Ah! Le printemps est revenu, les oiseau chantent, les bourgeons éclosent, les jeunes filles se dénudent, et "Aux Arts Etc"nous gâte d'une programmation qui plairait aux plus enragés d'entre vous. En effet, les Reckless Bomb, Kings Of Nothing, Lofofora et Tagada Jones étaient de la partie pour nous remuer les idées.
Après une entrevue avec Reuno des lofos, les Reckless Bomb attaquent la soirée avec un son indus, propre et bien lourd devant un public un peu faiblard en ce début de soirée. Mis à part une vingtaine de «djeunes» biens chauds pour se remuer dés les premières notes, le reste de l'assistance demeure statique bien que certaines envolés du groupe Rennais leur décrochent des hochements de tête approbateurs. Sur scène, ce manque de motivation ne laisse pas indifférent, le chanteur lead prend ça avec un humour teinté de déception mais le concert continu et est dans l’ensemble d'une bonne qualité. Le quatuor nous joue un punk-rock efficace avec comme qualité notable sa section basse batterie plutôt originale et bien rodé, mais on lui reprochera son chanteur, à la voix pas toujours juste, souvent inaudible et affublée d'un accent anglais très .. Frenchy' (vous pourrez d'ailleurs entendre l'avis de Nico Jones sur la question de: «chanter en anglais quand on est Français» dans notre interview, version longue, des Tagada à 2 minutes 45).
Le temps d'un sourire et les King of nothing attaquent à leur tour, la salle se remplie une peu, ce n'est pourtant pas leur réputation qui précède ce petit quatuor local comprenant trois frangins et un de leur ami d'enfance. Si on sent que c'est un groupe récent et que l’expérience leur fait encore défaut, on remarque aussi un feeling impressionnant et une volonté de varier les plaisirs, en effet, ils ne se contentent pas de rester dans un punk-rock basique et efficace mais tapent aussi dans le ska punk, usent de mélodies recherchés allant des burning head, bad religion anti flag... à un son plus Irish que les cœurs composés des voix des chanteurs, et du bassiste font ressortir talentueusement. On attend de voir ce qu'ils donneront dans les années à venir, et somme impatient que ces jeunes prometteurs sortent leur premier album, choses qu'ils souhaitent ardemment faire cette année comme vous pourrez bientôt l'entendre dans leur interview.
Transition, malgré l'arrivée des beaux jours, il fait froid un 25 Mars à 23Heures, et on attend avec impatience l'arrivée des LOFOFORA pour réchauffer le patelin Morbihanais.
Voici l'interview de Reuno, En version courte:
Et en version longue:
Première chanson et déjà la foule réagit au quart de tour. Même s'ils n'ont pas arrêté de boire de la bière, ils ont bien les idées claires, du moins en ce qui concerne les membres du groupe. La présence sur scène du chanteur est vraiment hallucinante, il dégage une énergie renversante. Le public s'agite vivement, vraiment (positivement) violemment, jusqu'à inquiéter la sécurité quand à stabilité de la sono qui menace de s’effondrer. Ça chauffe sévère aux premiers rangs, le moment propice pour que les lofos lancent un circle pit. Les litres de divers liquides déversés sur le carrelage de la salle, couplés à la puissance de la binouse transforment le sol en une véritable patinoire, et les gamelles, vautrées, chutes sont légions. Après ce baroud sur un tel barouf, la tension redescend. Avec le temps, le revêtement du salle devient plus collant que glissant, ce qui permet une meilleure adhésion, mais les rageux venu voir Lofo ne planent pas moins! Le son est propre, et la voix bien audible. Le jeu de scène aérodynamique du guitariste donne le sourire et ses solos en mode Disto/Whawha, sont toujours très efficaces. Le set se compose autant d'anciens que de nouveaux titres. Ça permet d'ailleurs d'écouter ou de découvrir leur nouvel album avec un nouveau regard et ainsi de mieux l'apprécier. La pression dans l'audience remonte bien sur la fin. Les artistes dégoulinent de sueur, mais leur énergie reste intacte. Un final en beauté avec «des bons vieux titres à l'ancienne». Paraît qu'on avait plus la forme que ceux de la veille, étant donné l'intensité du spectacle on ne comprend pas comment donner moins d'énergie mais tant mieux.
On capte les Kings of Nothing sur le parking pour petite interview. Et on les quitte au début du set des Tagada.
En rentrant dans la salle, l'ambiance est déjà repartie. «Et de 10 à la santé des jeunesses UMP, et de 11 à tous les fanatiques de croix gammées...» Niko est lancé et ses acolyte sont bien présents. Ils sont en forme et continuent sur l'énergie des concerts précédents. Cargo, Ecowar, Manipulé sont les refrains bien connu qu'ils nous ont ressorti avec toujours la même fraîcheur. Leur énergie brute et sincère parvient à garder éveillé les danseurs qui s'étaient pourtant donnés à fond sur les rythmes endiablés des Mesca... heu, des Lofo, la descente aux enfers n'est donc pas terminée et pendant plus d'une heure encore la salle des fêtes de Malestroit tremble suite aux assauts répétés des riffs diaboliques des Tagada accompagnés par la transe enivré des couche-tard.
Fin de la soirée? L'équipe commence à remballer le matos et le public émet son râle quand les Jones retournent sur scène accompagnés de leurs amis du Bal des enragés. Et c'est pour notre joie commune que le bal en petit comité (tagada/lofo) se produit devant nos yeux. Véritable apothéose concluant volcaniquement la soirée, pas de "vive le feu" ce soir, mais "anti-soclial" de Trust, un fameux "hey ho let's go" des Ramones et enfin un titre bien en adéquation avec le contexte actuel, "porcherie" des Béru, sur ce dernier morceaux, le public est chauffé à blanc pour un ultime embrasement avant l'extinction des feux.
On quitte, bouillonnant encore, la salle des fête avec des images et des sons hallucinants en tête. Et l'on se dit que la scène métal française n'a pas à rougir.
Merci encore à l'asso est aux groupes!
Bientôt: plus de photos sur le fb (de qualité discutable) & les interviews.
Bientôt: plus de photos sur le fb (de qualité discutable) & les interviews.
Jokoko, Ours & Washe
monstrueux le nouveau set Tagada!
RépondreSupprimerSuper choix de morceaux, nouvelle déco de scène, grosse énergie, bref que du bon là-dedans!!!
C'est vrai que le set des Tagada est excellent, mais à mon humble avis, celui des lofos est encore mieux!
RépondreSupprimerJokoko