Dans le sympathique bled de Saint Jacut les Pins à coté de Redon, en Morbihan, a eu lieu le festival de Mots zik sous les Pin. Avec sa programmation si alléchante il était hors de question de rater l’évènement. Le deuxième soir, c'était Billy Ze Kick et les Gamins en folie , Tonton Déon , No one is innocent, Jackson Thelemaque, Nasser et enfin HK et les Saltimbanks qui étaient au programme.
"Nous voila donc sur la route de Rennes à Saint Jacut les Pins, dans notre bolide, avalant les kilomètres à toute allure pour rattraper le retard de notre départ, mais c'est tout de même à 20H 30 que nous arrivons sur le site, et rentrons en salle où le prometteur Jackson Télémaque est déjà passé.
En voici tout de même son interview:
Les premières notes qui arrivent à nos oreilles sont celles des Billy Ze Kick qui entament leur hymne "Mangez moi" Mais.. Nous ne pouvons pas assister à leur set car nous avons des interviews sur le feu! On les entame directement avec No one is innocent qui passeront juste après BZK, l'entrevue avec eux est très instructive.
À écouter sans plus attendre:
La rencontre terminée, on file rejoindre nos amis festivaliers afin de profiter des dernières minutes avec les Gamins en folie, qui, grâce à leur musique festive aux vibrations positives, emballent le public qui lui danse joyeusement, amassé devant la scène. La fin de leur concert certes très propre, mais n'ayant rien d’exceptionnel, marque pour nous le moment de foncer dans les loges afin d'happer HK& les saltimbanques pour un entretien. Le comédien Saïd Toufik et HK nous accueillent chaleureusement et nous traînons un peu avec eux car ils ont beaucoup de choses à dire et que nous sommes du genre curieux.
Que voici:
Les No one ont commencé à sévir, cela s'entend des loges mais on ne peut qu'imaginer l’ampleur du concert car nous faisons étape avec l'artiste ayant ouvert la soirée: Jackson Télémaque. Bien que nous n'ayons pu le voir à l’œuvre, il avait préalablement attiré notre attention . Notre échange avec lui vaut le détour, nous en apprenons un peu plus sur cet étrange personnage que nous souhaiterions voir sur scène promptement, en bref nous passons un bon moment avec lui mais le devoir nous appelle à coup de grosse caisse de riffs électriques fiévreux et de textes saignants.
No one est sur scène et met le feu, on réussit à ne louper que le premier 1/4 d'heure, le temps que les festivaliers se mettent en jambe en somme. Malgré la bonne volonté de quelques auditeurs, ça ne pogotte pas beaucoup, bien que les Parisiens nous aient confié qu'ils ne font jamais les choses à moitié, leur rage est palpable et leur puissance explosive. Ils nous livrent un set comme peu de groupes savent le faire, sans aucune retenue tout en étant très professionnels, l'équipe est soudée, animée par la même énergie, si vous aimez le genre "rock qui cogne" ne les ratez pas, No One est à son apogée, pourvu que ça dure! Leur show se termine par l'habituel "Drugs" , Kémar Gulbenkian, le chanteur, en profite pour inviter le public à monter sur scène et quelques uns y arriveront malgré la réticence musclée de la sécurité. Il n'y aura aucun rappel après leur prestation car les lumières de la salle s'allument et la musique de transition arrive alors que les artistes sont encore sur scène, certains trouvent que c'est dommage, notre avis est plutôt que si les rappels étaient un fort symbole de par le passé, c'est devenu aujourd'hui contractuel, et c'est vraiment déplorable, leur façon systématique qu'ils ont de refuser d’honorer ce qui est devenu une tradition me va donc droit au cœur.
L'interview de No One Is Innocent:
Durant l’installation des saltimbanques, nous décidons de faire un tour du parc, et on se rend compte que les organisateurs n'ont pas fait les choses à moitié par rapport à la taille du festi: tout d'abord un groupe de swing- chanson Française, les tonton déon, assurent l'ambiance pendant les transitions, voire durant les concerts, et font danser le public qui adhère complètement et qui se réchauffe à coup de vin rouge très moyen ou de vin chaud appréciable. Viennent ensuite les galettes saucisses préparées sur place servies avec des barquettes de frites biens meilleures que dans la moyenne des rassemblements de ce genre. Et enfin des sanitaires, ô combien importants pour les centaines de festivaliers buvant des centaines de litres de vin et de bières, très très convenables.
