07/09/2011

Couvre Feu - Samedi

"Suite à un Vendredi, sympathique, mais avec quelques déceptions, le festival enchaîne sur un Samedi soir  prometteur.
Nous avons enfin nos pass presse et nous chassons les interviews, elles compléteront l'article au fil (rouge) du temps (en audio qui plus est)." -Jokoko

"Au vue du programme (photos incluses...), je supplie Anne-Cécile l'attachée de presse du festival, d'obtenir un rendez-vous avec le quartet de norvégiennes. Le retard de leur car fait monter la pression (sanguine, la mienne ) et le suspens, au point que mes acolytes d'abord peu intéressés par la pop scandinave commencent à être intrigués.
...j'allais rejoindre le camion magique au camping (j'en reparlerai) quand le car tant attendu se range sur le parking artiste et là, je comprends tout de suite pourquoi le chauffeur à fait le coup de la panne. Turid descend la première suivit de Solveig. Je remets ma mâchoire en place d'un discret uppercut et retourne fissa devant leur loge. Les belles arrivent. Ils ne restent que dix minutes avant la balance, l'interview aura lieu après le show. Elles me le confirment dans la roulotte où elles se changent mais dont je suis bien obligé de franchir le seuil pour exercer ma périlleuse profession de web reporter.
Avec une ténacité d'ailleurs peu commune pour un journaliste, je prends à peine le temps pour deux ou trois mousses au bar V.I.P ( afin d'épargner notre propre stock de vin, destiné à améliorer le dialogue avec la horde venue du Nord) et je fonce vers la grande scène où la balance commence. La batterie de ma caméra me lâche comme celle des KatzenJammer claque, tant pis! Je me délecte en solo, ou presque puisque la musique et la plastique de ces jeunes femmes ne manquent pas d’interpeller un mâle public . C'est donc par mes yeux experts que vous aller découvrir ces truculentes et sexy vikings girls. Simples et efficaces comme la régie elles calent les niveaux de leurs nombreux instruments en quelques clins d'œil et gracieuses cabrioles . Ça rigole, c'est mignon cependant elles sont très pro; Elles jouent toutes à peu près de tous les instruments : basse, batterie, guitare, clavier, luth, trompette etc et bien-sûr le chant.

Elles attaquent vers 18H30 FGT (Faded Gecko Time). Le public est en place dès le départ. Le set commence pop rock, teinté d'Elvis Costello et de Velvet Underground. Elles se présentent en Anglais mais pigent vite que les gentils français n'entravent rien en dehors de "I love you !" et ça tout le monde le capte ! Elles nous aiment ! et c'est réciproque ! Une valse , un chant suédois en canon, coloré de traditionnel, ces décrochages nous happent dans leurs univers. Elles se passent le relais du chant principal. Des voix tour à tour de sirène, de nymphe en vadrouille ou de furie soul. Chacune possède son timbre, une énergie propre. Ce ne sont pas du tout des barbies malgré leurs allures de poupées, brune, blonde, ronde, longue, pour tous les goûts ! Comme leurs chansons, d'un souffle du large à celui d'une boite eighties, en passant par le blues rauque ou la pop sucrée. Le concert s'achève à peine que nous courons les rejoindre pour l'interview. Cette confiture (jammer) de chatte (Katzen) vaut plus d'un détour. " -Vicent

"Notre retour au cœur du festival est accompagné d'un reggae très agréable qui malheureusement se termine trop tôt pour nous, bien qu'il semble chaleureux et convivial. Mo'Kalamity & The Wizard mérite sûrement que nous  les recroisions dès que possible.
C'est alors qu'une voix sensuelle emplie d'énergie s'élève sur la grande scène.La foules se balance  sur la  musique, entre hip hop et soul,  , à la pulse parfois afro ou   reggae. Nneka  ensorcelle, on est hypnotisé tout au long du show. Des accents carrément rock nous remettent d'aplomb. Cependant elle  semble d'humeur râleuse: le sonorisateur n'est pas assez prompt, la fumée la gène, le public ne comprend pas l'anglais... Nous ne nous  avancerons pas  sur son comportement général mais néanmoins  ce soir là, elle ne semble pas dans son assiette. Le concert est tout de même très bon. Impossible d'intercepter la diva qui s'éclipse «à bord d'un bus dernier cris». Dommage. On à des bribes d'interview de ses musiciens, plus accessibles." -Washe

