirer nos pass... qui mettrons plus d'une heure à arriver. Ainsi la gecko-team rate également la performance de Shantel & bucovina club orkestra.

    Un peu fâché avec nous même et avec l'orga, nous pénétrons enfin sur le sol promis, juste pour entendre le flot de vagues chaudes et déchainés délivré par higlight tribe. A l'entré, la foule des festivaliers s'agite telle des algues : notre rancœur s'évapore et laisse la place à la danse, à la transe, à la transcendance ! Un seul morceaux et déjà quelques milliers des 11000 fêtards attendu ce soir sont déchainés. L'énergie dégagée par les artistes désinhibe le public dans une ambiance percussive, tribale et mystique : un vrai cirque psychédélique. Les morceaux cycliques transportent les âmes des plus réceptifs bien plus loin que l'Afrique, que l'Atlantique que l’Antarctique. Un hic? Humm difficile de s'en prendre au plus populaire des groupes de trance instrumentale. Cependant nous osons émettre un petit bémol perçu par nos oreilles exigeante : si leur musique est une transe continue (ça c'est une très bonne chose) et mise avant tout sur le "kick-bass" comme il est dit sur leur site, on aurait souhaité des moments plus planants laissant une place plus importantes aux instruments mélodiques, ce qui reposerait nos fragiles oreille et donnerait d'autant plus de force aux "montées". De plus, la force de ce groupe est dans son énergie tribale, et nous trouvons que cette dernière est parfois perdu au détriment d'effets sur-utilisés Prenons par exemple les voix des talentueux chanteurs qui sont souvent soutenues par un échos (justifié), mais malheureusement, la technologie ne s'arrête pas là, et parfois vint à se faire entendre un effet de modulation dans le style pop actuelle (cet effet là). Dernière chose, un de nos reporter avait déjà eu l'occasion de bouger sur les vibes des Parisiens 4 années plutôt, et il a eu l'impression de revivre exactement le même spectacle... (évolution ?)
Bref.. On adhère quand même et remercions chaleureusement la tribu de nous avoir mis dans le bain de la 7ème ! Nous nous dirigeons maintenant en direction de la grande scène sur laquelle va se produire dans quelques instants Caravan Palace.

    Caravan Palace pour ceux qui ne connaissent pas, c'est une bande de fondus du jazz-swing et de l'éléctro ayant eu l'envie géniale de marier les deux genres dans de l'éléctro-swing ! ils ont sortit leur deuxième album "panic" le 05 Mars 2012. La caravane démarre en trombe, ne laisse pas la fièvre redescendre, ils savent que leur tâche (passer après l'explosion tribale) n'est pas facile, la chanteuse le reconnait même face aux auditeurs pourtant envoutés par la formation énergique et talentueuse. Malheureusement, on trouve  les balances  trop déséquilibrées, répondant à la demande "festival" de "toujours plus de basses!" La Caravane est composée de supers musiciens mais leurs envolées mélodiques sont totalement bouffées par les kicks et les basses. Le violon, la guitare, le vibraphone, la clarinette et même la délicieuse voix de la chanteuse sont parfois inaudibles. C'est très frustrant, surtout quand on connait le potentiel du groupe (qui se situe bien au dessus du torrent de beats basiques déversés par les enceintes).
Bien que nettement terni par des réglages médiocres et par une coupure façade, le concert est tout de même d'une grande qualité artistique et semble avoir comblé les 7ème vaguiens.

   Vient pour nous le moment d'échapper à "Stuck in the sound" où plutôt de faire une interview avec "Natty Frenchy" le guitariste des Skatalites:
Le rencontrer fut un beau partage et nous console un peu d'avoir raté le groupe.

    Fin de l'entrevue et c'est Birdy Nam Nam qui prend la barre. Dés le début, le son est excessivement fort, l’ensemble devient une mélasse de basse, très vaseux, ça transporte une tranche des festivaliers, pour la plupart défoncés au son ou/et aux produits : ça prend au corps mais pas au cœur, niveau sensations c'est impressionnant, niveau musical... C'est très décevant (d'autres festivaliers le soutiendront).

