On entre dans le temple sonore vannetais pour la soirée « carte blanche » du Chapelier fou qui achève une résidence artistique en ces lieux. Nous sommes donc bien impatients de découvrir ce qu’il nous a concocté. En première partie, deux performances interprétés par des artistes venus sur la demande de l’homme aux chapeaux, ce qui attise notre curiosité.
C’est donc dans l’echo-athmosphère intimiste que nous parviennent les premières notes de la guitare de Matt Elliot qui portent une voix profonde, nous rappelant immédiatement le timbre de Leonard Cohen. L’artiste impose un silence d’écoute de par l’intensité de sa musique (guitare, voix, sifflements, mélodica avec bel usage –mais parfois abusif- de boucles et d’effets).
Puis, assez vite, Matt se détache de la « couleur cohen » pour glisse vers un blues lent, basic et mélancolique teinté de psychédélisme. S’il maîtrise et s’approprie le genre avec talent, nous trouvons l’ensemble assez monocorde, trop mélancolique, et plutôt redondant.
Vint ensuite le show de This is the Hello Monster…
Nous n’en dirons pas grand-chose étant donné que l’on est parti à la troisième chanson (comme la moitié de la salle). Mais en trois mots :
Face à lui, un laboratoire musical : violon, guitare, synthé, mac (dont il avait caché la pomme), multiples pédales,…
Derrière lui, un décor simple et efficace composé de trois tringles de tissus très tendus (dites-le très vite !) en guise d’écran pour des visues à l’image du CCU (Crasy Chapelier’s Universe), donc complètement barrées !
Des ingrédients communs, des outils sommaires, mais un son bien singulier : celui du chapelier.
Son objectif : nous faire planer, voyager entre les sons et les émotions, et ainsi partager son art à travers les méandres de son monde indescriptible. Pour ce faire, notre ami se base sur des boucles aux mélodies exotiques et aux rythmes instables. Là-dessus, il tisse une panoplie sonore riche qui nous hisse hors du temps et des vices.
Tout cela (maîtrisé à la perfection) est clairement apprécié au vu des spectateurs happés.
Petits bémols à nos oreilles amatrices de transe : la recherche artistique est nette, et le chapelier ne choisit pas la facilité, mais parfois ses longues montées mériteraient de déboucher sur des rythmes tribaux faciles mais efficaces. Nous en sortirons quelque peu frustrés. De plus, même si le chapelier utilise parfaitement bien les boucles, un sample reste un sample et son utilisation excessive peut rendre l'ensemble redondant et prévisible. Enfin, nous aimerions voir ce que pourrait rendre le chapelier s'il collaborerait avec d'autres artistes (batteur et autres) car cela lui donnerait plus de liberté pour se donner à fond dans chaque "discipline" et explorer d'autant plus chaque univers.
Malgré tout, nous vous conseillons sincèrement cet artiste atypique : à voir, à écouter et à soutenir !
C’est donc en ce 28 avril 2012 que nous embarquons pour une épopée musicale qui promet : direction St Herblain – Centre culturel ONYX avec une soirée Violons du monde.
Au programme : Le grand violoniste roumain Iacob Maciuca et son quartet, partiellement accompagnés des violonistes de la Maison des arts ; suivis des Violons Barbares !
Quand nous arrivons sur le lieu de départ, les voyageurs sont très nombreux, de toutes générations, à l’écoute, attendant l’envol. Nous nous faufilons parmi eux pour ne rien rater. Dés l’arrivée du violoniste Iacob Macuica, l’atmosphère est à la détente et à la musique : les bouches se ferment, les regards se fixent, la lumière s’éteint, et tout ce vide laisse retentir le son chaud et lyrique du violon tzigane, comme venant de nulle part.
La première partie était la présentation du travail d’un an d’Iacob Macuica avec les élèves de la Maisondes arts de St Herblain, le projet étant de transmettre les airs traditionnels d’Europe de l’est de manière orale. C’est donc avec une vingtaine de jeunes violonistes que le concert commence, entre musiques tziganes, swing et classique. Le résultat est très impressionnant, le travail effectué est propre et efficace, mais on est content de voir arriver la deuxième partie où le quatuor se donnera beaucoup plus de liberté.
