Bretignolles-Sur-Mer Aux lecteurs du gecko
Cher lecteur, si tu parcours ces lignes c'est que nous sommes bien revenus du festival vendéen la 7ème vague. Le samedi 19 Mai, une avalanche de musique s'est abattue non loin des fameux sables d'Olonne.. Et c'était excellent! La journée fut pluvieuse, laissant présager une soirée très boueuse, pas de quoi nous décourager ne t'en fais pas, nous ratons par mégarde François & the Atlas Montain et...
Première vague! Sharon Jones and the Dap-Kings, et le soleil apparait alors! Éblouissant! (Pas l'astre, le groupe). En une seconde, leur son, leur groove, tout ce qui émane de cet ensemble -Soul/Funk et Rythm'&Blues- vous transporte au cœur d'une autre époque. En plein entre les 60' et les 70'.. Et sachez qu'on adore ça! James Brown? Otis reading? Nina Simone? Sly and the familly stone? Janis Joplin? Et bien d'autres. Le groupe nous transmet avec énergie tout cet héritage musical dont ils sont de dignes successeurs. En plus de rendre allégeance à ce patrimoine, ils enflamment les festivaliers: le jeu de scène de Sharon Jones est à la hauteur de sa voix, la dame se donne à fond du début à la fin, habite tout l'espace avec classe et ferveur. Les musiciens sont brillants, tout simplement un sans faute. On en redemande et nous ne sommes pas seuls. Tout le monde danse et reste scotché. Malgré des applaudissements très insistants le groupe ne fera pas de rappel, nous laissant dans un profond bien-être ; la magie se dissipe.
Deuxième vague! Hollie Cook débarque avec ses musiciens et nous embarque immédiatement dans son univers dub bien planant. Cette fois-ci, la basse est forte, mais sans excès (c'est du dub quand même!), sharon jones a amené le soleil qui ne fuit pas la voix d'Hollie : les conditions sont donc réunies pour apprécier le concert. Une basse puissante, un synthé rayonnant bien que basique, un guitariste propre et discret, un batteur/chanteur (le patriarche du groupe) énergique qui a tout compris à l'âme du dub, et enfin ; une voix douce, légère et enivrante qui marque la singularité de la formation. Quant au jeu de scène, il agace sans doute certains mais il a le mérite d'être vivant et original : la chanteuse laisse aller ses émotions et ne cache pas son plaisir de partager sa passion. Sa spontanéité n'est pas sans rappeler celle de Nina Hagen. On se laisse facilement flotter, emporter par le courant. Ce ne sera pas LA performance de l'année mais c'est un bon moment qu'ils nous offrent.
"Ooooh... Dad !! Thank you for my pocket money !" |
Troisième vague! Mister Stephen Marley, première grosse tête d'affiche de la soirée. Tout fraichement descendu de son bus privé, Bob Marley junior arrive sur scène après une chanson instrus, une annonce, un porte étendard jamaïcain et tous les cris d’hystérie qui vont avec! Faut avouer que ça envoie, une star sait se faire désirer! Bon, après cette longue introduction, il enflamme la foule avec un tube paternel: Iron Lion Zion ! C'est la folie chez les festivaliers: "Oh Booooooob!!!" (et nan! c'est son fils). En effet, même si les trois quart de son show: c'est du Bob, même si la voix: c'est du (sous)Bob, même la guitare est celle du père; Stephen n'est pas Bob! Le chanteur se plaint d'ailleurs de ne pas être reconnu pour ce qu'il fait, mais pourquoi marcher dans les même bottes que son père (rest in peace)... peut-être pour du fric! (l'entreprise Marley fait du chiffre, même en période de crise). Stephen reprend donc beaucoup de tubes, mais sans se les approprier: la couleur reste la même malgré la puissance du volume du bassiste collé à son ampli. Nous resterons particulièrement aigris face à la médiocre reprise de Redemption song.
Conclusion: à la manière de tous les Tribute "copier-coller", stephen a su faire voyager la 7ème vague en faisant perdurer la légende jamaïcaine de Robert Nesta! Mais au dépit d'une réelle créativité et recherche artistique : Du spectacle en boîte (comme le clament quelques festivaliers : "Merci Papa! Merci Papa! Merciii..."). C'est facile, mais cela reste efficace (c'est quand-même du Bob!).