"Baseball et son pseudo rock vintage m'ennuie, c'est pêchu mais ça manque d'âme à mon goût. Encore empreint de la religiosité de ma Santa Maria à Leitza, au Pays Basque Espagnol, je pense à mon avocate et je suis heureux qu'elle ne soit pas ici (ça, je ne crois pas que j'en reparlerai...). Trois chanteurs de B.D, lisses quoique spectaculaires se contorsionnent en front de scène . Le public danse et parfois jubile: tant mieux .
J'erre d'un spot à l'autre à la recherche de Solveig, des Katsenjammer qui m'avait encouragé, avec son sourire ultra-piquant, à la retrouver au concert. Je scrute la foule à la recherche de la crinière blonde et de la mini robe blanche : en vain .
Jokoko m'a suggéré d'aller voir NRA. Ils les a trouvés sympa. Bien que nous leur ayons posé un lapin au rendez-vous de 19H: ils acceptent encore de répondre à l'interview après le concert. A leur balance pas de mini-robe blanche , des punks et des rockers de tous âges et sexes, mais plutôt sapés en sombre, au moins je ne risque pas de la rater ici...Le guitariste produit un vacarme épouvantable: c'est bon signe. Le bassiste est mort de rire ça m'inquiète. Je prends la fuite et croise mes acolytes, leur explique que les NRA ont fini de jouer et que c'est cacophonique. Jokoko l'anonce que c'est la balance, je lui réponds qu'elle est ratée alors, et je retourne à la scène principale puis au bar VIP...à la loge, éteinte .OK. J'ai raté le coche pour Oslo (c'était un car).
Tant pis, j'va au rock. La partie de Baseball se termine enfin, ils finissaient par me coller un malaise les gominés...Les trois Dick Rivers body buildés saluent. Ouf !
Sous le chapiteau, NRA a commencé sans m'attendre. Le son riche et compact couvre la rumeur de la ruée au bar. Je me rallie au rock sûr et dur. Le bassiste bastonne avec joie se cale dans les syncopes et retournements d'un batteur chef d'orchestre, aux coups de baguettes rageurs. Chaque toms, chaque peaux sonnent. Descentes et roulements répondent aux attaques de la guitare volcanique, chtonienne (ouvrez dico'z'et wikip). Bruitisme de larsens, Orange canalise ses riffs de lave projetés dans l'air nocturne par une rythmique sans faille.
Sous une forme très différente, je retrouve le bonheur de jouer des Katzenjammer (oui, elles m'obsèdent). Ce bonheur partagé avec le public est l'un des fils rouge de ce festival. (On trouve aussi d'autres fils rouge du côté du camping , mais j'en reparlerais). Pour l'instant je retrouve le bonheur du pogo et d'une musique éruptive quoique bien maîtrisée. Le concert des Dogs que nous évoquions avec les Cash Stevens me revient . J'sais pas pour les punks mais le rock est bien vivant! Ces trois gars d'Amsterdam en sont la preuve bruyante." -Vicent

"La soirée se poursuit avec le concert de la Phaze. Un set au poil, ils sont là où je les attendais : un mélange entre punk et jungle massive, sans compromis et qui émeut les foules. Il est parfois difficile de comprendre les paroles des chansons qu'on ne connaît pas. Mais ça reste audible, et bien dynamique. On retrouve quelques tubes du trio, mais principalement des chansons de leur nouvel album dans lequel ils semblent ne pas avoir pris une ride. Le concert de ce soir, a été filmé pour un DVD qui sort l'année prochaine. Une vidéo prometteuse, sur ce concert à domicile, à suivre. Un samedi soir qui se clôture en beauté. De quoi nous requinquer avant nos interviews et autres déambulations journalistiques..." -Jokoko

Tout de suite, l'interview de La Phaze, mixée avec celle faite à La Dent Creuse:

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