22/11/2011

The missing season et the pinback à l'antipode.

Le 23 Novembre soit un mardi soir, le groupe The missing season jouait à l'antipode à Rennes, en première partie d'un groupe venant tout droit de San Diego: The pinback et avec JP incoporated en transition.

    Nous arrivons pendant le set des Bretons alors que la salle est bien remplie. Environ 200 personnes sont amassés devant la scène. (On estime à 250-258 le nombre de gens ayants fait le déplacement.)
C'est donc une belle foule qui assiste au set mélancolique du quatuor Rennais, une foule qui semble d'ailleurs bien apprécier leur musique, tirant dans le blues et la pop principalement. La prestation me fait inévitablement penser à crosby still nash and young en acoustique. Mais si ils ont du Young ou encore du Pajo (David) voir un coté Simon & Garfunkel dans leur jeu, ils y mettent également leur touche personnelle, et contrairement à ce que peu faire penser une écoute furtive sur le net, ils ne font pas qu'une lente performance acoustique; et alors qu'on pourrait craindre de s'ennuyer lors de certains passages, la bande de "the missing season" a la bonne idée de corser les choses à coup de guitares distordues et d'efficaces breaks de batterie. L'ambiance alterne donc entre les longs moments planant lors desquels les voix sont mises en avant, et les plus courtes, mais intenses cassures ou dominent les larsen et un sentiment d'une grande puissance bien maitrisée. Chapeau bas donc, pour ce jeune groupe qui tape un grand coup avec la sortie de son deuxième album: To the fire.


   C'est maintenant au tour du surprenant one man show "JP incorporated" en tourné internationale avec The Pinback. Et avant l'arrivée surprenante de notre hôte, nous ne savions à quoi nous attendre si ce n'est que la durée du spectacle était estimée à 40 minutes.
Au bout d'un petit quart d'heure de pause et un sandwich plus tard, on voit débouler un homme d'une petite trentaine d'année portant une fausse barbe (devinez laquelle des image c'est, car vous n'aurez pas d'autres indications!) L'énergumène lance alors des vidéos rétroprojectées et nous entraine dans son monde délirant. Imitant un présentateur télé ringard au possible, présentateur d'émission du genre télé achat où S comme son... Vous voyez le style! L'ami n'a peur de rien et il sait que le ridicule ne tue pas: il se dandine, chante faux, invite le public à chanter avec lui etc.. Mais qu'en est il des auditeurs? Certains accrochent d'autres tirent la tronche, c'est quitte ou double. Mais d'une manière générale les efforts désespérés du showman pour faire bouger et sourire la foule.. Ne sont pas récompensé.. Il faut dire que deux ou trois vidéos à la suite c'est amusant mais qu'en manger 40 minutes ça devient vite écœurant, surtout que certaines vidéos sont vraiement moins amusantes que d'autres et même parfois un peu lourdes.. L'acteur venu de l'autre coté de l'océan (et oui quelle poésie) ne gardera sans doute pas un souvenir éternel de son séjour Breton. Nous lui souhaitons tous de même bonne chance pour la suite car sa prestation pourrait être très appréciable si répartie en plusieurs fois. Par tranche de 2 vidéos entre chaque groupe par exemple. Il finit son show avec visiblement moins d'enthousiasme que lors de son arrivée et laisse la place aux Pinback.

     Quelques minutes avant l'arrivée des héros du soir sur les planches de l'antipode, il n'y a plus un chat dehors, la foule c'est rapatriée à l’intérieur afin de ne rien rater du set. Enfin le duo (qui se produit avec un batteur et un ingé son lors des tournées) apparait sur scène, et c'est sous des acclamations qu'ils commencent à faire résonner leur mélodies pop planantes sans plus tarder. Enthousiastes et appliqués, les Américains originaires de San Diego enchantent le public calme mais envouté par l'alchimie formé par la musique et les vidéos projetés sur le mur du fond de la scène. Ces films aux thèmes décalés, qu'ils soient découpages de films, de séries "old scool" (du genre star trek) les images du film proviennent de Dark Star , projections d'illustrations réalisés par les membres du groupe ou encore vidéos amateurs très nian-nian (surtout sur la chanson good to see you), créent une ambiance particulière que la musique seule ne rend pas. C'est donc un groupe qui sait faire du live un spectacle et qui ne cache pas le plaisir qu'il a à se trouver sur scène. Autre point remarquable: le jeu du bassiste (qui fait occasionnellement du synthé); un vrais jeu de guitariste mais qui sonne bien, ce qui n'est pas donné de voir tous les jours! Il utilise de temps en temps un  octaveur, et le son de sa basse accompagne parfaitement, et même enrichit savamment, les rythmiques proposée par l'autre membre du duo, à la guitare électrique.
Les voies entremêles des instruments et des deux chanteurs ne peuvent laisser indifférents des amateurs de pop rock, surtout quand on prend le temps de rentrer dans leur monde qui, au fil des chansons et des bières ingurgités par le gratteu, passe d'une pop douce et plante à un rock soutenu qui n'en demeure pas moins mélodieux. 
    En conclusion cette soirée se déroule très agréablement. On pourrait reprocher aux Pinback de mettre un peu en retrait leur ingénieur son qui pourtant balance efficacement des samples de piano et à l'organisation de nous avoir mentit sur l'heure du dernier bus (00H20 alors que le dernier bus était en réalité à 00H10), ce qui nous a tout de même permit de nous relater la soirée en rentrant à pied, on ne leur en tiendra donc pas rigueur. Merci à eux!
Ours.

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