Les HK viennent de commencer et cela créé un petit mouvement de foule, les plus jeunes fêtards rentrent en courant pour être aux premières loges tandis que les vétérans choisissent soit d’honorer la boisson pendant encore quelques minutes, soit de suivre leurs jeunes cadets pour assister au show. Obligés, de par l'exercice de notre fonction, d'être partout pour couvrir l’évènement, je laisse à jokoko le soin de découvrir tout le parc et ses drôles d'habitants tandis que je suis les mélomanes à l’intérieur.
Dès le début de leur prestation, on sent que les Ch'ti ont des choses à dire avec leur cœur et qu'ils le feront en musique. La voix est très audible sur un fond instrumental populaire composé d'un accordéon, d'une mandole, d'une guitare et enfin d'une basse-batterie pour tenir le tout.
Mais encore une fois les devoirs journalistiques nous appellent: Billy ze kick est dispo pour une interview, c'est le moment ou jamais, j'attrape Mr J par la manche et en route pour le Backstage comme on dit dans le jargon. L'équipe Rennaise est là et semble épuisée par le concert où peut être plus par la délicieuse bière (ou autre liquide) servie aux artistes méritants bien une telle récompense. (les autres liquides ne semblent pas offerts par l'asso)
C'est donc avec une Billy ze kick distraite que nous discutons pendant une vingtaines d'agréables minutes avant de retourner à nos occupations respectives.
Le public est très répartit sur l’ensemble du site mais l'assemblé présente devant les Lillois passe un bon moment ou fait très bien semblant. Les messages chantés par les saltimbanques lient d'un lien puissants le cœur des plus jeunes auditeurs qui s'en donnent à de démonstratives effusions de joie et d’amitié, tandis que les générations plus expérimentés emballés elles aussi par l’énergie du groupe et sincérité de leur paroles sourient en dansant sur leur musique festive. Le déjà célèbre titre "on lâche rien" est reprit à l'unisson par la foule. En somme tous le monde passe un bon moment, car si on est plus sensible à l'énergie des No-one et que HK n'est pas à notre goût on peu toujours aller se réconforter au parc en attendant le dernier groupe.
Et ce dernier groupe, c'est Nasser, on ne connaissait pas, et nous sommes assez d'accord pour dire que les quelques minutes que nous avons vu nous on... Suffis! En voyant les trois acteurs arriver en costard cravate "BCBG" je suis déjà dubitatif mais pas pour autant sur le départ. Les hurlements hystériques des 14-17ans sur ma droite? Je les mets sur le compte de la fatigue, après une telles soirée, ça va pas être de la soupe quand même! En plus la formation costume exclus, mais l'habit ne fait pas le moine, semble intéressante: une guitare une batterie et des machines, on en aime des groupes dans se genre, comme les X Makeena qui viennent d’arrêter par exemple. C'est peu être une bonne relève! Premières notes .. aîe premier refrain aîe aîe ... fin de la.. chanson?Aîe aîe aîe.. Bon allons prendre l'air on doit pas être dans l'ambiance. C'est de plus l'occasion de recroiser Saïd Toufik qui nous explique que Nasser n'est pas le genre de vibrations qu'il aime bien qu'il soit particulièrement éclectique. Ouf ça ne vient pas de nous, on jette un coup d’œil à la sortie où une foule de festivaliers, préférant sans doute endurer la route et le froid nocturne que .. Bref vous voyez l'idée, on y retourne pour voir, certains semblent adhérer à ces basses hyper lisses, répétitives et dénués de vie, tant mieux pour le groupe. Pour ne pas arranger les choses on n'entend que la machine avec un son insupportable du genre boite de nuit, si vous n'y croyez pas allez voir! Dans la même catégorie que DJ Zebra, groupe à ne pas aller voir (selon nous).
Mis à par cet aparté, nous passons une très bonne soirée! Un festival qui mérite largement l'affluence qu'il connait et même mieux vu la grande qualité de l'organisation. On sait déjà que l'an prochain, sauf grosse surprise (la fin du monde est en 2012 donc on sait jamais) l'asso réédite ça. Et on attend la programmation avec impatience!
Ours.
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