Pour ceux qui ne le saurait pas encore, les sounds systems sont issus de la culture jamaïcaine; dans les 60's ce fut par les biais des soirées Sounds.s que la musique était diffusée aux classe moyennes et défavorisées qui ne pouvaient se rendre aux concerts privés, réservés à un public mondain. Au fur et à mesure de l'évolution du son Jamaïcain, la dub music fut créée (R.I.P King Tubby). Aujourd'hui les Sounds se sont propagés au monde entier, diffusant la reggae-music à un public toujours plus nombreux. Mais les sounds vont-ils trop loin dans la recherche du plus gros volume en réunissant des murs toujours plus puissants? Leurs membres ont-ils pleinement conscience des séquelles auditives que peuvent engendrer de tels volumes?
En tant que visiteurs récurrents de ce genre de soirée, nous ne pouvions pas ratée une telle affiche. En fin d'après-midi, nous nous rendons au Black Temple, une entrevue avec Jamo étant prévue. On nous annonce, malheureusement que ce dernier, à peine arrivé, s'est lancé dans l'écriture, inspiré par les sons qui passaient. Comme on le sait, l'inspiration ne prévient pas. C'est dans un sourire désolé que l'artiste nous salue. Tant-pis, Tant mieux : nous profiterons de lyrics toutes fraiches ce soir.
23h30 : l'ambiance est chaude et enjouée devant les portes de l'Ubu. 23h38 (FGT), les portes s'ouvrent enfin : un petit tampon et objectif direct scène pour découvrir les méandres du futur et prometteur son de ce soir. Rapide exploration de la salle afin de voir la disposition des caissons (l'un de nous est sceptique quand à la quantité de son amassée, mais l'ambiance intimiste de ce début de soirée nous met immédiatement dans le bain Dub et chaud avec déjà un petit dub roots qui tournoie entre les quelques premiers spectateurs : la nuit va être bonne !! La salle ne met guère plus d'un quart d'heure à se remplir. Et, finalement, notre sceptique est vite rassuré à l'arrivé des premières grosses basses qui font instinctivement jumper les amateurs (10k de son suffiront amplement!). On distingue deux genres d’attitude adoptés par le public, certains, sans doute les habitués de ce type de soirée, sont collés aux caissons et dansent avec énergie, portés par les basses et par bien d’autres choses encore.. Tandis que d’autres, plus coutumiers des soirées « club » proposées par l’Ubu, prennent encore de la distance par rapport aux murs de basses et semblent hésitants, moins chauds pour en découdre.
Mais Induhman & Legal Shot, forts de leur expérience encouragent ces non-assidus à la Dub-music à.. Se bouger le cul. Et oui les amis, c’est fait pour danser le dub, pas pour regarder les Selectas choisir les vinyles. Ces derniers montent encore les basses d’un cran, ce qui fait trembler la salle, chaque respiration, l’ambiance générale est noyée dans une mélasse de musique, chaque coins de la salle est envahit par les vibrations intenses qui emportent toute la foule dans une transe lente et fiévreuse. C’est ainsi que pendant plus de trois heures dans le club soulevé par la musique jamaïcaine, on pouvait voir un public principalement composé de jeunes se laisser porter par la sélection de chanson réalisée par les sounds Rennais.
Mais c’est vers 3 heures (FGT) que la soirée décolle vraiment grâce à Prince Jamo. MC originaire de Birmingham officiant souvent aux cotés de King Earthquake où de Scientist Sound System ; le Prince est une référence qui a déjà fait entendre sa voix (tellement roots !) sur des labels aussi bons que variés tels que two Kings, Roots Injection, Solomon Heritage etc. C’est un musicien et un producteur (ce qui est assez courent dans le mouvement Rub-a-Dub) qui outre le fait d’être descendu à Rennes, était en pleine inspiration. On l’attendait donc au tournant, mais c’est lui qui est venu nous cueillir en insufflant aux sons des Rennais, une impulsion un timbre bien particulier mais surtout son énergie qui fait plaisir à entendre. Chantant au début sur une piste sur deux, il laisse des vides biens ... vides, et lors des moments exclusivement « instrumentaux » qui se transforment alors en transitions, on entend où plutôt on devine (le son est tellement est fort qu’il est absurde d’essayer d’entendre quelque chose), que certains attendent la voix de MR Jamo et commencent à s’impatienter. Si les « vides » laissés par L’anglais se font au fur et à mesure que la nuit avance, de plus en plus rare, d’autres soucis viennent troubler la transe des Rennais... La qualité et le volume de la musique : Au bout de 10 minutes on avait déjà comprit que le volume était déraisonnable, mais quand ça fait 4H là ça devient même dangereux, dans ce genre de soirées les pauses auditives sont obligatoires mais une fois emporté par le son il est dur d’en sortir, et les basses fréquences qui nous bercent on tendance à endormir notre vigilance.
---Je me permets cette parenthèse, car étant un gros gros addict des soirées sound system, il m'est déjà arrivé de rester devant un mur toute une soirée sans protection. Je le ressens aujourd'hui puisque mon audition a clairement baissé suite à cela. Je comprends également à quel point il est bon de rester à scotcher devant un mur, mais PROTEGEZ-VOUS, on ne le dira jamais assez. Les sound system d'aujourd'hui réunissent du matériel de sonorisation de grande qualité certes, mais surtout très très puissant!Aujourd'hui, je n'hésite pas à mettre des bouchons d'oreilles à partir du moment où je trouve le son trop fort pour moi, et je n'en profite que plus après. Certaines fréquences étant plus ou moins stoppées, on entend un son d'une meilleure qualité.C'est bien de prendre des bouchons en arrivant en son, mais ce n'est pas vos poches qui en auront le plus besoin. Glenn, pour l'audition de tous ceux qui nous lisent.----
---Je me permets cette parenthèse, car étant un gros gros addict des soirées sound system, il m'est déjà arrivé de rester devant un mur toute une soirée sans protection. Je le ressens aujourd'hui puisque mon audition a clairement baissé suite à cela. Je comprends également à quel point il est bon de rester à scotcher devant un mur, mais PROTEGEZ-VOUS, on ne le dira jamais assez. Les sound system d'aujourd'hui réunissent du matériel de sonorisation de grande qualité certes, mais surtout très très puissant!Aujourd'hui, je n'hésite pas à mettre des bouchons d'oreilles à partir du moment où je trouve le son trop fort pour moi, et je n'en profite que plus après. Certaines fréquences étant plus ou moins stoppées, on entend un son d'une meilleure qualité.C'est bien de prendre des bouchons en arrivant en son, mais ce n'est pas vos poches qui en auront le plus besoin. Glenn, pour l'audition de tous ceux qui nous lisent.----
Quand à la qualité (pas des pistes choisies) mais du son en lui-même, il est à peu prés bon en sortant du mur posé sur la scène de la salle, mais vraiment mauvais pour les auditeurs de la fosse qui nagent dans un bain de basses chaudes mais pas vraiment musicales.
La qualité de la prestation de Prince Jamo nous fait oublier ces désagréments et bouger jusqu’au bout de la nuit. On ressortira de l’Ubu saoulés par les basses , mais éreintés d’avoir tant dansé. Ce qu’on était venu chercher, non ?
Merci à donc Legal Shot sound system pour cette soirée et bonne continuation à eux.
Multi-rédacteurs: Ours, Capolunik & Glenn pour faded gecko.
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