En effet, on se rend vite compte que l’on a devant nous quatre virtuoses (Violon : Marian Iacob Maciuca, piano : Gerardo Jerez-le cam, contrebasse : Sergiu Brasovean, Cymballum : Mihaï Trestian). On sent que les quatre compères tournent ensemble depuis plusieurs années, le feeling donne une cohésion de groupe impressionnante, malgré des structures complexes et travaillées. Toujours sur une base tzigane, les musiciens se donnent à cœur joie, s’appropriant les musiques traditionnelles dans la technique et la sensibilité musicale.
Quand l’entracte nous coupe dans notre voyage, on est satisfait de l’entrée en matière, et en grande hâte de découvrir nos amis Les violons barbares !
Nous revenons donc dans la salle d’embarquement après une petite pause. Et là, les premières notes sont déjà prometteuses d’une épopée inhabituelle dans une rythmique efficace et accrocheuse. D’ailleurs, les spectateurs approuvent dès la fin de la première chanson, avec des applaudissements conséquents accompagnés de cris en guise de « merci ». Nos amis apprécient cet accueil et continuent dans leur lancée.
Sur scène, un power trio digne de ce nom : un mongole à la vièle à tête de cheval - kamorin khoor (violon mongole), un bulgare au gadul (violon bulgare) et un français devant un beau set percussif ! Venus de trois coins du monde, ils nous donnent à rêver en mélangeant ces différents horizons pour trouver une cohésion singulière et puissante. Chaque chanson raconte une histoire. Nous sommes bouche-bée devant cette représentation épique, lointaine, imposante et transcendante... Mélange des balkans, de l’asie (Inde et Hymalaya) allant parfois jusqu’à des rythmes tribals, jusqu'à la transe (voire plus encore !) : couleur indescriptible qui est celles des Violons barbares ! Nous vibrons au son des violons et des percussions. Les voix viennent et repartent entre chant mongole, bulgare et diphonie redoutable du violoniste mongole. On sent là des vrais artistes, en recherche constante de nouvelles sonorités : avec seulement 5 cordes frottées et 3 peaux de chèvres, ils nous emènent toujours plus loin, sans jamais nous lacer, développant jusqu’au bout chaque thème, chaque son, chaque note, chaque émotion. Et c’est un vrai partage car le trio prend plaisir et ne le cache pas !
Bref, un groupe à suivre absolument, à soutenir, à voir et à revoir, car c’est toujours un nouveau voyage !
Et je vous laisse sur un petit souvenir :
Et comme prévu une interview écrite du groupe :
Comment trois origines si lointaines (avec les différences de cultures qui vont avec) ont pu se rencontrer et enfanter un projet d'une couleur si unique ? Dimitar Gougov Tout a débuté en 2006 par ma rencontre avec Dandarvaanchig Enkhjargal (résidant à Karlsruhe, Allemagne), lors du projet la Route de la Soie dans lequel nous faisions partie. Tout de suite j'ai eu envie de mêler les sonorité de la gadulka et le morin khoor, en plus, il y avais le chant de gorge (très impressionnant !!!). Alain Bormann, qui organisait le festival des Rencontres du violon en Ils de France (Ris Orangis) et a été très intéressé par cette rencontre. Il nous a programmé en janvier 2008 comme "duo" Gougov - Enkhjargal. Au final, nous sommes venu à trois… avec le percussionniste Fabien Guyot, qui comme moi, vie à Strasbourg et fait partie du Grand Ensemble de la Méditerranée du collectif l'Assoce Pikante. Fabien Guyot Nous avons débuté par trois concerts à moitié improvisés, c'est à dire que chacun a ramené son bagage (mélodies traditionnelles, instrumentarium, chants) avec comme objectif de jouer 1h en trio. C'était bien mais on a surtout senti qu'il y avait derrière cette rencontre qu'il y avait des envies à approfondir, une grande ouverture stylistique, une volonté d'énergie... bref nous nous sommes rendu compte qu'au-delà de restituer des morceaux traditionnels nous nous retrouvions 3 musiciens avec chacun un énorme appétit musical !!!!