Quatrième vague! Et c'est Bltiz and the Ambassador qui prennent la relève. Et de quelle manière?! Passer après Stephen n'est pas une tâche aisée tant les gens sont obnubilés son nom. Mais les ambassadeurs savent y faire et allument le brasier dès leurs premiers morceaux grâce à leur groove Afro.hip/hop. Nos amis américo-Ghanéens issus pour la plupart du jazz délivrent un son cuivré et entrainant avec une section cuivre (trompette, saxo, trombone) soutenue par une basse-batterie-guitare d'une précision de feu. Sur cette base intru soul-rock-jazz-funk-afro-latino... (indescriptible de par son éclectisme remarquable) se greffent Bltiz et son flow hors du commun prenant racine dans le Vrai hip-hop. Pour nous autres, novices en matière de ce style, nous y trouvons des similarités avec Mei tei sho pour le libre flow afro hip-hop du chanteur lead, Youngblood brass band pour l'énergie et le mélange New Orléans/Hip-hop et enfin Rage again the machine pour la puissance brute et contestataire. Il serait cependant bien trop réducteur d'enfermer le groupe dans ces comparaisons, leur univers est riche et singulier: ils voyagent à travers les styles, les époques tout en préservant une identité propre. A noter également; LE meilleur jeu de scène du festival, cette fois-ci, tout le groupe est de la partie pour notre plus grand plaisir. (A voir absolument en live, ne pas s’arrêter aux enregistrements). A la fin de leur prestation, ce sont des hommes éreintés par la fatigue que nous retrouvons pour une interview bientôt dispo sur le site (sans Bltiz malheureusement).
6ème vague! Et déjà on sent le reflux des festivaliers, le tsunami est passé, pour certains, les groupes à venir ne sont que des vaguelettes. Trouvant cette attitude triste, nous restons à l'épicentre des événements et attendons l'arrivée de Nasser.. Nasser? Groupe aperçu au festival Mots-zic sous les pins. On en avait pensé quoi déjà? Ha oui, ça me revient.. Dommage, bon accrochons nous et ça nous accrochera peut être.. Devant la scène sont cramponnés quelques accros au rock éléctro-trop-crado que Nasser ne cesse de servir, indigestion du gecko qui décroche sans trop d'accroc. Alors les Marseillais de Nasser sont-ils des escroc? Nous ne pouvons nous contenter de les couler d'un coup d'estoc, même si à nos oreilles leur son reste du rock-en-stock. Bref, un son plus propre que celui de Mots-zik qui permet de dévoiler d'autres choses que la bouillabaisse mal digérée début Novembre, une énergie non négligeable mais mal maitrisée à la fois sur scène et dans leur musique. Pour les amateurs de "boum tchac boum tchac", c'est bien, entrainant et il n'y a peut être que ça qui compte finalement à minuit un soir de festi.
7ème Vague! Le cube d'Etienne brille dans la nuit et attire les nombreux veilleurs comme une ampoule attire les insectes. Une ampoule du style néon blafard, loin du feu vivant et chaleureux allumé par Sharon Jones quelques heures plus tôt. Froide et aseptisée est la musique de Crecy, son cube reste son atout principal, Beat'N'Cube le nom de son show résume tout. Nous ne trouvons dans ses sons ni recherche ni originalité, mais sans doute le cocktail, alcool-ambiance-beats ravit une partie des festivaliers restants.
5eme vague ! C’est au tour des tant attendu "Coup 2Crosse" de monter sur la grande scène pour ce qui doit être LE show du week-end.
Il est donc temps pour nous de vous préciser une chose ô lecteurs assidus du gecko webzine; beaucoup d’entre vous seront sans doute désappointés, éprouveront peut-être un sentiment de trahison, se sentiront abandonnés par leurs journalistes préférés.. Nous ne sommes pas (en les personnes de Ours et Kapolunik) des fans de musique électro.. Voila c’est chose écrite, nous acceptons toutes réclamations, et si il vous est insupportable de voir la rubrique électro si pauvre, n’hésitez surtout pas à nous envoyer vos impressions sur les lives de ce genre pourtant si respectables. Ça nous ferait plaisir et nous pourrions éventuellement publier vos avis et enrichir nos articles de vos écrits. (A bons lecteur salut !)
Mais retournons plutôt à la 5eme vague, alors que les quatre DJ sont sur scène, c’est avec le saxo de Blitz que nous discutons pour une interview enrichissante et bientôt en ligne. La discussion traine en longueur et nous arrivons à la grande scène tandis que C2C attaque son dernier morceau, le tube F.U.Y.A, le public est en folie, sur scène les artistes le nourrissent d’une version peu différente de l’originale (on la connait quand même !) Fin du concert, les membres du quatuor français semblent très satisfaits de leur perf. Aux divers échos recueillis et après un sondage savamment réalisé, nous concluons que les c2c ont assuré, pour beaucoup ça sera un concert inoubliable, cependant peu de gens ont été surpris et les non-amateurs d’électro n’ont pas été spécialement convertis..