   La fin de leur concert marque pour nous l'heure de rejoindre des membres de Caravan Palace dans leurs loges pour une rencontre. On discute autour d'une bière avec le vibra et le clarinettiste, avenants et très intéressant. Puis l'heure vient à l'interview avec le chanteur/violoniste/percussionniste:
 
    C'est à Agoria que revient l'honneur et le rôle de clôturer le vendredi soir, on l'aperçoit de loin, très dancefloor comme son, demain encore une grosse journée à venir.. allez hop ciao. (le DJ est snobé par un bon nombre de festivaliers).


Ours & Kapolunik pour Faded gecko.

Rock'n Solex - Jeudi soir

Jeudi 17 Mai, le campus de l'INSA à Rennes était en ébullition dans l'attente de la 1ère soirée du rock'n solex.

19H FGT (Faded Gecko Time), l'équipe installe sa base mobile au plus près de l'action. On constate que comme chaque année, on peut discerner la scène de l'extérieur du parc. M'enfin bon, c'est quand même un peu pourri le concert de l'extérieur -_-'
Nous allons retirer nos pass, puis revenons à la base mobile pour la mise en condition. Une fois notre kit de survie en milieu festif prêt, nous entamons un tour du propriétaire. Le parc est disposé comme les année précédentes (à quelque chose près).
Sur la pelouse, devant l'entrée, comme tout les ans, les festivaliers et autres fêtards s'en donne à cœur joie pour profiter de cet fin d'après midi ensoleillée.
Mais déjà le 1er concert se fait entendre de l'extérieur et... ma parole!? ça à l'air pas mal!
Un saut à la base mobile avant la 1ère immersion; un passage au bar VIP et son ambiance club hype... douteuse; et c'est parti!
En réalité quand on arrive devant la scène le concert est déjà commencé depuis un moment.

Les Gordon Booze (comme nous le rappel le panneau au fond de la scène), gagnant du tremplin de cet année ont de l'énergie à revendre et ça fait franchement plaisir. Une formation peu commune: Guitare, Batterie, chant, trompette et... soubassophone pour la ligne de basse. Des plans de guitare complètements tarés, qui rappellent les débuts de system of a down, ou tantôt funky. Des rythmiques assez bancales, mais qui retombent souvent sur des lignes biens groovy, soutenues au Souba. La trompette agrémente de quelques formules mélodiques bien sympa ou qui vient doubler la guitare. Le chanteur pose un flow hip hop, partant sur de passages assez énergiques. Le tout rendant un alchimie assez équilibré et vraiment plaisante. Précisons que le quintette joue masqué. Le festival lui à installé cette année des écrans géants retransmettant le concert sur les bords de la scène et derrière la régie son.
Le public, encore relativement peu nombreux en ce début de soirée semble apprécier même si l'ambiance n'est pas à son comble.
Quant apparaît avec le groupe un 6ème homme: Gordon Booze, à l'image du logo du groupe: un moustachu en marcel arborant un magnifique slip blanc, et une cape orange. L'individu s'adonne alors à une pratique fort distrayante: Le slam sur énorme pouf. et la troupe disparaît.
En espérant les recroiser prochainement (ce qui ne devrait pas louper)!

Notre équipe se retrouve derrière la régie son afin de débriefer et vérifier le kit de survie, pendant que les I-Skanker assurent l'inter scène sur une ambiance un peu froide. Finalement un passage à la base mobile s'impose.

De retour dans le parc et Hollie Cook est déjà sur la scène. Le public est maintenant présent en masse. Un riddim au accent assez roots, mais avec des arrangements un peu variété/rock, parfois assez amusant. Un son globalement aériens. En somme la musique, n'est pas mal. Le chant de Hollie, n'a lui rien d'extraordinaire. Certes assez sympathique, mais ça ne casse pas non plus trois pattes à un canard.
On peut se poser des questions sur les raisons de son succès, mais on en trouver rapidement les réponses à l'analyse de son déhanché et de la coupe de sa robe.


