Nous arrivons pendant le set des Bretons alors que la salle est bien remplie. Environ 200 personnes sont amassés devant la scène. (On estime à 250-258 le nombre de gens ayants fait le déplacement.)
C'est donc une belle foule qui assiste au set mélancolique du quatuor Rennais, une foule qui semble d'ailleurs bien apprécier leur musique, tirant dans le blues et la pop principalement. La prestation me fait inévitablement penser à crosby still nash and young en acoustique. Mais si ils ont du Young ou encore du Pajo (David) voir un coté Simon & Garfunkel dans leur jeu, ils y mettent également leur touche personnelle, et contrairement à ce que peu faire penser une écoute furtive sur le net, ils ne font pas qu'une lente performance acoustique; et alors qu'on pourrait craindre de s'ennuyer lors de certains passages, la bande de "the missing season" a la bonne idée de corser les choses à coup de guitares distordues et d'efficaces breaks de batterie. L'ambiance alterne donc entre les longs moments planant lors desquels les voix sont mises en avant, et les plus courtes, mais intenses cassures ou dominent les larsen et un sentiment d'une grande puissance bien maitrisée. Chapeau bas donc, pour ce jeune groupe qui tape un grand coup avec la sortie de son deuxième album: To the fire.
Au bout d'un petit quart d'heure de pause et un sandwich plus tard, on voit débouler un homme d'une petite trentaine d'année portant une fausse barbe (devinez laquelle des image c'est, car vous n'aurez pas d'autres indications!) L'énergumène lance alors des vidéos rétroprojectées et nous entraine dans son monde délirant. Imitant un présentateur télé ringard au possible, présentateur d'émission du genre télé achat où S comme son... Vous voyez le style! L'ami n'a peur de rien et il sait que le ridicule ne tue pas: il se dandine, chante faux, invite le public à chanter avec lui etc.. Mais qu'en est il des auditeurs? Certains accrochent d'autres tirent la tronche, c'est quitte ou double. Mais d'une manière générale les efforts désespérés du showman pour faire bouger et sourire la foule.. Ne sont pas récompensé.. Il faut dire que deux ou trois vidéos à la suite c'est amusant mais qu'en manger 40 minutes ça devient vite écœurant, surtout que certaines vidéos sont vraiement moins amusantes que d'autres et même parfois un peu lourdes.. L'acteur venu de l'autre coté de l'océan (et oui quelle poésie) ne gardera sans doute pas un souvenir éternel de son séjour Breton. Nous lui souhaitons tous de même bonne chance pour la suite car sa prestation pourrait être très appréciable si répartie en plusieurs fois. Par tranche de 2 vidéos entre chaque groupe par exemple. Il finit son show avec visiblement moins d'enthousiasme que lors de son arrivée et laisse la place aux Pinback.
Les voies entremêles des instruments et des deux chanteurs ne peuvent laisser indifférents des amateurs de pop rock, surtout quand on prend le temps de rentrer dans leur monde qui, au fil des chansons et des bières ingurgités par le gratteu, passe d'une pop douce et plante à un rock soutenu qui n'en demeure pas moins mélodieux.
En conclusion cette soirée se déroule très agréablement. On pourrait reprocher aux Pinback de mettre un peu en retrait leur ingénieur son qui pourtant balance efficacement des samples de piano et à l'organisation de nous avoir mentit sur l'heure du dernier bus (00H20 alors que le dernier bus était en réalité à 00H10), ce qui nous a tout de même permit de nous relater la soirée en rentrant à pied, on ne leur en tiendra donc pas rigueur. Merci à eux!
Ours.
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