Même si votre musique est singulière, elle se compose nettement d'identités culturelles différentes, quelles sont vos influences (époque, style, région/pays, artistes...) ? Fabien Guyot Il suffit de regarder notre boîte à CD lorsqu'on part en tournée, ça change tout le temps ; citons tout de même quelques références personnelles en vrac :
pour le son des cordes : un bel enregistrement de musique baroque dans une chapelle
pour l'énergie : Keziah Jones
pour le groove : le trio Morphine
pour regarder le paysage défiler dans la voiture : les chanteurs africains comme Boubacar Traoré, Habib Koité, Bonga Angola
pour rouler de nuit quand les autres dorment : Steve Reich (Desert Music) ou Bjork
pour rêvasser un peu : Camille , Bjork, Atuhalpa Yupanqui
pour les mots et les récits : l'intégrale de Brassens, Serge Geinsbourg
pour chanter : les Beatles!!!!!!!
Quand vous jouez, vous habitez l'environnement de votre musique, où allez-vous chercher une telle énergie ? Est-ce juste un amour que vous voulez partager, ou cela va au-delà ? Fabien Guyot C'est incroyable ce que peut provoquer le simple fait de monter sur une scène : tous les bobos, la fatigue, les coups de blues… envolés aux premières notes! Envie de se faire plaisir bien sûr, de se faire du bien, envie de partager le moment et de remercier les spectateurs de répondre présents à notre invitation en y mettant le meilleur. Certains spectateurs me parlent de ce qu'ils ont vu sur scène et de qu'ils ont ressenti de leur côté : de la complicité, du sourire, de l'amusement, de la rêverie, du partage. Parfois ils oublient de me parler de la musique, je trouve çà assez génial et touchant que les émotions puissent prendre le dessus sur les outils qui les servent.
Comment voyez-vous l'avenir des "Violons Barbares" ? Fabien Guyot Comme dirait Epi (notre musicien mongole) des Grands Stades et des Zéniths!!! Blague à part, nous avons un programme passionnant qui nous attend notamment cet été et la saison prochaine, le groupe s'exporte progressivement (Benelux, Italie, Allemagne, Finlande, Québec, Estonie); nous avons la chance d'évoluer dans un style de musique qui attire tous types de public! Quel bonheur de voir toutes les générations partager le même spectacle! C'est un privilège pour nous. Nous visons un deuxième album et aspirons à creuser notre style; à affiner notre identité musicale en nous penchant de plus en plus vers la composition.
Que pensez-vous de la scène musicale actuelle ? Fabien Guyot Difficile d'avoir un avis global sur cette question mais j'ai parfois l'impression qu'il y a un repli sur des esthétiques du passé, comme une nostalgie; tous ces chanteurs et chanteuses soul blues qu'on entend sur les ondes qui ont des voix magnifique me font parfois penser à des clones de la Motown.
Que souhaitez-vous au monde aujourd'hui ? Fabien Guyot de se mettre au diapason de la nature.
Atrêre de juoer avec ce flnigue Dereck! T'as déjà butté trop de baleines volante, ça ne peux pas continuer, et avec l'aerospace qui nous poursuit on va avoir des pmrbèoles caiplaeris!! CRRRRRRRRRRRR!!!! Je saiavs que je paoiuvs pas te faire confiance, j'me cssae! CRRRpfmjzhCRRRRR.... Hey c'est cool cttee ftêe mais pourquoi ya une âne dans la piscine?? Et il tien longtemps comme ça l'âne sous l'eau? T'as vu, les verres sont troué regarde, et ... ils servent que du jus de crevette au bar? Merde si je rentre trop tard, mon caht va ernoce... CRRRRRRRRRRRRRRRR
Ctete duelour au fnod de mon cânre, c'est cmome si on m'ariahract les yuex a la pcnie à épiler, mais qu'est ce que j'ai bien pu faire pour mériter ca nom de dieux.
Je n'arrive pas vraiment à comprendre où je suis!?C'est mon lit ça? Ok...Waow,
Soif!! C'est quoi ce verre? Du porto?? Ha! oui, ça me reviens. Une longue nuit...