6ème vague! Et déjà on sent le reflux des festivaliers, le tsunami est passé, pour certains, les groupes à venir ne sont que des vaguelettes. Trouvant cette attitude triste, nous restons à l'épicentre des événements et attendons l'arrivée de Nasser.. Nasser? Groupe aperçu au festival Mots-zic sous les pins. On en avait pensé quoi déjà? Ha oui, ça me revient.. Dommage, bon accrochons nous et ça nous accrochera peut être.. Devant la scène sont cramponnés quelques accros au rock éléctro-trop-crado que Nasser ne cesse de servir, indigestion du gecko qui décroche sans trop d'accroc. Alors les Marseillais de Nasser sont-ils des escroc? Nous ne pouvons nous contenter de les couler d'un coup d'estoc, même si à nos oreilles leur son reste du rock-en-stock. Bref, un son plus propre que celui de Mots-zik qui permet de dévoiler d'autres choses que la bouillabaisse mal digérée début Novembre, une énergie non négligeable mais mal maitrisée à la fois sur scène et dans leur musique. Pour les amateurs de "boum tchac boum tchac", c'est bien, entrainant et il n'y a peut être que ça qui compte finalement à minuit un soir de festi.
7ème Vague! Le cube d'Etienne brille dans la nuit et attire les nombreux veilleurs comme une ampoule attire les insectes. Une ampoule du style néon blafard, loin du feu vivant et chaleureux allumé par Sharon Jones quelques heures plus tôt. Froide et aseptisée est la musique de Crecy, son cube reste son atout principal, Beat'N'Cube le nom de son show résume tout. Nous ne trouvons dans ses sons ni recherche ni originalité, mais sans doute le cocktail, alcool-ambiance-beats ravit une partie des festivaliers restants.
Cher lecteur, nous revenons donc vraiment contents du temps passé à Bretignolles, entre les rencontres, les découvertes musicales, la mer et certaines déceptions constructives. Clairement, nous sommes éblouis par Sharon Joners et sa bande, Blitz and the ambassador, Caravan Palace et Hollie Cook qui sont des artistes à voir, à suivre et à soutenir sans hésitation !
Alors, en conclusion : Vive l'instrumental ? Je crois en effet que ce festival nous a conforté dans cette idée. C'est quand même autre chose d'avoir un groupe de musiciens devant soi que des machines commandées par des hommes. Expliquons nous; même si nous sommes convaincus que la technologie est à exploiter dans tous les domaines et qu'elle peut donner des sensations magiques si elle est bien utilisée (et sans excès!) : Des Pink floyd, en passant par High Tones, Higlight Tribe ou même Carvan Palace (et tellement d'autres) le prouvent. Pour autant, nous restons inertes face à certains sons sans recherche ni improvisation, de plus les basses et les beats se ressemblent bien souvent et n’ont que peu de saveur face à une basse ou une batterie entre les mains de musiciens un brin talentueux. Mais on a le malheureux sentiment que l'esprit musical des festivaliers régresse vers un esprit débauché : le festival est devenu un rdv pour se la coller et prendre des basses dans la gueule, plus un lieu d'échange et de découvertes musicales (et on le voit dans le volume sonore DEMEUSURE). C'est dommage..
Cher lecteur, puisses-tu comprendre notre regard, et mettre des boules quies !
Tout de même, merci encore à l'organisation du Festival et tous les bénévoles, qui ont su faire venir du monde et les combler en l'espace de deux jours. Et...continuons de faire la fête tout en aimant la musique !
Ours & Kapolunik
EDIT:
Je me permet d'interrompre ce flim parce qu'on se fout un peu de ma gueule! C'est du vol et du plagiat... Hahhhem!! Non en fait je viens juste apporter une précision. Cet article comme tout les articles est rédigé par une partie de l'équipe Faded Gecko. Alors non je ne viens pas dénigrer mes collègues, et oui j'adore quand un plombage est bien argumenté et bien fait. Mais Je tiens, après avoir lu ces lignes à préciser que (comme à chaque fois) les points de vue et les visions des choses varient d'un rédacteur à l'autre. Pour ma part j'apprécie certaines musiques éléctro (peut-être pas non plus Etienne de Crécy), et il en va de même pour d'autres rédacteurs.
Sur ce, j'arrête de squatter l'antenne: à vous les studios!
Jokoko