Deuxième inter scène des I-skankers avec cette fois si une ambiance bien meilleure: Il y a foule autour de la petite scène, et ça bouge bien sur le vibe dub diffusées par l'équipe.
On quitte cependant cet espace pour aller faire une interview de Hollie Cook. Malheureusement la foule de "journalistes" et leur naturel à faire flipper un viking posent une ambiance assez oppressante. Enfin le début du concert de Max Roméo, et les basses qui font trembler les murs du préfabriqué ou se tenait l'interview portent le coup de grâce à nos derniers espoirs de faire une interview correcte.
-La bonne nouvelle étant que l'équipe sur place à la 7eme Vague aura réussi une interview de miss Cook le samedi dans de bien meilleurs conditions.

Max Roméo fait donc déjà vibrer le Rock'n solex quand l'équipe se faufile dans les backstages afin de rejoindre au plus vite la fausse.
War inna babylon, tribal war inna Babylon!!! Rah! Que c'est bon. Max Roméo enchaîne ses tubes avec War inna Babylon, One step forward, Wet dream... Il transporte littéralement le public dans un autre monde. Le son reste bien propre. L'ami Roméo qui n'est plus tout jeune, garde la pêche et mène bien son show dans sa tunique rouge. Du gros son bien roots, qui passera par des passages franchement Dub. Une 'tite Redemption Song en voix et guitare pour se poser un peu (tribute to Bob Marley)... Et ça redémarre au quart de tour sur un Ska bien péchu! Max nous tiendra en haleine jusqu'à la fin du concert et du tant attendu Chase the devil. Et l'ancien quitte la scène. Le public tente de le faire revenir avec force de cris et sifflets, mais rien n'y fait.

Encore un saut à la base mobile pour tenter de retrouver un membre de la confrérie du Gecko, perdu en route... en vain. Profitons-en pour mettre à jour notre kit de survie et retournons dans le parc. Les DJ de l'inter scène balancent (si mes souvenirs sont bons) en genre de jungle.
Il est temps pour nous de nous restaurer et de faire un check up des différents stand. Comme chaque année, aux toilettes sèche des DJs chelous se relayent pour poser des sont assez marrants.


The Inspector Cluzo monte sur scène. Un duo guitare/batterie accompagné pour l'occasion de 2 cuivres. Le front man déboule donc avec un gros son disto et une voix... what the fuck? Un genre de voix saturé suraiguë. Ok. Une vanne sur les bassistes. Deux vannes. 3 vannes... Bon c'est pas que j'sois susceptible mais son son de guitare de compense vraiment pas le manque de basse, et l'énergie s'en retrouve bien diminuée. On retombera par moment sur des gros riffs hardrock, m'enfin rien de ouf. S'en suivra un interminable passage ou voulant faire participer le public il fait monter sur scène 2 personnes pour faire on sais pas trop quoi. ça se soldera par un espèce d'un faux strip tease sans fin, exécute par un bonhomme trop saoul et... cette voix vraiment pas agréable. Bon j'crois qu'on va retourner au Dj des toilettes sèches. J'ai pas du comprendre le délire.

On reviens pour ne pas manquer le début de Deluxe. Arrivée sur scène de la clic de moustachus (et leur chanteuse qui n'en porte pas). Un set frais et pleins d'énergie pour nous relancer en cette fin de soirée. Un bon mix entre electro et instrumental. C'est clair que ça groove vraiment bien. Après ça part des fois dans des aspects un peu trop pop à mon goût (mais s'en non plus verser dans un son complètement lisse).
On passera quand même un pur moment en leur compagnie. Les poulains de Chinese man qui défendent bien leur bout de gras dans la ligné du maître en la matière. Un chouette groupe, qui nous invite à porter la moustache! Une bonne fin de soirée.

On les retrouvera quelques temps plus tard pour une interview avant leur départ du Solex. On va la mettre en ligne -dès qu'on a fait: Los 3 puntos, Jungle fever, Zenzile et High Damage :D

Nous reste plus qu'a transformer notre base mobile en luxueux dortoir pour nous remettre de tout ça...

Jokoko