04/09/2011

All night sound²




« De bonnes grosses basses » voilà quelle était notre quête le matin du samedi 17 septembre. Et en allant au All night sound, nous savions que nous ne serions pas déçus, car le mur d'OBF Sound System nous attendait. Après de nombreuses péripéties d'autostop entre Rennes et Plangenoual: petit bourg accueillant très gentiment l'évènement, nous arrivons à 16H30 commençons par faire un tour du parking afin de voir quel genre d’énergumènes pouvaient être intéressées par cette affiche. Sur place on découvre vite que le son reggae roots/dub côtoit un son plus hardtek( grâce à la présence d'Acolytes), et que tout le monde est prêt à bouffer du caisson.

Enfin, nous nous dirigeons vers l'entrée où une bien mauvaise surprise nous attend. « Ça va être chaud de faire des interviews. », voilà ce que l'on nous annonce alors que nous étions tout émoustillé à l'idée de  partager quelques minutes en présence des grands noms du dub présents à cette soirée. Et oui, l'organisation n'ayant pas compris la démarche de notre webzine, elle n'avait pas pensé mettre en place des séances. Merde alors !! Nous qui avions même acheté un sachet de carotte en vu d'en offrir une à la plus douée des MC de la soirée, c-à-d Soom-T (en référence au nom de son derniers album: "Ode to a carrot"), nous tombons donc des nues.

Tant pis, à peine sur le site, nous fonçons droit sur les murs dub, et à la vue de ceux-ci, nous sentons que la soirée promet. Nous assistons aux dernières minutes de balance des têtes d'affiches, pas mal pour se chauffer. Malheureusement, le réputation météorologique des Côtes d'Armor nous rattrape et voilà que débarquent grand froid et pluie sur un festival qui n'en avait pas besoin.
Enfin, après de vaines recherches de carburants (la presse Gonzo n'officiera pas à cette soirée), le crew  de Creation Culture Hi-Fi prend les machines en main et tente de réchauffer le chapiteau. Malgré de bonnes intentions, notre fatigue de la soirée précédente combinée au froid armorien nous empêchera de profiter pleinement d'un set pourtant bien rodé.

Attention, Acolytes reggae sono !! Impatients de voir ce que pouvaient donner d'anciens membres du milieu free-party dans un délire dub, nous pouvons facilement dire que nous avons été largement........déçus. Le problème ne venant pas tant d'instrus pas trop mal ficelées, mais plutôt des Mcs vociférant des défections. Pour tenter de vous expliquer, imaginez un MC ayant la voie du chanteur de Lofofora dans ces plus mauvais jours voulant faire du dub politisé, « militant », sans bonnes vibes et vous aurez une approche de la prouesse. Les mecs coupent le son à chaque minutes de leur set, pour dire des trucs supers engagé du genre « les imposteurs, on les envoient en enfer ». Effrayant.
Nous fuyons ! Pris de panique, nous nous intéressons à un graffeur bombants tous près, et son travail, bien que très mitigé au début, se montre de bonne qualité.
On commence à vraiment en avoir marre d'acolytes, et nous ne sommes pas les seuls... deux de nos compagnons errent sans but sur le site. On les retrouve et essayons de soigner les traumatisés qui semblent incurables et là... Soom-T ! enfin !

La belle nous sauve du désespoir ! Et très vite, le chapiteau est rempli de sons 8-bits et de basses steppa, l'excellente recette de Jahtari. Il ne nous faut pas très longtemps pour se mettre dans l'ambiance et, la tête collée au caisson, nous profitons pleinement de ce répit. La chanteuse, particulièrement attendue, n'a pas déçu son public et l'on comprend très vite que sa réputation n'est pas basée sur du vent. Tandis que Jahtari s'éclate à tester le mur des français d'OBF, Soom-t cale les lyrics tirées de son dernier album « Ode to a carrot ». Les tubes défilent de « Ganja Ganja » à « Puff the police », la chanteuse réchauffe l'ambiance et le  public commence bouillir.


Seul bémol, le fait de ne pas avoir vu de duo « Soom-T/Pupajim »,  que nous, journalistes dub-addict, avions pu entrevoir au summer reggae fest, durant le mois de Juillet, cet été. Grâce à l'excellente entente des deux MC's, Pupajim et Soom-T échangent quelques couplets et on en profite, malgré l'hésitation de Pupajim lors de son entrée sur scène. Nous aurions malgré tout apprécié un feat officiel Soom-T/Pupajim sur le son de Jahtari, comme nous avions déjà pus l’entendre mais ce sera pour une autre fois.  Le set se termine petit à petit afin de laisser la place aux brestois de Stand High Patrol.

Influencés par le dub UK,  Stand High nous propose leur son composé de steppa et de dub electro d'aujourd'hui. Alors que Soom-T avait déjà placé la barre très haut, Pupajim ne se laisse pas démonter (contrairement à nous après quelques vertes cigarettes......) et malgré l'heure tardive, les brestois arrivent à nous faire danser (certains confondent les caissons avec des partenaires sexuelles). Malheureusement, la fatigue, accentuée par le froid, commence à se faire sentir et nous commençons un véritable relais entre le chapiteau son et le chapiteau bouffe (merci à Black Temple Food pour avoir géré le stand toute la nuit.).

Visiblement les MC's ressentent également la fatigue et à la fin du set Stand High, on a le droit à un long passage de skeud... difficile donc de péter le feu durant ce moment, on s'éteint tous plus ou moins vite.

Malgré tout, notre ultime survivant a résisté au sommeil afin de pouvoir vous livrer les secrets du dernier set de la soirée, OBF Sound System qui avait apporté leur propre mur pour l'occasion. Et pas des moindres, un mur tout de noir vêtu où les seules lettres d'OBF apparaissent et qui laissent paraître les intentions des propriétaires : sortir de grosses basses. Et pour ça, on peut dire qu'ils se débrouillent très très bien. Pas besoin d'être à coté des platines pour savoir qu'OBF a pris les commandes, on le sait au moment où, lorsque, devant le mur, l'on sent son corps vibrer, dans son intégralité. Et c'est ça que j'étais venu chercher à ce festival. On voit très vite que les français veulent être généreux avec leur public, et ils se donnent à fond. Des dubs lents et profonds aux sonorités steppa, le public se régale du "Warrior style" d'OBF qui ne déroge pas à leur réputation. Mais, tristement, la sagesse ma rattrape et je m'empare de mes bouchons d'oreilles. En effet, même si les sons sont d'une grande qualité, le volume offert par le mur finit par faire souffrir nos pauvres esgourdes, à ma grande surprise, le son est beaucoup plus appréciable comme ceci et je peux continuer à profiter pleinement du son sans me faire (trop) de mal. Mais comme toute chose à une fin, le set des français s'éteint vers 6h et redonne la place aux Acolytes pour le plus grand ….... de tous. Nous émergeons peu à peu de notre nuit, et repartons de ce festival en ayant un avis plus que mitigé sur celui-ci.

Glenn pour faded gecko.

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