00h00: Los Tres Puntos mettent le feu au Jardin Morderne, avec un cocktail détonnant: Ska et Antifascisme. Toute l'équipe s'agite sur la scène, pour faire pogoter le public sur un son frais. Une musique qui sent la chaleur, et fait bien plaisir. Les qualités sonores de la salle sont plutôt bonnes.Elle n'est pas très grande un chouilla plus que l'Ubu nous dirons, et c'est justement là un avantage. Un petit mot sur Total et l'Erika pour redonner la niak au public breton, sensible à ce genre de sujet (car rappelons que Total va s'en sortir blanchit). Dans l'audience c'est sourire et bonne humeur. Avec ces skanks énergiques, et une section de cuivre aussi péchue, c'est dur d'imaginer autre chose. Le métissage des styles musicaux est fort convainquant, avec le Ska comme ligne de conduite, l'on oscillera avec des énergies reggae qui tendront vers le dub, ainsi qu'avec des passages qui eux gardent toute l'énergie et la brutalité du Punk sans fioriture.
C'est donc ça, hier soir se tenait la Rude night party du vendredi 13. ça me reviens...
On rentre dans la salle, a peine le temps de commander une bière que les Jungle Fever débarque sur scène. Le bassiste coiffé d'un très beau chapeau haut de forme, le batteur arborant un magnifique collier d'os et le chanteur un superbe chapeau texan. 2 ou 3 test sons et le set démarre. Un genre de rock'n'roll complètement barré, avec un chant façon Joy Division. Des plans de guitares plutôt simpliste, sur une bonne disto, qui répétés en boucle sonnent assez psyché. Au file des chansons, le public se met dans l'ambiance, et le batteur commence à bouillonner. A tel point qu'avant même la moitié du set il sera déjà nu, afin d'être plus à son aise. Simple formalité. La suite du set passera tellement vite.
On les retrouvera après le concert pour une interview que voici:
Nous avons malheureusement raté Broken, dont nous avons eu de bon échos.
J'ai maintenant une longue journée pour me remettre de cette rude soirée...
15 ans que l'élaboratoire, le squat artistique Rennais est ouvert, 15 ans ça se fête, c'est donc pour cela que du 27 au 29 avril 2012 le lieu sera en effervescence! Les Elaborantins cherchent des bénévoles n’hésitez pas à les contacter à cette adresse : benevol15ans@gmail.com
Bonjour tout le monde, Le Chapelier fou sera bientôt à l'échonova, l'artiste y était en tant que résident il y a quelque temps dans la salle de Saint-avé et il y aura carte blanche vendredi 27 Avril, en featuring avec This is the hello monster et Matt Elliot.
Il semblerait qu'en ce début de printemps les bonnes nouvelles soient légions. En effet, le concert de Fishbone prévu à l'Echonova pour ce vendredi est non pas annulé mais reporté! Toute la tournée européenne du groupe fut reportée. Le chanteur est actuellement hospitalisé pour un problème au genoux, plus d'infos ici et là...
On lui souhaite un bon rétablissement et on a hâte de le revoir sur scène le 24 Novembre!
C'est après avoir inexplicablement perdu la mémoire (mais comment est-ce possible?) que l'équipe de Faded Gecko a ressortie de son placard une excellente interview de HK (de HK & les saltimbanques ou de M.A.P.) que Ours s'est fait un plaisir de découper pour vous!
Il paraîtrait même que après des investigations, certaines interview encore plus anciennes mais d'une qualité incomparable puissent bientôt ressortir...
Salut tout le monde.. cette fois ce n'est pas une bonne nouvelle que j'ai à vous annoncer..
Le Summer Reggae Fest n’aura pas lieu en 2012.. Pour des raisons financière évidement.
Cependant nos amis les Malouin souhaitent renouveler l'événement dès 2013. Rappelons juste que en l'espace de 4 ans, le festival est passé de 1500 à 10000 festivaliers et qu'il y est passé des artistes tels que Jimmy Cliff; Alborosie; Gentelman; Stand High patrol; Max Romeo; Capelton; Kanka; Sister Carol ect.. Du beau monde quoi..
Un tel festi se retrouve en panne sèche.. Ou va donc la culture?